Me voici de retour en Thaïlande, pour une courte semaine, avant de m’envoler vers un pays qui enflamme mon imagination; la Birmanie! Pas une seconde à perdre car le temps risque de s’écouler trop vite au vu de tout ce que je veux faire. Première étape obligatoire; Bangkok!
Les démarches à effectuer dans cette mégalopole, où tout est possible, sont ma demande de visa pour la Birmanie, des achats nécessaires (pour ma part seulement besoin d'un adaptateur secteur pour mon ordinateur portable et une serviette alors que Bangkok offre tous les biens matériels désirés), l’échange de livres, la vente de deux cartouches de cigarettes trouvées il y a de cela un mois, à l’aéroport d’Hanoi, en attendant mes parents, etc… Je vais effectuer ces démarches en un temps record d’une demi-journée. Je vais profiter de ce cours nouveau séjour dans la capitale thaïlandaise pour visiter un temple funéraire temporaire qui a été conçu devant le palais royal pour commémorer la mort de la reine.
Cette dernière s’est éteinte au mois de Novembre dernier avant d’être incinérée. Ce temple construit en son honneur respecte des règles ancestrales. Les cérémonies, qui s’y déroulent pendant plus de 100 jours, pour l’accompagner vers l’au-delà, respectent un protocole bien établi. La foule est immense pour venir saluer une dernière fois cette femme qui avait su se faire aimer du peuple.
Encore quelques démarches techniques et informations à collecter pour la suite du voyage puis l’envie de découvrir autre chose s’impose très vite à moi. Ayant encore quelques jours, et un besoin jamais complètement assouvi d’espaces naturels, je pars profiter du calme et de la beauté de Kanchanaburi à deux heures à l'ouest de Bangkok. Endroit ressourçant au milieu de la campagne environnante, je vais dormir dans une chambre construite sur un radeau attaché à la rive de la fameuse rivière qui traverse la ville!
Le pont de la rivière Kwaï enjambant ce cours d’eau est de renommée mondiale en raison du film homonyme qui retrace des faits de la seconde guerre mondiale.
Cette voie ferrée a été construite sous la tutelle des japonais. Elle avait pour but de relier plus facilement la Birmanie au reste des pays du sud-est asiatique pour assoir un peu plus l’emprise du pays du soleil levant sur le continent. Plus de 100 000 travailleurs forcés (entre autre des prisonniers de guerre) périront lors de sa réalisation. La destruction par les alliés de ce pont, et donc de la liaison ferroviaire, sera une symbolique forte pendant la seconde guerre mondiale. Toujours très intéressant de se rendre dans ces lieux chargés d’histoire pour comprendre un peu mieux les événements qui s’y sont déroulés, ne surtout jamais oublier, ne pas reproduire de telles atrocités et savoir tirer les leçons de ce passé que l’on espère à jamais révolu pour tous.. Les visites du pont, des cimetières et de quelques musés me permettront d’enrichir mes connaissances sur cette époque et de connaître un peu mieux ce qui a eu lieu en dehors des frontières de l’Europe lors de cette période noire de la seconde guerre mondiale.
Jouissant d’une liberté totale d’action et de mouvement, je décide d’accentuer encore un peu plus celle-ci en louant un scooter pendant trois jours, période que je passerais sur place dans cet arrière-pays.
Je vais explorer les alentours pendant de longues heures, me perdre intentionnellement sur de petits chemins de terre pour aller à la rencontre de l’autochtone, pour admirer les paysages somptueux de campagne avec, en fond de paysage, des pics rocheux, couverts de végétation, qui les embellissent. Je vais découvrir des temples, comprenant de nombreuses icônes de Bouddhas, dans des grottes, des élevages de poissons, des habitants travaillant dans les champs,…
Je vais aussi vaquer à des activités relaxantes; farniente dans un transat dans le jardin de l’auberge de jeunesse ou avec vu sur la rivière depuis l’espace ouvert devant ma chambre, lecture, de longues discussions avec des personnes forts sympathiques et d’âges très éclectiques, baignade dans la rivière. En effet l’hôtel se trouve dans un méandre de la rivière. L’eau est donc calme sur la rive et dans une zone d’environ dix mètres à ces abords puis le courant s’intensifie drastiquement quand on se rapproche de son centre. Une pléiade des nénuphars marque la démarcation entre ces deux milieux distincts et pourtant composant un seul et même cours d’eau. Je vais surtout admirer des levers et couchers de soleil de toute beauté depuis le ponton s’avançant dans la rivière.
