En ce vendredi 21 Novembre 2014, j’atterris une deuxième île de l'archipel des Mascareignes. L'île Maurice, où je vais séjourner pendant un peu plus de 15 jours. Je suis aussi et surtout à quelques heures maintenant de belles retrouvailles. Alors que je récupère mon sac-à-dos sur le tapis roulant, deux personnes ont quelques heures auparavant pris leur avion à Paris. Ces derniers volent maintenant au-dessus des terres de l'Afrique, puis de l'océan indien, avant leur arrivée à bon port prévue dans quelques heures. En tout cas je l'espère, car je n'ai pas de nouvelles d'eux depuis le départ. On ne peut jamais savoir ce qui peut arriver à l'aéroport, avant le décollage ou pendant les escales.
Pour ma part, en effet, j'ai bien failli ne pas pouvoir prendre mon avion à l'aéroport de Saint-Denis. Il faut absolument avoir un billet d'avion valide de sortie du territoire mauricien, dans les trois mois à venir, pour avoir l'autorisation d'embarquer. J'avais tous ces données en ma possession. En effet, même si je prépare de moins en moins la suite de mon voyage, j'ai toujours prévu mon itinéraire pour être au bon endroit au bon moment, concernant le climat et les saisons. L'autre aspect que je vérifie concerne les conditions d'entrée sur un territoire, les visas et les obligations en tant que voyageur. J'ai donc déjà réservé mon billet d'avion pour ma prochaine destination qui est l'Afrique du Sud. Malheureusement, lors de mon séjour à la Réunion, j'ai utilisé mon compte Hotmail avec un autre ordinateur que le portable que j'utilise habituellement. Pour des raisons de "sécurité" et de "confidentialité", ils ont bloqués mon compte. Ils me demandent de le vérifier en utilisant un autre compte mail ou un numéro de téléphone! J’avais configuré mon compte il y a plus de 10 ans et ils sont tous les deux obsolètes. N'ayant jamais été confronté à ce type de problème, je n'ai jamais changé les données pour accéder à mon compte en cas d'utilisation frauduleuse... «ou pas»! Quoi qu'il en soit, j'ai tout essayé en vain pour accéder à mon compte. Or, j'avais effectué ma réservation avec cette adresse, je n'avais pas pris le temps de faire une sauvegarde de ma réservation et de son numéro pour mon prochain vol. Je connais la date, l'heure et la compagnie. Mais il n'y a de bureau de British Airways à la Réunion et donc sans numéro de réservation, je n'ai aucun moyen de prouver que j'ai bien réservé ce vol. La compagnie Air Mauritius ne me laissera pas m'enregistrer et monter dans l'avion si je n'ai pas un document prouvant ma sortie future de l'île. Après mettre démener, avoir tout essayé, je dois me résilier à prendre un nouveau billet, de retour à la Réunion. Je me ferais rembourser ce dernier dès mon arrivée à l'île Maurice et après avoir régularisé ma situation et obtenu les informations auprès de British Airways. Il est bien entendu que je perdrais de l'argent, en raison du traitement du dossier et des frais d'annulation. Mais je n'aurais voulu manquer cet avion pour rien au monde. Je veux conserver les aspects positifs de cette expérience avec des personnes très sympathiques, hôtesses au guichet de réservation et au bureau de la compagnie aérienne, qui ont tout fait pour m'aider.
