samedi 26 mars 2016

Retour en France, la suite! Situation fluctuante!

37, 38, 39 et même des pointes à 40°C… Nous sommes début février et beaucoup de changements ont eu lieu depuis le retour en France, quasiment jours pour jours, un an auparavant! J’ai voulu écrire un texte plus élaboré sur le retour, le choix de rentrer, les bons côtés  de ce dernier avec l’envie de construire, les périodes plus difficiles de doutes avec des contraintes qui se sont imposées à moi lors du retour à une vie sédentaire où il faut rentrer de nouveau, et plus ou moins, dans des cases que la société te dicte. Même quand c’est un choix délibéré, même si c’est une envie personnelle, et non un choix imposé par autrui, Ce n’est pas évident. Il ne s’agissait pas de la fin de mon budget, d’un manque d’argent ou toutes autres contraintes extérieures à un simple choix. Pourtant, le retour à la réalité du quotidien nous confronte à des aspects de la vie que nous, voyageurs au long cours, nous avions oubliés depuis longtemps…

Bref, chaque histoire est différente. La mienne comprend ces particularités qui vont me pousser à reprendre le chemin des routes de notre belle planète, mais cette fois-ci avec «une composante» nouvelle qui n’est pas négligeable (je rigole d’avance quand Lucie lira ce passage et qu’elle me remerciera pour le mot «composante» que j’associe à sa personne). Elle prend en compte pleins de belles choses, qui ont eu lieu, lors des derniers mois, écoulés en France (ah là, je pense qu’elle retrouve le sourire, et qu’elle a envie de m’embrasser… du moins je l’espère! Non, je ne joue pas avec l’ascenseur émotionnel! Quoi que? Hihihi)… Je vais développer cet aspect un peu plus bas dans ce texte de transition. Avant cela, je veux rapidement vous compter les diverses expériences en France pendant 2015 et début 2016!

En rentrant, comme beaucoup de voyageurs, j’ai pris le temps de revoir la famille, les amis, les proches. J’ai passé de bons moments avec eux en toute simplicité. Comme lors de mon premier retour pour Noël 2013, j’ai fait la surprise à quasiment tout le monde… Mon retour était cette fois-ci un peu plus attendu tout de même. Beaucoup savaient que je pointerais mon bout du nez dans les semaines, au plus les mois à venir!

J’ai ensuite commencé à penser à ma recherche de travail. J’ai refait mon C.V., remis mon profil à jour sur différents sites de recherche pour l’emploi et les connexions professionnels. Je le savais en partant si longtemps mais je me le suis fait confirmer. J’ai perdu tous mes droits acquis pendant mes 5 ans de travail. Il existe en effet une déchéance des droits au bout de trois ans. Rien n’est possible  aussi quand il y a eu aucune activité professionnelle les 12 derniers mois. C’était prévu et cela ne m’inquiétait pas plus que cela et j’en comprends aisément les raisons.  Cela ne m’empêche pas de prendre le temps de réfléchir à ce que je veux faire, de redéfinir mon projet professionnel et de voir ce qui pourrait me plaire après une telle expérience personnelle.  Puis je commence mes recherches.

Il faut être totalement honnête avec vous. Premièrement, je ne vais pas effectuer une recherche intensive. Deuxièmement, je suis très exigeant sur les postes pour lesquels je postule. Au vue de la conjoncture, je ne vais pas trouver beaucoup d’opportunités qui m’enchantent et font pencher la balance, pour que je m’implique vraiment et relance les entreprises concernées. J’ai la chance aussi d’avoir mes parents qui m’ont accueilli chez eux, de pouvoir vivre avec la fille, qui a été un génialissime fil rouge épistolaire moderne (emails) et téléphonique, des derniers mois de voyage. J’avais évoqué cette rencontre brièvement au cours de mes écrits, j’ai fait des allusions à des échanges avec une personne inconnue. Mais je préférais que cela  reste confidentiel, soit mon jardin secret que j’ai entretenu avec beaucoup d’attention.  Cela s’est traduit par des échanges magiques par mails (plus de 1000). Je ne compte plus les heures à l’appeler avec mon compte Skype sur son téléphone portable français!

Lucie travaille à l’office de tourisme près du château d’Angers. Elle sait que je rentrerais tôt ou tard, mais j’ai réussi à garder le secret et même à l’induire en erreur, concernant la date possible de mon retour.

Je lui ai fait la surprise un vendredi 6 février, à la sortie de son travail. Il était alors 17h30! Je l’attends sur le parking en face du château. Après quelques minutes d’attentes, je la voie détacher l’antivol de son vélo. Elle est encore entourée de quelques collègues, avec qui elle papote. Je prends donc mon mal en patience, car je veux lui faire une surprise où nous serons en tête à tête. Elle chevauche finalement sa bicyclette et prend le chemin du retour. Elle tourne sur le boulevard du Roi René. Je la suis en courant. Elle emprunte le couloir de vélo spécialement conçus pour les deux roues non motorisés, sur le trottoir. J’arrive rapidement à la rattraper. Je me précipite vers elle. Emmitouflé dans mon écharpe, portant un bonnet sur la tête, je la surprends en lui criant: «Mademoiselle, Mademoiselle, j’ai une rose pour vous de la part d’un jeune homme!»