Le pic de ce séjour à Kanchanaburi restera sans aucun doute la visite du parc animaliers et Safari de la région. A 28 kms de la ville, je m’y rends par mes propres moyens de bonne heure le matin. L’idée fut génialissime car je m’y retrouve seul pour profiter des nombreuses attractions proposées (le peu de touristes se rendant dans ces lieux à cette époque de l’année arrivent très souvent de Bangkok en tour groupé et ils ne pointent pas le bout de leur nez avant 14H00 selon les propos du dompteur de fauves. Les photos des gradins vides parlent d‘eux même). Seule une poignée de touristes thaïlandais (de 2 à 5 personnes) se joindront parfois à moi. Je commence la matinée par le show des éléphants. Ces animaux sont capables de prouesses que je n’avais pas imaginées et sont dotés d’une souplesse inattendue.
Le peu de spectateurs présents va permettre aux dompteurs de nous impliquer beaucoup plus fortement dans leurs performances. Je vais donc une nouvelle fois pouvoir établir un lien fort avec les plus grands animaux terrestres vivants sur cette terre et participer aux acrobaties réalisées.
Je ne suis qu’au balbutiement des surprises et moments inoubliables qui vont se succéder lors de ma visite. La démonstration effectuée avec des crocodiles en est l’étape suivante. Le dompteur effectuera des manipulations insensées avec ces animaux sauvages qui ne pardonnent aucune approximation. Introduire ces mains, ces bras mais aussi sa tête dans la mâchoire acérée de ce prédateur fait partie de son quotidien.
En revanche, de mon côté, je n’ai jamais eu l’occasion d’approcher ces monstrueux reptiles de si près.
Vous aurais-je cru si vous m’aviez prédit que j’incérerais un jour mes mains dans la mâchoire d’un crocodile? Je ne pense pas, je ne sais pas! Une chose est sûre, malgré le grain de folie hautement développé que je possède, je n’aurais pas pu vous répondre positivement sans rester dans l’expectative de me retrouver, un jour, devant ce fait à accomplir. Je viens pourtant de réaliser ce nouveau challenge. Expérience intéressante où j’ai encore, une nouvelle fois, repoussé certaines limites physiques et mentales. L’entente cognitive avec le dompteur m’aura même permis de m’amuser pendant le lapse de temps où je me suis trouvé au milieu de l’arène, entouré d’une dizaine de prédateurs redoutables.
Le sourire aux lèvres, je me remets doucement de mes émotions et réalise ce que je viens de vivre. Je monte ensuite, seul, dans un bus. Nous pénétrons avec le chauffer dans la réserve de plusieurs hectares qui compose et entoure ce parc. Nous allons pendant plus d’1h00 effectué un safari à travers les différents écosystèmes reproduits pour ces résidents hors normes. Je vais me retrouver nez à nez avec de nombreux cervidés, des ours à collerette blanche, des tigres, des léopards, des zèbres, des girafes. Ces dernières, habituées à être nourries par les visiteurs, introduisent leur tête, surplombant ce cou si long, à l’intérieur du véhicule.
Je me réjouis des conditions dans lesquelles vivent ces animaux. J’aimerais bien sûr qu’ils vivent tous encore à l’état sauvage, jouissant d’une liberté totale. Mais l’extinction de ces espèces est une réalité que l’on ne peut pas oublier. De plus, ici, l’espace ne manque pas pour chacun d’entre eux. Chaque espèce possède plusieurs spécimens, leur permettant de reproduire une vie en communauté souvent indispensable à l’état sauvage.
Seul un animal me fera mal au cœur. En effet le roi de la jungle, pour une raison que je ne connais pas, est enfermé en cage. Il virevolte dans cet espace restreint et fait les cents pas. Les lionnes, à l’air libre, seront restées tout le temps que j’aurais passé à leur côté devant les barreaux de cette emprise contraignante pour ce mâle à la crinière somptueuse.
Le dicton, «tel un lion en cage», prends alors tout son sens! Je ne peux pas m’imaginer à sa place et espère que cet emprisonnement ne sera, pour lui, que temporaire, aussi court que possible. Nous sommes tous plus ou moins prisonnier de quelque chose; de ce monde, de notre corps, de notre subconscient, sous le joug de la société… C’est pourtant à contrario et en « LIBRE PENSEUR » que j’essaie de vivre ce Vol libre autour du monde. Ces deux mots forment une combinaison intéressante qui reflète mon état d’esprit actuel. Le besoin de liberté est inhérent à mon voyage et elle a toujours été un élément essentiel dans ma vie! En tant qu’être humain qui aime à réfléchir, développer ces connaissances, apprendre des autres et des événements qui ponctuent ma vie, je pense sans discontinuité. Qui plus est, les années s’écoulant, mes pensées se dirigent de plus en plus vers l’instant présent dont je veux jouir le plus intensément possible.