Pour ma part, en effet, j'ai bien failli ne pas pouvoir prendre mon avion à l'aéroport de Saint-Denis. Il faut absolument avoir un billet d'avion valide de sortie du territoire mauricien, dans les trois mois à venir, pour avoir l'autorisation d'embarquer. J'avais tous ces données en ma possession. En effet, même si je prépare de moins en moins la suite de mon voyage, j'ai toujours prévu mon itinéraire pour être au bon endroit au bon moment, concernant le climat et les saisons. L'autre aspect que je vérifie concerne les conditions d'entrée sur un territoire, les visas et les obligations en tant que voyageur. J'ai donc déjà réservé mon billet d'avion pour ma prochaine destination qui est l'Afrique du Sud. Malheureusement, lors de mon séjour à la Réunion, j'ai utilisé mon compte Hotmail avec un autre ordinateur que le portable que j'utilise habituellement. Pour des raisons de "sécurité" et de "confidentialité", ils ont bloqués mon compte. Ils me demandent de le vérifier en utilisant un autre compte mail ou un numéro de téléphone! J’avais configuré mon compte il y a plus de 10 ans et ils sont tous les deux obsolètes. N'ayant jamais été confronté à ce type de problème, je n'ai jamais changé les données pour accéder à mon compte en cas d'utilisation frauduleuse... «ou pas»! Quoi qu'il en soit, j'ai tout essayé en vain pour accéder à mon compte. Or, j'avais effectué ma réservation avec cette adresse, je n'avais pas pris le temps de faire une sauvegarde de ma réservation et de son numéro pour mon prochain vol. Je connais la date, l'heure et la compagnie. Mais il n'y a de bureau de British Airways à la Réunion et donc sans numéro de réservation, je n'ai aucun moyen de prouver que j'ai bien réservé ce vol. La compagnie Air Mauritius ne me laissera pas m'enregistrer et monter dans l'avion si je n'ai pas un document prouvant ma sortie future de l'île. Après mettre démener, avoir tout essayé, je dois me résilier à prendre un nouveau billet, de retour à la Réunion. Je me ferais rembourser ce dernier dès mon arrivée à l'île Maurice et après avoir régularisé ma situation et obtenu les informations auprès de British Airways. Il est bien entendu que je perdrais de l'argent, en raison du traitement du dossier et des frais d'annulation. Mais je n'aurais voulu manquer cet avion pour rien au monde. Je veux conserver les aspects positifs de cette expérience avec des personnes très sympathiques, hôtesses au guichet de réservation et au bureau de la compagnie aérienne, qui ont tout fait pour m'aider.
Quoi qu'il en soit, je n'ai encore aucune certitude concernant l'arrivée de mes visiteurs. Je sais seulement que, comme moi, ils auront tout fait pour être dans cet avion. Je serais fixé dans quelques heures. Je ne vois pas le temps passer lors de l’attente de l’aérogare de l’aéroport international de l’île, occupé à gérer la partie administrative de cette mésaventure de la matinée. L'arrivée de leur avion est prévue en début d'après-midi. Ce dernier est, à peu près, à l'heure. Mais ils mettent un certain temps pour apparaître dans le hall d'accueil, après avoir récupérés leurs bagages... Je peux maintenant les accueillir à bras ouverts. Je suis trop content de retrouver mes parents, qui semblent en pleine forme. Je les serre très fort dans mes bras, après une nouvelle séparation plus de 11 mois et une distance de plusieurs milliers de kilomètres.
Je sais déjà que nous allons passer un très bon séjour, complètement différent de celui passé au Vietnam. Déjà, nous ne voulions pas partir en tour organisé mais plutôt pouvoir gérer notre emploi du temps, les rencontres et les moments de partage à notre grès. Néanmoins, mes parents aiment savoir où ils dormiront et passeront la nuit. Nous avons donc trouvé un compromis qui va ravir tout le monde et qui est facilement envisageable sur cette île d'une faible superficie. Ils ont réservés, pour les 10 jours que nous allons passer ensemble, deux chambres dans un hôtel 4 étoiles en demi-pension. Un bus a été affrété pour venir nous chercher à l'aéroport. Nous faisons un trajet de plus de 45 minutes, avec deux couples de français et une des belles sœurs. Un des messieurs, prénommé Dominique, est très expressif et imposant dans différents sens du terme. Il s'impose dans la conversation pendant une majeure partie du trajet. Il continue lors de l'arrivée à l'hôtel, du pot d'accueil et des explications avant d'intégrer nos demeures. Il est humain de très rapidement se faire un jugement sur un individu ou un autre. Avec les parents, nous avions plutôt envie d'être au calme, de prendre plaisir à se retrouver. Pourtant, nous allons au fur et à mesure du séjour apprendre à connaître ces personnes qui font se révéler être très agréables, intéressants et sensibles. Beaucoup de personnes jouent un rôle, se mettent un masque pour cacher certains des aspects de leur personnalité qui ne veulent pas que l'on mette à jour. Parfois cela donne un caractère exubérant à un personnage qui devient aussi et très souvent attachant.