Elle manque de trébuché, ne comprend pas ce qui lui arrive. Elle est loin de réaliser tout de suite qui vient de se présenter à elle. Elle a maintenant cette rose rouge à la main mais reste sans voix. Cela fait des mois que nous échangeons, après cette rencontre au Togo au mois d’Avril de l’année passée. Au tout début, ce n’était que sommaire et à intervalle très espacé, puis l’intensité et la fréquence non cessaient d’augmenter. Cela fait plusieurs semaines que je lui dis que je rentre prochainement, mais que la date de retour sera une surprise. Elle a essayé maintes et maintes fois de me cuisiner pour me soutirer des brides d’informations, pour deviner quand je pouvais rentrer. Je n’ai rien laissé transparaître. Hier soir encore, je l’ai eu au téléphone alors qu’elle n’était pas au meilleur de sa forme, seul dans la baignoire de sa salle de bain, par une journée d’hiver maussade. Je me trouvais seulement à quelques centaines de mètres d’elle, de retour chez mes parents que je venais de surprendre. Je voulais conserver la surprise intacte. Mais j’avais tellement envie de la réconforter et de la prendre dans mes bras.

Quoi qu’il en soit, ce temps tant attendu est enfin arrivé. Après plus de 9 mois sans l’avoir vu, elle se trouve hébétée, en face de moi, sans réaction aucune dans les premières secondes, qui s’écoulent. Elles semblent être une éternité mais aussi une pause intemporelle dans la chronologie de nos histoires personnelles, de notre histoire commune. Elle était à mille lieux d’imaginer que j’allais la surprendre, ce jour-ci, le 6 février 2015 à sa sortie du travail. Elle avait imaginé mille fois cette surprise, nos retrouvailles, mais jamais ce scénario lui était apparu comme une possibilité… Pour s’amuser, elle m’avait quelques semaines auparavant envoyé des photos d’elle-même et de comment elle pourrait réagir. Nous avions bien ri avec ces différentes expressions qui auraient pu illuminer, ou ternir son visage. Nous y sommes enfin. La réalité à rattraper la fiction. Peu importe exactement la réaction qu’elle vient vraiment d’avoir, nous vivons le moment présent. Une certaine légèreté flotte dans l’atmosphère humide et peu plaisante de ce début février. 

Elle reprend petit-à-petit ces esprits et comprend alors que je suis devant elle, en chair et en os. J’ai tenu complète la surprise que je m’étais promise de faire et la promesse que je lui avais faite. Je suis en France, je suis à Angers, je suis à quelques centimètres de Lucie… Le temps est humide. Les températures ne sont pas très froides pour un début de mois de février. Mais ce n’est pas plus agréable que cela de rester immobile dehors près de cette artère principale de la ville, qui nous a vus grandir. Elle m’invite donc à rentrer, avec elle, à son appartement pour que nous prenions le temps de discuter de vive voix. Nous nous étions vus seulement quelques heures au Togo et maintenant nous avons plein de temps devant nous. Au début, chacun a du mal à réaliser, reste un peu figé, pris d’une certaine timidité. Nous voulons que ce moment, dont nous avions tant parlé, devienne quelque chose d’inoubliable. Finalement arrivé à son appartement, les langues vont doucement se délier. Même si nous ne nous sommes que très peu vu auparavant, nous avons des bases énormes pour commencer réellement cette relation… Nous allons parler pendant de longues heures, jusqu’au bout de la nuit !

Les jours, les semaines passent. Tout le monde sait que je suis maintenant rentré. Avec Lucie, nous nous voyons beaucoup. Je prends tout de même du temps pour revoir mes proches et amis. Elle travaille et a aussi ces occupations et ces moments avec famille et amis. J’ai envie de profiter de ce nouveau retour, qui s’annonce un peu plus «définitif». J’envisage déjà la suite sereinement, mais tout ne se passe pas toujours comme nous l’avions envisagé.

Même quand c’est un choix de rentrer après un si long voyage, même si je sais que le voyage ne sera jamais vraiment fini et que je continuerais au cours des prochaines années à découvrir notre belle planète, le retour n’est pas si évident que cela. J’ai envie de prendre mon temps, de revoir tout le monde, d’effectuer quelques activités que je me suis promise de réaliser depuis longtemps. Il s’agit par exemple de mon permis moto, ou l’obtention de ma licence paramoteur… En parallèle, je refais mon C.V. et commence à rechercher du travail. J’aime à le redire car l’intention initiale était là. Des questions se posent alors. Oui, j’aime mon métier d’ingénieur projets, pour la diversité des tâches, les responsabilités, le management transversal ou direct. Mais est-ce que je veux vraiment faire pour les années à venir de mon existence? Quelles valeurs pourrais-je mettre en avant, quelle vision de notre monde pourrais-je poursuivre et allier à mon travail?