Les 2 prochaines heures que je vais vivre dans ce parc seront la parfaite mise en abîme de ce que je viens de développer ci-dessus. Deux tigres, âgés de 9 mois et 3 ans ½, se trouvent à l’entrée du parc. Je les avais déjà vus en arrivant alors qu’ils dégustaient leur repas à base de viande. J’engage la conversation avec la dompteuse et sa fille de 10 ans. En premier lieu, mon souhait est de pouvoir prendre des photos avec ces félins et ainsi «d’apposer sur la pellicule» un souvenir unique.
Mais l’interaction que je vais avoir avec les tigres vont aller bien au-delà de mes espérances. La dompteuse désire améliorer son anglais. Intéressé et non pressé, je vais prendre le temps et l’opportunité qui m’est offerte. Nous allons échanger pendant de longues minutes. Elle m’apprendra beaucoup de choses sur ces protégés, leur condition de vie, leur captivité mais aussi sur sa vie à elle, son métier en Thaïlande. Tout en respectant ces félins et en prenant les dispositions pour notre sécurité, nous allons jouer avec eux. Je vais pouvoir les toucher, les prendre dans mes bras, étudier rapidement leur comportement et les réactions innées et sauvages dont ils sont dotés.
Je garderais toujours en mémoire le regard attachant de Blue, le tigre de 3 ans ½, qui n’a néanmoins rien à voir avec le regard puissant d’un tigre sauvage. Je me remémore alors très aisément et avec délectation ce face à face effectué avec ce tigre lors du safari de Noël en Inde. La différence est qu'aujourd'hui j'ai pu m'approcher de cet animal, le toucher et le caresser. Je quitte ces lieux sans me retourner, avec des souvenirs impérissables en tête qui resteront à jamais gravés dans ma mémoire.
Voici déjà venu le temps de regagner Bangkok pour m'envoler vers cette destination, ce pays qui aspire aux changements et se dirige doucement vers une liberté plus grande... C’est en libre penseur que je me rends en Birmanie, non en conquérant ou en colonisateur, non en missionnaire apostolique ou en inquisiteur, mais seulement pour interagir avec mon prochain et vivre de nouvelles expériences.
Les démarches à effectuer dans cette mégalopole, où tout est possible, sont ma demande de visa pour la Birmanie, des achats nécessaires (pour ma part seulement besoin d'un adaptateur secteur pour mon ordinateur portable et une serviette alors que Bangkok offre tous les biens matériels désirés), l’échange de livres, la vente de deux cartouches de cigarettes trouvées il y a de cela un mois, à l’aéroport d’Hanoi, en attendant mes parents, etc… Je vais effectuer ces démarches en un temps record d’une demi-journée. Je vais profiter de ce cours nouveau séjour dans la capitale thaïlandaise pour visiter un temple funéraire temporaire qui a été conçu devant le palais royal pour commémorer la mort de la reine.
Cette dernière s’est éteinte au mois de Novembre dernier avant d’être incinérée. Ce temple construit en son honneur respecte des règles ancestrales. Les cérémonies, qui s’y déroulent pendant plus de 100 jours, pour l’accompagner vers l’au-delà, respectent un protocole bien établi. La foule est immense pour venir saluer une dernière fois cette femme qui avait su se faire aimer du peuple.
Encore quelques démarches techniques et informations à collecter pour la suite du voyage puis l’envie de découvrir autre chose s’impose très vite à moi. Ayant encore quelques jours, et un besoin jamais complètement assouvi d’espaces naturels, je pars profiter du calme et de la beauté de Kanchanaburi à deux heures à l'ouest de Bangkok. Endroit ressourçant au milieu de la campagne environnante, je vais dormir dans une chambre construite sur un radeau attaché à la rive de la fameuse rivière qui traverse la ville!
Le pont de la rivière Kwaï enjambant ce cours d’eau est de renommée mondiale en raison du film homonyme qui retrace des faits de la seconde guerre mondiale.