Je sais déjà que nous allons passer un très bon séjour, complètement différent de celui passé au Vietnam. Déjà, nous ne voulions pas partir en tour organisé mais plutôt pouvoir gérer notre emploi du temps, les rencontres et les moments de partage à notre grès. Néanmoins, mes parents aiment savoir où ils dormiront et passeront la nuit. Nous avons donc trouvé un compromis qui va ravir tout le monde et qui est facilement envisageable sur cette île d'une faible superficie. Ils ont réservés, pour les 10 jours que nous allons passer ensemble, deux chambres dans un hôtel 4 étoiles en demi-pension. Un bus a été affrété pour venir nous chercher à l'aéroport. Nous faisons un trajet de plus de 45 minutes, avec deux couples de français et une des belles sœurs. Un des messieurs, prénommé Dominique, est très expressif et imposant dans différents sens du terme. Il s'impose dans la conversation pendant une majeure partie du trajet. Il continue lors de l'arrivée à l'hôtel, du pot d'accueil et des explications avant d'intégrer nos demeures. Il est humain de très rapidement se faire un jugement sur un individu ou un autre. Avec les parents, nous avions plutôt envie d'être au calme, de prendre plaisir à se retrouver. Pourtant, nous allons au fur et à mesure du séjour apprendre à connaître ces personnes qui font se révéler être très agréables, intéressants et sensibles. Beaucoup de personnes jouent un rôle, se mettent un masque pour cacher certains des aspects de leur personnalité qui ne veulent pas que l'on mette à jour. Parfois cela donne un caractère exubérant à un personnage qui devient aussi et très souvent attachant.
En parlant de personnalité, le maître d'hôtel qui nous accueille est aussi haut en couleur. L'attente est assez longue et nous avons envie de lancer les hostilités. Nous remplissons finalement des papiers, nous nous voyons offrir un cocktail de bienvenu et nous croyons finalement pouvoir intégrer nos chambres respectives. A ce moment, le directeur arrive et s'adresse à moi. Il me présente ces plates excuses. Ils ont eu un problème de réservation. La deuxième chambre privilège, que mes parents ont réservés n'est pas disponible avant le lendemain. Il me propose donc de me loger dans une chambre familiale standard, pour la première nuit, avant que je puisse intégrer la chambre réservée. En contrepartie, il m'offre 5 jours de "All Inclusive". C'est un système tout inclus, comprenant boissons à volonté, buffets, encas... Je me «dévoue» pour lui rendre ce service. Cela met gracieusement rendu et j’en profiterais les jours suivants. Nous nous installons donc finalement dans nos chambres, puis je retrouve très rapidement mes parents! Les chambres privilèges se trouvent dans une aile plus intime de l'hôtel, avec piscine privative et accès à un restaurant gastronomique. Elles sont normalement uniquement réservées pour les couples. Véranda Pointe aux Biches, sur la côte Ouest de l'île, pas très loin de la pointe Nord, est assurément un lieu dans lequel nous devrions passer un bon séjour.