Je ne peux lutter contre cette remise en question. Elle se pose naturellement à moi. Je n’ai droit à aucune aide de l’état. Mes droits sont arrivés à déchéance, ce que je comprends parfaitement. Je trouve même cela parfaitement normal au vu des choix que j’ai fait. J’ai eu envie de m’écarter durablement de cette société, qui insidieusement compresse un peu les individus, dans une vie rythmée par le travail, les devoirs de chacun, les contraintes temporelles et physiques. J’ai choisi ma liberté, en âme et conscience. Revenir à proprement parlé dans le système demande de se réintégrer par ces propres moyens et de montrer que j’en ai envie. Il me faut donc rebondir le plus vite possible. J’ai déjà une chance énorme d’avoir des proches à mes côtés, des parents qui m’accueillent et une femme, qui m’ouvre les portes de son cœur pour partager un bout de chemin ensemble...

Je me rends compte que je suis exigeant, hésitant! Je ne sais pas comment associer la liberté acquise, les valeurs qui ont pris beaucoup plus d’importance que jamais, et mon souhait de construire une vie simple et agréable. Je pense surtout à la partager avec autrui et avec les personnes que j’aime… Grâce à pôle emploi, je suis une formation pour redéfinir mon projet professionnel. J’étude les différentes pistes professionnelles possibles, les chemins que je pourrais prendre pour répondre à mes aspirations. Quelques semaines de réflexion plus tard, aidée par une conseillère très impliquée, j’ai des brides importantes de réponse qui m’éclaire un peu plus. Je suis conscient, que le métier, que j’ai choisi, correspond parfaitement à mon profil et à ma personnalité. Il ne reste plus qu’à trouver une entreprise qui partage certaines valeurs fondamentales, qui m’animent aujourd’hui et, de l’associé à un poste où je pourrais m’épanouir, évoluer. J’envisager un travail qui me passionnera pendant des années et me permettra de rebondir et de penser à construire dans la plus grande sérénité professionnelle. Je ne peux pas envisager de m’ennuyer car la tentation serait alors trop grande de remplir les routes de ce monde par facilité et non pour les bonnes raisons. J’ai besoin d’objectifs, j’ai besoin de simulations personnelles mais aussi professionnelles. Je commence alors mes recherches…

Je ne vais pas vraiment faire le nécessaire, mettre assez d’énergie pour trouver ce travail qui me permettrait d’atteindre cette stabilité d’une vie sédentaire. Je pense que je ne vais finalement pas vraiment vouloir chercher dans cette direction de façon consciente et inconsciente. J’ai choisi de rentrer à ce moment-là pour diverses raisons. C’est un choix que je croyais pleinement assumer sans me poser de questions, sans avoir à le remettre en cause tôt ou tard. Mais finalement, j’ai été très vite rattrapé par ce quotidien pesant, ce manque de liberté, des questions psychiques qui se sont présentés à moi. Heureux de revoir mes proches, de retrouver les bonnes habitudes que j’aime dans mon pays, je suis alors aussi comblé de pouvoir enfin partager des moments avec cette sirène épistolaire, qui a embellie ma vision du monde. Elle m’a donné tellement d’Amour à travers ces écrits et les longues discussions que nous avons eu ensemble. Mais là, confrontés à la réalité, nous avons de nombreuses peurs, qui se sont réveillées soudainement. De mon côté, Elle avait disparu lors du voyage. Elles se terraient insidieusement prêtes à ressurgir d’elles qu’elles le pourraient… ça a été le cas, après les premières semaines oniriques passées à revoir tout le monde…

J’ai essayé de croire que cela n’était que passager mais c’était plus puissant que cela. Et puis Lucie, avant même de me connaître, avait déjà envie de repartir un peu, de vivre autre chose. Nous avons essayé de croire que nous pourrions nous installer directement, mais c’était perdu d’avance à y réfléchir avec un peu de recul. Et puis nous nous sommes rencontrés sur un autre continent, lors de mon Vol Libre… Il était sûrement écrit que nous devions voyager un peu, ensemble, avec les sacs-à-dos, plus que pour de simples vacances, avant d’envisager un futur partagé.

Pris dans les vicissitudes de la vie du quotidien, nous sommes laissés prendre par des certitudes que nous avions. L’envie de plaire aux autres et de «réussir», comme les standards de la société veulent nous l’imposer, pour la vie entière, n’étaient que des artifices loin de nos attentes. Notre rencontre unique, notre histoire singulière ne nous poussaient pas vraiment à ce destin. Notre vie ne pouvait pas rentrer dans un standard prédéfini.  Nous avions envie et besoin de nous ouvrir encore un peu plus au monde. Cela allait très vite devenir comme une évidence.