Cette voie ferrée a été construite sous la tutelle des japonais. Elle avait pour but de relier plus facilement la Birmanie au reste des pays du sud-est asiatique pour assoir un peu plus l’emprise du pays du soleil levant sur le continent. Plus de 100 000 travailleurs forcés (entre autre des prisonniers de guerre) périront lors de sa réalisation. La destruction par les alliés de ce pont, et donc de la liaison ferroviaire, sera une symbolique forte pendant la seconde guerre mondiale. Toujours très intéressant de se rendre dans ces lieux chargés d’histoire pour comprendre un peu mieux les événements qui s’y sont déroulés, ne surtout jamais oublier, ne pas reproduire de telles atrocités et savoir tirer les leçons de ce passé que l’on espère à jamais révolu pour tous.. Les visites du pont, des cimetières et de quelques musés me permettront d’enrichir mes connaissances sur cette époque et de connaître un peu mieux ce qui a eu lieu en dehors des frontières de l’Europe lors de cette période noire de la seconde guerre mondiale.
Jouissant d’une liberté totale d’action et de mouvement, je décide d’accentuer encore un peu plus celle-ci en louant un scooter pendant trois jours, période que je passerais sur place dans cet arrière-pays.
Je vais explorer les alentours pendant de longues heures, me perdre intentionnellement sur de petits chemins de terre pour aller à la rencontre de l’autochtone, pour admirer les paysages somptueux de campagne avec, en fond de paysage, des pics rocheux, couverts de végétation, qui les embellissent. Je vais découvrir des temples, comprenant de nombreuses icônes de Bouddhas, dans des grottes, des élevages de poissons, des habitants travaillant dans les champs,…
Je vais aussi vaquer à des activités relaxantes; farniente dans un transat dans le jardin de l’auberge de jeunesse ou avec vu sur la rivière depuis l’espace ouvert devant ma chambre, lecture, de longues discussions avec des personnes forts sympathiques et d’âges très éclectiques, baignade dans la rivière. En effet l’hôtel se trouve dans un méandre de la rivière. L’eau est donc calme sur la rive et dans une zone d’environ dix mètres à ces abords puis le courant s’intensifie drastiquement quand on se rapproche de son centre. Une pléiade des nénuphars marque la démarcation entre ces deux milieux distincts et pourtant composant un seul et même cours d’eau. Je vais surtout admirer des levers et couchers de soleil de toute beauté depuis le ponton s’avançant dans la rivière.
Le pic de ce séjour à Kanchanaburi restera sans aucun doute la visite du parc animaliers et Safari de la région. A 28 kms de la ville, je m’y rends par mes propres moyens de bonne heure le matin. L’idée fut génialissime car je m’y retrouve seul pour profiter des nombreuses attractions proposées (le peu de touristes se rendant dans ces lieux à cette époque de l’année arrivent très souvent de Bangkok en tour groupé et ils ne pointent pas le bout de leur nez avant 14H00 selon les propos du dompteur de fauves. Les photos des gradins vides parlent d‘eux même). Seule une poignée de touristes thaïlandais (de 2 à 5 personnes) se joindront parfois à moi. Je commence la matinée par le show des éléphants. Ces animaux sont capables de prouesses que je n’avais pas imaginées et sont dotés d’une souplesse inattendue.
Le peu de spectateurs présents va permettre aux dompteurs de nous impliquer beaucoup plus fortement dans leurs performances. Je vais donc une nouvelle fois pouvoir établir un lien fort avec les plus grands animaux terrestres vivants sur cette terre et participer aux acrobaties réalisées.
Je ne suis qu’au balbutiement des surprises et moments inoubliables qui vont se succéder lors de ma visite. La démonstration effectuée avec des crocodiles en est l’étape suivante. Le dompteur effectuera des manipulations insensées avec ces animaux sauvages qui ne pardonnent aucune approximation. Introduire ces mains, ces bras mais aussi sa tête dans la mâchoire acérée de ce prédateur fait partie de son quotidien.
En revanche, de mon côté, je n’ai jamais eu l’occasion d’approcher ces monstrueux reptiles de si près.
Vous aurais-je cru si vous m’aviez prédit que j’incérerais un jour mes mains dans la mâchoire d’un crocodile? Je ne pense pas, je ne sais pas! Une chose est sûre, malgré le grain de folie hautement développé que je possède, je n’aurais pas pu vous répondre positivement sans rester dans l’expectative de me retrouver, un jour, devant ce fait à accomplir. Je viens pourtant de réaliser ce nouveau challenge. Expérience intéressante où j’ai encore, une nouvelle fois, repoussé certaines limites physiques et mentales. L’entente cognitive avec le dompteur m’aura même permis de m’amuser pendant le lapse de temps où je me suis trouvé au milieu de l’arène, entouré d’une dizaine de prédateurs redoutables.