Après avoir mangé un petit en-cas pour le déjeuner, nous décidons avec les parents de marcher un peu en bord de plage, pour découvrir les environs. La journée est bien entamée. Nous ne souhaitons pas trop en faire lors de cette fin de première demi-journée. Nous décidons donc de rentrer rapidement avant de profiter, à notre hôtel, des piscines, et des transats en bord de mer. Le coucher de soleil est visuellement très intéressant. Nous allons ensuite, pour la première fois, essayer le buffet qui est proposé dans le restaurant principal de l'hôtel. Le choix est varié et la qualité assez bonne. Puis le premier spectacle en soirée est la danse traditionnelle de l'île; le Sega! Les femmes revêtent de très belles robes et les mouvements amples qu'elles effectuent sont gracieux. Leurs pas sont rythmés par un groupe de musique, entièrement composé d’hommes, et qui consiste exclusivement en des instruments de percussions! Nous passons un très bon moment lors de la démonstration. Mes parents, fatigués par le trajet, commencé il y a plus de 24h00, regagnent ensuite rapidement leur chambre. Alors que la soirée continue, je me fais inviter par une des danseuses, comme d'autres touristes, pour les rejoindre sur la piste et effectuer des pas de danse qu'ils nous apprennent. Je passe une fin de soirée très agréable, dans une bonne ambiance. Pourtant très peu de personnes se motivent et viennent sur la piste. La plupart reste scotchée sur leur siège derrière leur verre…
Après avoir mangé un petit en-cas pour le déjeuner, nous décidons avec les parents de marcher un peu en bord de plage, pour découvrir les environs. La journée est bien entamée. Nous ne souhaitons pas trop en faire lors de cette fin de première demi-journée. Nous décidons donc de rentrer rapidement avant de profiter, à notre hôtel, des piscines, et des transats en bord de mer. Le coucher de soleil est visuellement très intéressant. Nous allons ensuite, pour la première fois, essayer le buffet qui est proposé dans le restaurant principal de l'hôtel. Le choix est varié et la qualité assez bonne. Puis le premier spectacle en soirée est la danse traditionnelle de l'île; le Sega! Les femmes revêtent de très belles robes et les mouvements amples qu'elles effectuent sont gracieux. Leurs pas sont rythmés par un groupe de musique, entièrement composé d’hommes, et qui consiste exclusivement en des instruments de percussions! Nous passons un très bon moment lors de la démonstration. Mes parents, fatigués par le trajet, commencé il y a plus de 24h00, regagnent ensuite rapidement leur chambre. Alors que la soirée continue, je me fais inviter par une des danseuses, comme d'autres touristes, pour les rejoindre sur la piste et effectuer des pas de danse qu'ils nous apprennent. Je passe une fin de soirée très agréable, dans une bonne ambiance. Pourtant très peu de personnes se motivent et viennent sur la piste. La plupart reste scotchée sur leur siège derrière leur verre…
D'ailleurs, nous avons décidés de partir pour une ballade sur la journée, d'emmener les pique-niques, et de découvrir déjà différents aspects de cette île. En longeant la côte, alors que les nuages gris sont massifs, fortement présents et menaçants, cela donne sur l'eau des couleurs époustouflantes. Puis nous nous enfonçons dans le village de Trou aux Biches. C'est intéressant de voir la différence de perception entre mes parents et moi, concernant certains aspects de la vie sur place. Les lieux où nous avons vécus les derniers mois ne sont pas anodins dans ces visions un peu différentes d’une situation. Pour ma maman, les habitations sont assez modestes. Elle dit voir de la misère. Pour ma part, arrivant de pays d'Afrique, ou même me rappelant la vision de certains quartiers reculés de la Réunion, je trouve que l'île Maurice est déjà très développée, et que les personnes vivent dans des conditions de vie qui semblent très décentes. Tout le monde, ou presque, semble avoir une maison en dur, avec plusieurs étages. Nous n'avons quasiment pas vu, à une ou deux exception prêtes, des préfabriqués ou des personnes vivant entre 5 bouts de tôle métallique. Il n'y a aucune personne qui mendie, ou qui semble très pauvre dans la rue. Une majorité semble en très bonne santé. Nous apprenons que la scolarisation est très importante. L'éducation est un axe de développement majeur. Je ne dis pas que tout est reluisant, que les inégalités sociales n'existent pas, ou que toutes les personnes vivent une vie parfaitement décente, mais les conditions de vie me semblent tout de même nettement meilleures que ce que j'ai déjà pu voir dans d'autres pays d'Afrique. Son économie est une des plus saines et compétitives d'Afrique. Les secteurs économiques principaux sont l'agriculture, essentiellement la canne à sucre comme à la Réunion, le tourisme, l'industrie textile, et le domaine bancaire offshore. Malheureusement le grand fléau, principalement des pays africains, est aussi présent ici, avec une corruption très importante dans les services gouvernementaux et administratifs.