Nous commençons par une première expérience, dès le mois de Juin, en partant pendant 9 jours en Croatie… Lucie s’adapte facilement à ma façon de voyager. Je m’adapte à ces besoins, un peu plus important que les miens, concernant les heures de sommeil, les prises de repas régulières, ou le fait de ne pas effectuer autant d’efforts physiques, que je peux le faire. Même si c’est une courte période nous trouvons notre rythme. Cela constitue de belles vacances et un bon moment de vie.

Avant cela, nous sommes au printemps en France. Lucie reste à l’office de tourisme d’Angers en attendant que je trouve du travail. Elle a un C.D.I. depuis seulement quelques mois, après plus de 4 ans à accumuler les C.D.D à suivre. Elle ne va pas quitter son travail comme cela. Pourtant, elle n’est pas dans une situation évidente surtout d’un point de vue personnel. A cela s’ajoute le fait qu’elle a parfois le sentiment d’avoir fait le tour de son poste.

Nous nous embourbons dans une voie sans issue. Je n’aide aucunement à résoudre cette situation. Aucune opportunité ne se présente à moi avant l’été, aucun poste n’est intéressant ou m’inspire le souffle qui me permettrait de pleinement me remettre dans le bain et d’envisager une suite heureuse en France. Je recherche dans l’ingénierie, mais j’étends aussi les recherches à bien d’autres domaines, qui pourraient répondre à mes aspirations. J’ai pourtant envie de «remettre un pied à l’étrier», j’ai envie de goûter de nouveau au monde du travail. Or dans mon domaine, l’intérim n’existe pas vraiment pour une courte durée. Je me décide à revoir mes ambitions à la baisse, vraiment à la baisse, et à prendre n’importe quels postes sans qualification. Après de nombreuses recherches, je commence à avoir des touches auprès d’agences d’intérim. Anthony m’aide, pour l’une d’entre-elle, à rentrer dans le circuit des personnes potentiellement appelées, pour répondre à des besoins ponctuels. Et voilà comment je commence à faire des heures par ci, par là! Je suis convoyeur de voiture pour Europcar, déménageurs pour une entreprise bien installée à Angers, ou j’aide sur des projets des chantiers de construction, dans des usines… Je n’avais jamais effectué de telles tâches. Je ne rechigne devant rien et cela plaît aux employeurs, qui m’appellent dès qu’ils le peuvent. Je suis pris dans l’engrenage et sans m’en rendre vraiment compte cela va s’étendre à quelques semaines, puis quelques mois. Je retiendrais pour la suite la belle expérience vécue. En quelque sorte, je vis lors de ces missions, des conditions de vie, au plus proche de celles des personnes que j’ai pu croiser sur terre. Pendant le voyage, j’étais été proches d’eux mais parfois loin de leurs réalités du quotidien. Cela n’a été que du «plaisir» (la forme de plaisir est très subjective et  cette dernière ne conviendrait pas à un grand nombre, pour rebondir sur de nombreux commentaires que j’ai pu entendre, ou avoir en direct)! Depuis le retour, j’ai par exemple été dans une usine d’incinération, de nuit, pendant plus de 15h00. J’ai ramassé les dépôts qui s’étaient accumulés dans les fours brûleurs de déchets. Les sableurs en combinaisons les faisaient tomber à l’aide de leur lance à forte pression. Nous les avons ramassés et soulevés des bacs de plus de 25 kilos. Nous avons été dans la poussière pendant toutes ces heures sans vraiment de répits. Après deux fois trois jours, je ne me suis juré que plus jamais on ne m’y reverrait. En tout cas j’ai vécu pleinement l’expérience, je n’ai jamais reculé devant la tâche. Je considère cette transition comme la continuité de ma recherche de compréhension de notre monde. Comment mieux comprendre ce dernier qu’en s’immergeant dedans complètement, en vivant de fortes contraintes physiques et psychiques dues aux tâches accomplies. 

J’ai persisté dans cette voie pour plusieurs raisons. Tout d’abord, même si cela est contradictoire avec ce que je viens de dire juste au-dessus, mais pas incompatible, car cela m’a permis de conserver une liberté vis-à-vis du monde du travail et de ma vie antérieure. Ensuite, je vais postuler au «meilleur job de France» avec la start-up Loisirs Enchères, pour laquelle j’aurais pu devenir ambassadeur. Je passe sans encombre la première sélection avec le vote du public. Mais fin Septembre, après un entretien avec quatre des associés à Bordeaux, j’apprends que je n’ai pas été retenu. Ils ont beaucoup aimés ma philosophie de vie et les expériences précédemment vécues.  Ils ont cependant retenus une des candidates, qui a fait des études dans le marketing et la communication. Elle a plus de 7 ans d’expériences dans le domaine. Ce n’était pas vraiment le côté humain qu’ils souhaitaient mettre en avant, mais plus la mise en avant de leurs produits. Ils veulent développer ces derniers et l’intérêt de potentiels acheteurs. Ils sont à la recherche du développement de leur réseau et de l’acquisition de nouveaux utilisateurs et consommateurs. J’aurais pu réaliser un beau projet et prendre un nouveau tournant dans ma carrière. Cela était pourtant, sûrement, un peu loin des valeurs que je voulais mettre en avant, et des expériences vraies que j’avais vécus au cours de ces dernières années.