Le sourire aux lèvres, je me remets doucement de mes émotions et réalise ce que je viens de vivre. Je monte ensuite, seul, dans un bus. Nous pénétrons avec le chauffer dans la réserve de plusieurs hectares qui compose et entoure ce parc. Nous allons pendant plus d’1h00 effectué un safari à travers les différents écosystèmes reproduits pour ces résidents hors normes. Je vais me retrouver nez à nez avec de nombreux cervidés, des ours à collerette blanche, des tigres, des léopards, des zèbres, des girafes. Ces dernières, habituées à être nourries par les visiteurs, introduisent leur tête, surplombant ce cou si long, à l’intérieur du véhicule.
Je me réjouis des conditions dans lesquelles vivent ces animaux. J’aimerais bien sûr qu’ils vivent tous encore à l’état sauvage, jouissant d’une liberté totale. Mais l’extinction de ces espèces est une réalité que l’on ne peut pas oublier. De plus, ici, l’espace ne manque pas pour chacun d’entre eux. Chaque espèce possède plusieurs spécimens, leur permettant de reproduire une vie en communauté souvent indispensable à l’état sauvage.
Seul un animal me fera mal au cœur. En effet le roi de la jungle, pour une raison que je ne connais pas, est enfermé en cage. Il virevolte dans cet espace restreint et fait les cents pas. Les lionnes, à l’air libre, seront restées tout le temps que j’aurais passé à leur côté devant les barreaux de cette emprise contraignante pour ce mâle à la crinière somptueuse.
Le dicton, «tel un lion en cage», prends alors tout son sens! Je ne peux pas m’imaginer à sa place et espère que cet emprisonnement ne sera, pour lui, que temporaire, aussi court que possible. Nous sommes tous plus ou moins prisonnier de quelque chose; de ce monde, de notre corps, de notre subconscient, sous le joug de la société… C’est pourtant à contrario et en « LIBRE PENSEUR » que j’essaie de vivre ce Vol libre autour du monde. Ces deux mots forment une combinaison intéressante qui reflète mon état d’esprit actuel. Le besoin de liberté est inhérent à mon voyage et elle a toujours été un élément essentiel dans ma vie! En tant qu’être humain qui aime à réfléchir, développer ces connaissances, apprendre des autres et des événements qui ponctuent ma vie, je pense sans discontinuité. Qui plus est, les années s’écoulant, mes pensées se dirigent de plus en plus vers l’instant présent dont je veux jouir le plus intensément possible.
Les 2 prochaines heures que je vais vivre dans ce parc seront la parfaite mise en abîme de ce que je viens de développer ci-dessus. Deux tigres, âgés de 9 mois et 3 ans ½, se trouvent à l’entrée du parc. Je les avais déjà vus en arrivant alors qu’ils dégustaient leur repas à base de viande. J’engage la conversation avec la dompteuse et sa fille de 10 ans. En premier lieu, mon souhait est de pouvoir prendre des photos avec ces félins et ainsi «d’apposer sur la pellicule» un souvenir unique.
Mais l’interaction que je vais avoir avec les tigres vont aller bien au-delà de mes espérances. La dompteuse désire améliorer son anglais. Intéressé et non pressé, je vais prendre le temps et l’opportunité qui m’est offerte. Nous allons échanger pendant de longues minutes. Elle m’apprendra beaucoup de choses sur ces protégés, leur condition de vie, leur captivité mais aussi sur sa vie à elle, son métier en Thaïlande. Tout en respectant ces félins et en prenant les dispositions pour notre sécurité, nous allons jouer avec eux. Je vais pouvoir les toucher, les prendre dans mes bras, étudier rapidement leur comportement et les réactions innées et sauvages dont ils sont dotés.
Je garderais toujours en mémoire le regard attachant de Blue, le tigre de 3 ans ½, qui n’a néanmoins rien à voir avec le regard puissant d’un tigre sauvage. Je me remémore alors très aisément et avec délectation ce face à face effectué avec ce tigre lors du safari de Noël en Inde. La différence est qu'aujourd'hui j'ai pu m'approcher de cet animal, le toucher et le caresser. Je quitte ces lieux sans me retourner, avec des souvenirs impérissables en tête qui resteront à jamais gravés dans ma mémoire.
Voici déjà venu le temps de regagner Bangkok pour m'envoler vers cette destination, ce pays qui aspire aux changements et se dirige doucement vers une liberté plus grande... C’est en libre penseur que je me rends en Birmanie, non en conquérant ou en colonisateur, non en missionnaire apostolique ou en inquisiteur, mais seulement pour interagir avec mon prochain et vivre de nouvelles expériences.