Tout le monde vient à l'île Maurice pour ces côtes et ces plages, là où soit disant tout se passe ou presque. Même s'il est vrai que nous allons passés la plupart du temps sur ces rivages nous découvrirons d'autres aspects de cette perle de l'océan indien, en s'éloignant des lieux touristiques et complexes hôteliers. En rentrant dans la ville de Trou aux Biches, nous avons déjà un aperçu de ce métissage des populations, qui mélangent les trois continents, que sont l'Europe, l'Afrique, et l'Asie. Néanmoins presque 70% de la population est d'origine indienne, dont la moitié est de confession hindoue. Arrivés de force au XIXème siècle du Tamil Nadu, au sud de l'Inde, de Calcutta, ou d'ailleurs, ils ont été très souvent d'abord esclaves et exploités, avant de prospérer en homme libre. Ils détiennent des pouvoirs politiques et administratifs, et certains des postes les mieux rémunérés. Il ne faut pas les confondre avec les musulmans venant d'Inde aussi, qui n'ont souvent pas d'éducation et occupent très souvent des places dans les petits commerces. Une autre part de la population importante se divise entre les créoles, Franco-Mauriciens, et métis, qui sont des héritiers des premiers colons et comme "tout bon colonisateur" détiennent encore une très grande majorité des richesses de l'île et de son pouvoir économique, et la plupart des complexes hôteliers qui foisonnent. Il faut bien être conscient que peu de personne ne croient en l'identité nationale mais qu'ils se disent membres d'une communauté avant tout. Il y a encore un long travail à faire, pour supprimer les barrières de la colonisation qui avaient été installées, avant l'indépendance de 1968.
En attendant, nous allons découvrir un pan important de la culture et de la religion à Maurice. Nous allons visiter le plus vieux et plus grand temple hindoue de l'île, qui se trouve exactement dans le lieu-dit "Triolet". Ce dernier se compose de plusieurs bâtiments aux formes diverses, rendant hommage à différentes divinités hindoues. A cette heure de la journée, peu de personnes sont présentes. Nous sommes les seuls visiteurs. Nous pouvons tranquillement visiter les lieux et voir certaines personnes venir faire leurs prières et offrandes. Suite à cette visite, nous discutons avec un père et son fils, des locaux, de la vie sur place et de la religion. Même si nous ne partageons pas exactement la même vision du monde, l'échange est très intéressant. Puis nous regagnons les bords de l'eau. Nous entamons une remontée des différentes plages vers le Nord. Nous longeons tout d'abord la plage de Trou aux Biches qui est splendide, et dont les fonds marins sont soi-disant très beaux. Puis nous nous arrêtons pour déjeuner. Nous mangeons léger, comme tous les midis suivant, avec quelques légumes et fruits tropicaux locaux. Puis nous continuons sur la plage du Mont Choizil, où se déroule le tournage d’un clip musical. C'est intéressant de voir l'arrière du décor. Les figurants ont en tout cas l'air de bien s'amuser. Puis nous arrivons à la pointe aux canonniers, anciennement base militaire et de défense de l'île. Depuis le Club Med s'y est installé et à développer un énorme complexe hôtelier. Je trouve marrant de découvrir cet endroit alors qu'une amie y à travailler quelques années auparavant et qu'elle m'en avait beaucoup parlée. L'endroit est beau. Nous pouvons y découvrir, pour la première fois, les grands îlots qui se trouvent au Nord de l'île. Puis, à pied, nous entreprenons de rentrer à l'hôtel, par le même chemin que nous avons emprunté à l'aller. Nous avons bien marchés, lors de cette première journée complète sur l'île et nous renouvellerons j'en suis sûr l'expérience.