Et puis je me suis laissé porter, un peu malgré moi jusqu’à la fin de l’année. En octobre, nous avons encore effectué une nouvelle escapade, grâce à une promotion Air France, défiant toute concurrence. Avec Lauriane, qui habite Paris et Moscou, nous avons rejoints leur troisième camarade du B.T.S. tourisme; Fiona, qui travaille et habite à Saint-Barthélemy dans les Antilles… 10 jours, où nous avons été accueillis comme des rois, où nous avons séjournés en permanence chez Fiona et son ami; Laurent. Les journées furent simples et agréables. Nous vivions alors avec Lucie une nouvelle expérience de vie…
Ce séjour, le ras-le-bol de notre situation inextricable en France, et les discussions avec Lauriane, ont été le déclencheur d’un nouveau projet. D’ores et déjà, Lucie n’attendrait pas que je trouve un travail pour démissionner du sien qui lui est devenu insupportable. Ce n’était pas en raison de ces collègues féminines, qui sont pour beaucoup des amies.  Mais son passé par ce biais était toujours omniprésent, beaucoup trop.  Cela ne facilite alors pas l’épanouissement de notre couple et Lucie ne peut pas totalement tourner une longue page de sa vie antérieure. La décision était prise, avant la fin du mois de Janvier, elle ne serait plus à l’office. 

Tout va alors s’accélérer. Nous allons jongler entre les vacances de Noël, sa démission et les conditions qui l’ont accompagnée, la prise de décision pour la suite, l’achat du premier billet pour le Brésil, l’annonce à nos proches, le fait de trouver une personne pour occuper son studio, le déménagement et tout le reste…


Les semaines défilent alors très vite. Le 22 janvier 2016, jour de mon anniversaire, Lucie effectue son dernier jour à l’office et elle organise son pot de départ. Le lendemain matin, nous sommes dans le train pour Toulouse. Nous nous rendons à Ax-les-Thermes, pour un séjour au ski, que les parents de Lucie ont organisé, avec leurs trois enfants, leurs conjoints et les petits-enfants. La semaine est géniale avec une météorologie au beau fixe. Nous passons de très bons moments avec ces frères et sœurs, neveux et nièces… En plein mois de janvier, il fait plus de 15°C sur les pistes l’après-midi. La neige fond à vue d’œil! 

Notre monde a subi de nombreuses transformations, de nombreuses mutations au cours de ces dernières décennies et cela se ressent énormément par le dérèglement climatique.  Il n’y a pas que le climat qui est détraqué, mais cela n’est qu’un point de vue personnel. Notre monde se globalise, l’homme a de plus en plus de besoins. Il prend et consomme des ressources, étant conscient que cela aura une fin. Cela mènera d’une façon ou d’une autre, sûr du plus ou moins long terme, à sa perte et à sa destruction. Mais personne ne veut «régresser», perdre son confort de vie. Beaucoup de personnes se disent que leur impact est mineur, et que chaque effort est vain, si son voisin ne fait pas d’efforts. Pourtant chaque petit geste pour rendre notre planète meilleure, moins polluée, plus humaine, est vital. Un simple sourire dans la rue peut rendre une personne plus heureuse pour la journée. Le simple recyclage de nos déchets aide un minimum à préserver la planète Terre.  

Même en tant que voyageurs, je sais que nous avons un impact négatif. L’empreinte carbone est importante en raison de tous nos déplacements. Je fais au quotidien des efforts et de petits gestes pour réduire mon impact néfaste sur la planète qui nous accueille et j’ai encore envie de sentir ce souffle intense. J’ai envie de le partager avec Lucie, pour que cela renforce nos liens et donne une nouvelle tournure à notre vie de couple. Je souhaite que nous rappelions toujours  ces moments, ce qui nous unit et les valeurs que nous voulons développer au cours de nos vies !

Nous ne fuyons pas forcément notre pays, les personnes qui nous entourent. Nous avons plutôt une propension à expérimenter encore une fois ce sentiment de liberté, cette jouissance de faire ce qu’il nous plait sans vraie contrainte de temps et de lieux, si ceux ne sont les seules que nous nous imposons à nous même. En tant que voyageurs ne sommes-nous pas toujours une personne lambda, qui continue de vivre dans le système global et mondial? Même lors de pérégrinations au long cours, la société de consommation capitaliste est toujours forte et présente. Nous pouvons cependant y jouer à sa périphérie. Nous nous créer l’opportunité de devenir un électron libre qui s’éloigne le plus possible des forces vives centrales, de ce noyau d’où émerge depuis longtemps un contrôle de la masse. Nous ne cherchons pas à quitter complétement ce système, car nous ne voulons pas vivre en autarcie. Nous n’avons pas l’intention de totalement nous couper de ce qui fait ce que nous sommes aujourd’hui, des personnes importantes à nos yeux. Nous sommes pourtant conscients que nous ne voulons pas être éjectés à l’écart de cette roue infernale, qui rythme la vie de nos pays. Nous ne voulons pas irrémédiablement nous éloigner de nos valeurs, apprises depuis notre plus tendre enfance et qui nous rendent heureux aussi par de nombreux aspects. Nous essayons plutôt, un peu à notre façon, de protester contre ce que nous impose la société, à défier la tyrannie de l’unicité. Et nous voulons simplement profiter de l’instant présent et vivre des moments d’exception à deux.