Tout le monde vient à l'île Maurice pour ces côtes et ces plages, là où soit disant tout se passe ou presque. Même s'il est vrai que nous allons passés la plupart du temps sur ces rivages nous découvrirons d'autres aspects de cette perle de l'océan indien, en s'éloignant des lieux touristiques et complexes hôteliers. En rentrant dans la ville de Trou aux Biches, nous avons déjà un aperçu de ce métissage des populations, qui mélangent les trois continents, que sont l'Europe, l'Afrique, et l'Asie. Néanmoins presque 70% de la population est d'origine indienne, dont la moitié est de confession hindoue. Arrivés de force au XIXème siècle du Tamil Nadu, au sud de l'Inde, de Calcutta, ou d'ailleurs, ils ont été très souvent d'abord esclaves et exploités, avant de prospérer en homme libre. Ils détiennent des pouvoirs politiques et administratifs, et certains des postes les mieux rémunérés. Il ne faut pas les confondre avec les musulmans venant d'Inde aussi, qui n'ont souvent pas d'éducation et occupent très souvent des places dans les petits commerces. Une autre part de la population importante se divise entre les créoles, Franco-Mauriciens, et métis, qui sont des héritiers des premiers colons et comme "tout bon colonisateur" détiennent encore une très grande majorité des richesses de l'île et de son pouvoir économique, et la plupart des complexes hôteliers qui foisonnent. Il faut bien être conscient que peu de personne ne croient en l'identité nationale mais qu'ils se disent membres d'une communauté avant tout. Il y a encore un long travail à faire, pour supprimer les barrières de la colonisation qui avaient été installées, avant l'indépendance de 1968.
En attendant, nous allons découvrir un pan important de la culture et de la religion à Maurice. Nous allons visiter le plus vieux et plus grand temple hindoue de l'île, qui se trouve exactement dans le lieu-dit "Triolet". Ce dernier se compose de plusieurs bâtiments aux formes diverses, rendant hommage à différentes divinités hindoues. A cette heure de la journée, peu de personnes sont présentes. Nous sommes les seuls visiteurs. Nous pouvons tranquillement visiter les lieux et voir certaines personnes venir faire leurs prières et offrandes. Suite à cette visite, nous discutons avec un père et son fils, des locaux, de la vie sur place et de la religion. Même si nous ne partageons pas exactement la même vision du monde, l'échange est très intéressant. Puis nous regagnons les bords de l'eau. Nous entamons une remontée des différentes plages vers le Nord. Nous longeons tout d'abord la plage de Trou aux Biches qui est splendide, et dont les fonds marins sont soi-disant très beaux. Puis nous nous arrêtons pour déjeuner. Nous mangeons léger, comme tous les midis suivant, avec quelques légumes et fruits tropicaux locaux. Puis nous continuons sur la plage du Mont Choizil, où se déroule le tournage d’un clip musical. C'est intéressant de voir l'arrière du décor. Les figurants ont en tout cas l'air de bien s'amuser. Puis nous arrivons à la pointe aux canonniers, anciennement base militaire et de défense de l'île. Depuis le Club Med s'y est installé et à développer un énorme complexe hôtelier. Je trouve marrant de découvrir cet endroit alors qu'une amie y à travailler quelques années auparavant et qu'elle m'en avait beaucoup parlée. L'endroit est beau. Nous pouvons y découvrir, pour la première fois, les grands îlots qui se trouvent au Nord de l'île. Puis, à pied, nous entreprenons de rentrer à l'hôtel, par le même chemin que nous avons emprunté à l'aller. Nous avons bien marchés, lors de cette première journée complète sur l'île et nous renouvellerons j'en suis sûr l'expérience.