Je pense qu’en choisissant le voyage au long cours, nous faisons ressortir, nous embellissons nos aspirations rêveuses, idéalistes, et aventureuses. La contestation, voire la rébellion, pourraient facilement apparaître à travers nos actes, ou du moins être interprété de la sorte par des personnes qui ne comprennent pas ce besoin de partir, ce besoin d’ailleurs, de découvertes, de libre arbitre pendant de longues semaines ou mois. Mais nous ne partons pas pour nous perdre. Nous partons pour mieux revenir, pour avoir eu la chance, et surtout l’avoir saisi, de vivre un rêve éveillé loin des persécutions du quotidien. Nous nous recherchons peut-être en tant qu’être humain à part entière. Dans notre cas, au jour d’aujourd’hui, avec Lucie, nous voulons nous construire en tant que couple aussi! Nous avons fondés des bases solides, des envies communes mais certaines épreuves de la vie avaient timidement commencé à les mettre à mal… Avoir le temps de prendre le temps, de réfléchir, d’avancer, de se connaître sous un autre visage. Avoir le temps de discuter, d’échanger sur le passé, le présent et le futur sans autre pression extérieure. Avoir le temps de vivre ensemble des rêves et un projet qui nous a porté depuis le début. Nous nous sommes rencontrés en voyage mais nous n’avons pas eu l’occasion de vivre un voyage ensemble. Sans vraiment de date de retour, ou en tout cas si lointaine, que l’infinie du voyage semble nous appartenir.

Partir en voyage peut être considéré comme inutile, dangereux. Le risque de goûter à une liberté temporaire dont nous n’arriverons pas à nous séparer, est possible et à prendre en compte. Il faudrait justifier ce départ par un projet bien construit, qui respecte ce que la société nous dit de faire à tel ou tel moment de notre vie. Non, ce projet n’est pas un projet socialement conforme mais il fera notre force. Il ne sera pas perçu pour les personnes avisées comme une digression gênante  mais plutôt comme une force vive, qui nous animera éternellement.

Après ce retour en France, nous n’étions pas complétement, avec Lucie, sur la même longueur d’onde. Pas que nous ne partagions pas tous les points communs, qui nous ont fait vibrer lors de nos échanges épistolaires. Les réalités différentes de nos vies avant nos retrouvailles nous ont rattrapés, la situation, dans laquelle se trouvait chacun, a fait que cela a créé des tensions, ranimer nos peurs, au lieu de les éteindre. Chacun à notre tour, nous les avons ravivés chez l’autre en nous confrontant à nos vieux démons. La situation dans laquelle nous étions n’était pas viable dans le temps pour de nombreuses raisons. Nous devions casser ce cercle vertueux dans un sens, mais vicieux dans l’autre, où nous arrivions à construire, mais pas complétement sur les bases saines, que nous avions évoqués ensemble auparavant. L’Amour a été le plus fort! L’ambition d’être heureux, recherche perpétuelle à ne pas oublier et à ne jamais sous-estimés, a pris le dessus! Ce départ s’est imposé à nous comme quelque chose de nécessaire pour ensuite revenir plus fort. Il sera alors possible d’envisager l’avenir sereinement, sans nuage noir au-dessus de nos têtes, sans malentendus, tensions, manques de confiance en l’autre et en soit, ou peurs qui auraient pu mener à notre perte, ou celui de notre couple. Rien n’est jamais acquis, et nous ne sommes qu’au début de nos pérégrinations à deux. Je ressens néanmoins des changements radicaux, qui me montrent la voie d’un bonheur simple partagé. 

Chacun crée sa propre route, choisit un ou des chemins de traverses pour se construire, progresser, se sentir vivre. Je pense vraiment qu’à travers ce choix nous exprimons notre besoin d’autre chose, notre soif de découverte et d’apprentissage, l’envie d’aller plus loin, de tester nos limites et celle de notre couple. Ensuite seulement, nous pourrons nous sentir totalement en adéquation avec la vie que nous aurons choisie.

Nous sommes tous les deux des doux rêveurs. Nous avons conservés, autant que faire se peut, notre âme d’enfants. Nous croyons à l’Amour. L’occasion, que nous avons saisie, nous permet plus que jamais de nous sentir en vie, de créer une onde positive, qui rayonnera sur des lendemains prometteurs. Nous avons envie de construire une vie de famille, nous ne voulons pas nous éloigner de nos proches indéfiniment. Nous reviendrons donc à une vie, plus ou moins sédentaire, avec des souvenirs communs, des rêves éveillés vécus et à venir. Lors de ce périple, nous aurons forcément connus des aléas de l’existence. En voyage, il s’avère plus facile d’abandonner la sensation de contrôle, que nous avons quand nous sommes dans un train-train quotidien, où les repères sont multiples et faciles à conserver.