J'intègre ma nouvelle chambre pour le reste du séjour. J'ai la chambre privilège la mieux placée, au rez-de-chaussée, avec la vue direct sur la piscine et la mer, en front de ce couloir de chambre intimistes. C'est un vrai luxe pour moi, ces chambres d'hôtel, ce grand lit avec un matelas énorme, une douche gigantesque, des espaces de rangement, un coffre pour les affaires précieuses, réfrigérateur plein car je suis en "All Inclusive", une femme de ménage qui passera tous les jours. Je n'ai pas besoin de tout cela mais je sais l'apprécier à sa juste valeur! C'est tellement agréable de vivre de tels moments avec les parents. Nous dînons ensuite au restaurant gastronomique, qui offre un très bon menu. La cuisine y est plus raffinée. Comme nous avons l'habitude de le faire, nous prenons différents plats, que nous partageons ensuite. A la bougie, au bord de la piscine et avec les bruits des vagues, nous profitons de plaisirs gustatifs et sensoriels. Puis nous passons notre soirée, sur la piste de danse, au rythme d'un groupe de musiciens locaux. Une fois encore l'ambiance n'est pas des plus folles car peu de personnes nous rejoignent pour danser et préfèrent une nouvelle fois rester dans leur siège. Mais avec un groupe d'anglais et quelques personnes motivées, nous passons un très bon moment. Une première journée de détente et de vacances, pour mes parents, se termine. Elle donne le "La", d'un séjour en toute décontraction!
En parlant de décontraction, nous avons le droit à un massage gratuit, pour une introduction au spa de l'hôtel. Nous avons réservés nos places pour ce dimanche matin du 23 Novembre. Ce massage des pieds, sur le papier, doit durer normalement 15 minutes. Nous allons, tous les 3, être très déçus de la prestation. En effet, nous ne restons pas plus de 5 minutes allongés sur les tables de massage qui donne sur la plage. Le cadre et l'activité pourraient donner envie de se faire plaisir un peu plus longtemps. Mais le sentiment d'avoir était trompé, par une publicité mensongère, ne nous donnera aucunement envie d'y revenir pendant notre séjour. Nous décidons de partir une nouvelle fois en longeant la côte vers le Nord. Mais cette fois-ci, nous souhaitons nous rendre beaucoup plus loin. Nous utilisons un minibus de transport en commun pour nous déposer devant la plus fameuse église de l'île au Cap Malheureux. Cette petite église, en bord de mer, revêt un charme sans égal. La cérémonie vient de se terminer il y a moins d'un quart d'heure mais l'église a déjà été fermée. Le ciel gris ne donne pas la meilleure vision des environs. Nous assistons tout de même à un très beau spectacle de musiciens locaux, assis sur un petit banc, face à la mer. Ils boivent déjà du whisky et du rhum, en cette matinée. Je ne sais pas si cela les désinhibe mais ils jouent avec le cœur et sans se soucier de leur image ou de l'impact qu'ils ont sur autrui. Nous reprenons ensuite le minibus qui nous a déposé une demi-heure auparavant, et nous rebroussons chemin. Nous demandons au chauffeur de nous déposer à la plage de Pereybère. Cette dernière aménagée avec une zone de baignade, et d'une couleur splendide, est très fréquentée le week-end. Toutes les classes sociales, les différents groupes et ethnies s'y retrouvent et vivent un moment plaisant. C'est un vrai fourmillement humain avec des familles, des personnes de tout âge, des voyageurs, des groupes, ou des personnes seules... Les quelques rayons de soleil qui transpercent les nuages, les oiseaux, à la recherche de nourriture, qui se posent à quelques pas de nous, la température de l'eau, les