J’ai personnellement toujours rêvé d’être un aventurier, une personne qui découvre une contrée inexplorée, un endroit, où jamais l’homme n’aurait frôlé le pied. Je suis arrivé un peu trop tard ou un peu trop tôt, sur notre petite planète. Je ne veux pourtant pas que cela soit le point d’arrêt de mon énergie vitale. Ça ne pourra pas détruire mes envies de liberté, le fait que je puisse m’émerveiller et m’émouvoir du monde qui m’entoure. J’ai trop souffert, pendant mon adolescence, de perdre mes illusions de ma vie d’enfants totalement insouciant et protégé, de voir le monde des adultes devenir un monde, où ce qui est mauvais prend le pas sur le reste. Je vais, comme dans la vie de tous les jours en France, expérimenter les servitudes de l’homme et toutes ces zones d’ombre. En voyage pourtant, plus que jamais, avec la sagesse, aussi minime soit-elle que j’ai acquis, je vois le positif de chaque situation.

Mon voyage au long cours, il y a quelques années, s’est sûrement créé dans le défi de la société, en raison d’une stagnation de mon évolution et de l’envie d’autre chose. A travers cette prise de conscience, je me rends compte que ces besoins ont évolués, qu’il s’agit purement actuellement d’une envie de partager avec l’autre, de profiter des beautés à notre disposition. Je ressens l’envie de vivre, avec Lucie, des moments de magies, qui consolideront encore les bases solides de notre Amour.  Par ce voyage, surtout en sac-à-dos et avec peu de moyens, nous nous rapprochons des besoins vitaux de l’être humain. Nous nous confrontons à l’inconnu, au hasard chaotique des événements et des rencontres, et à quelque chose de nouveau pour nous deux. Oui, nous imposerons certains de nos choix, nous prendrons des décisions qui nous construiront au-fur-et-à-mesure notre voyage. Oui nous agissons, nous essayons  de nous créer en tant qu’individu et en tant que couple dans un nomadisme temporaire, qui permet d’élargir encore un peu plus notre vision du monde, la représentation que nous nous en faisons et que nous voulons transmettre à autrui.

Nous avons envie de capturer une certaine réalité. Nous voulons que ce sentiment, acquis lors de ce voyage, ne nous quitte plus jamais. Nous voulons expérimenter des modes de vies différents même si ce n’est que pour quelques jours, quelques semaines. Nous garderons seulement quelques souvenirs, quelques sensations, quelques odeurs en tête, quelques images dans la rétine de nos yeux. Ils seront surtout à jamais gravé à l’envers sur ces dernières, mais notre cerveau les remettra dans le «bon sens». Non, nous n’allons pas totalement nous faire retourner et chavirer par cette vague de liberté. Nous voulons suivre l’aspiration de ce voyage. Nous souhaitons être totalement indépendant. Cela ne signifie pas pour autant que nous voulons être en marge, surtout avec nos familles qui sont vraiment des fondements indispensables aussi bien pour Lucie que pour moi. Et puis, si je vous écrits ces mots, si vous les lisez, c’est que je cherche aussi à conserver ce lien fort qui m’unit à vous par le sang ou par un choix amical certains, portés par des instants de vie vécue pleinement.  Oui, nous allons casser une certaine routine en partant, avec la société, mais aussi avec vous famille et amis. Même s’il est parfois compliqué pour vous de comprendre totalement nos choix,  même si certains pourraient le voir comme un acte de défiance, je suis heureux que la plupart, surtout vous; nos proches, nous soutiennent entièrement et avec conviction.

Oui en partant, nous avons choisis de s’éloigner de l’héritage des traditions, des coutumes et des choix qu’imposent insidieusement la société dans un pays donné, dans la géographie limitée d’un territoire. Nous voulons obtenir une certaine indépendance, que nos actions entreprises soient plus proches de notre propre conscience. Je ne veux pas couper le contact avec vous. Je veux continuer à échanger. Plus que jamais je suis disposé à le faire. Il faudrait seulement parfois un peu de temps, en raison d’un accès limité aux moyens de communication. Mais nous le ferons plus par choix que par privation, pour s’écarter, une fois encore, du monde vers lequel nous nous tournons tous plus ou moins.

Par ces écrits, j’ai peut-être envie de faire entendre ma voie, de vous montrer ma vision du monde, dans cette société abreuvé à l’excès par des mots et images. De plus en racontant mon voyage, je peux revivre deux fois les moments magiques engendrés par un tel choix. Je laisse une trace écrite, qui me permettra ultérieurement de me replonger dans cet instant spécial de ma vie autant de fois que je le souhaiterais. Je n’ai pas de grandes ambitions à travers ces écrits. Je n’aurais jamais souhaité que cela devienne une contrainte ou une obligation pour des raisons financières, du fait d’un sponsoring, Je n’ai jamais voulu que mon histoire enjolivé puisse un jour devenir autre chose, qu’un simple récit de voyageur comblé. J’ai réussi à garder mon indépendance vis-à-vis de toutes contraintes et j’ai pu aller au plus proche des populations. Certes, c’est peut-être une vie rêvée par beaucoup, celle du voyage, et de longs mois sans contraintes que l’on ne s’inflige pas à soi-même. Mais c’est aussi et surtout une vie au plus près des besoins vitaux de chacun, d’un individu lambda.

Je prolonge avec Lucie, un rêve que j’ai commencé, seul, il y a plus de 4 ans. J’aime l’idée de partager au quotidien cette expérience unique. Je n’ai aucunement l’envie de créer des envieux ou des jalousies, mal placées très souvent. Je peux admettre cependant que je n’hésiterais pas à promouvoir les bienfaits d’une telle expérience et pourquoi pas alors à créer des «vocations». Je préviendrais aussi du côté éphémère, de la dangerosité d’une telle liberté, où il est facile de se perdre, de ne plus avoir envie de revenir, et d’essayer de continuer, coûte que coûte, pour revivre ces sensations intenses. Finalement certains ne s’en remettent pas et ne peuvent ainsi plus continuer de grandir.

Nous pourrions avoir envie d’étendre encore la cartographie de notre monde et de ne plus en connaître les limites. L’être humain a cependant besoin de repères. Les habitudes ne sont pas mauvaises non plus. Bien au contraire, je dirais. Faut-il cependant, surtout après une telle expérience, trouver quelque chose qui nous correspond et correspondent à nos aspirations du moment. J’ai souvent cherché une autre relation à l’autre, voulu que les aspects positifs  de la vie rayonnent à chaque seconde. Je reviens avec l’envie de l’appliquer au quotidien avec les proches, avec les personnes qui m’entoureront. Les contraintes engendrées par la société et des contraintes naturelles du fait de nos différences ne devront pas devenir un frein à cette quête.

Ce récit de voyage est empli de liberté mais il est aussi contraint par les carcans d’une vie passée, d’une culture qui est en ancré au plus profond de moi, d’une histoire collective familiale et de règles sociales, qui ont un impact sur de nombreux de mes gestes et de mes réactions. Si je vous écris ces mots, si j’en ai l’inspiration, c’est que je les ai tirée de la liberté du voyage, des discussions avec des individus rencontrés sur la route, mais aussi des lectures faites d’autres voyageurs, d’autres âmes qui aimeraient que notre monde soit encore meilleur et plus beau qu’il ne l’est. Je ne suis qu’un écrivain amateur. Je peux seulement vous promettre que j’écris avec tout mon cœur, que je vous délivre un peu de mon âme, qui a besoin de votre soutien pour totalement s’épanouir.

Ce nouveau départ avec Lucie est un achèvement de choix, qui nous sont apparus vitaux de longues semaines, de longs mois auparavant, mais que nous n’avions pas réussis à exprimer clairement même vis-à-vis de nous-même. Elle avait envie de repartir. Ensemble, nous avons décidés de fouler quelques terres nouvelles de notre planète.

L’épilogue attendu sera le retour quasi-certain dans notre foyer. Nous vivrons, avant cela, un certains chaos magique lors de ce voyage. Nous acceptons et choisissons par ce biais de nous mettre un peu en marge. Une nouvelle fois diront certains. Nous aspirons à vivre une certaine oisiveté réfléchie, à transgresser de nouvelles frontières,  à profiter des beautés naturelles, pour créer une vie ponctuée d’une chronologie heureuse.

L’appel de la route est sans fin, un éloge du commencement, de la liberté désirée! La soif de construire ne passe surtout pas, de mon point de vue, par un éloignement définitif du foyer d’où nous venons. Il me semble même que ce soit plutôt l’inverse grâce à un retour aux sources, dans un environnement, où nous pourrons totalement nous épanouir, grandir et voir grandir les personnes qui partagent notre vie, depuis notre naissance, ou qui viendront embellir notre vie par la suite.

Bien entendu que nous aurons envie de repartir, de découvrir d’autres microcosmes. Ça ne sera probablement pas de la même manière, avec le même temps et la même liberté que nous nous sommes octroyés aujourd’hui. Peu importe et seul l’avenir nous dira vraiment ce qui se passera!

Aujourd’hui, nous voilà parti pour quelques mois à la découverte de terres, habités par nos semblables, mais avec des uses et coutumes différents. Les rencontres, les paysages, le moment vécu composeront ce futur proche. Nous voulons faire grandir notre complicité… Comment nous reviendrons et dans quelle dynamique, je ne peux pas encore vous répondre. Mais cette expérience unique nous aura renforcées. Elle nous donnera plus que jamais envie d’aller de l’avant...