rires et sourires de nombreuses personnes… Ces moments de partage donnent un cachet très particulier à ce lieu. Avec Papa, nous passons de longues minutes dans l'eau. Puis nous décidons de continuer à pied pour longer le littoral. Nous passons devant de très beaux endroits, dont certaines maisons avec des murs floraux magistraux. Décidant de quitter l'axe principal, nous voulons dès que possible rejoindre le bord de mer. Mais nous devons nous rendre à l'évidence, que dans cette partie de l'île, toutes les plages, ou bord de mer ne sont qu'avec accès privé. Pourtant arriver à la fin d'une voie sans issue, je n'envisage pas vraiment de faire demi-tour et d'avoir à marcher le long de la route. Une dame se trouve dans son jardin. Je me permets de lui demander poliment le droit de passer pour rejoindre le littoral. Après nous avoir dit qu'il n'y avait aucun passage, elle comprend que nous ne voulons pas déranger mais seulement profiter des beautés de l'île. Elle nous dit alors de la suivre. Nous passons par son jardin, puis elle nous ouvre un petit portail donnant sur des rochers, chatouillés en permanence par les vagues et les embruns qu'elles produisent. Nous passons devant de belles propriétés privées, possédant une belle superficie de terrain et une vue dégagée sur l'océan. Je fais une belle frayeur à maman en lui montrant un serpent de mer et en lui disant que la plupart d'entre-eux possèdent des poisons forts, voir mortels. Je ne sais pas si cela a un lien de cause à effet, mais elle ne remettra que très peu souvent les pieds dans l'eau au cours de ce séjour, surtout quand il y aura des rochers à proximité. J'avais oublié que l'eau n'était pas du tout un élément naturel pour ma maman et que je viens sans le vouloir d'ajouter un blocage de plus. Heureusement, cela ne nous empêchera pas de profiter de bons moments dans cette eau splendide. Après un long passage sur les rochers, nous regagnons des plages privées, donc très peu fréquentées, qui bordent la côte au nord, de la ville de Grand Baie. Ces endroits appartiennent à des particuliers, ou à des hôtels qui veulent garder un caractère intimiste pour leurs clients. Heureusement, comme dans beaucoup d'endroits, la loi littorale existe et nous pouvons sans aucun problème profiter de ces endroits tant que nous n'essayons pas de rentrer dans les résidences ou hôtels. Nous avons toujours adoré les balades et randonnées avec les parents pour découvrir des lieux. Nous utiliserons énormément ce moyen de déplacement lors de ce séjour. Après un déjeuner exclusivement constitué de fruits et un peu de chocolat, nous entrons dans la ville de Grand Baie. Nous n'avons envie de nous éterniser dans ces lieux, mais nous traverserons toute la ville pour découvrir un temple hindoue que nous avons vu lors du trajet allée. Comme dans leur pays originel, ce temple est haut en couleur. Les divinités vénérées sont sculptées et peintes partout. Le cérémoniel et l'ensemble des offrandes sont régis par de nombreuses règles et sens du respect envers ces dieux. J'aime particulièrement ces lieux car ils ne ressemblent à rien de ce que nous pouvons connaître dans notre pays. Sur le chemin du retour, nous observerons un petit temple en bord de mer, où les pratiquants peuvent venir se recueillir.
Puis nous finissons par rejoindre la route de la côte. Nous attendons près d’un arrêt de bus; le moyen de transport en commun, utilisé par beaucoup. Ce dernier est très particulier. Il est apprécié par beaucoup de voyageurs qui veulent l'essayer, non pas seulement pour son coût très faible, mais aussi pour l'expérience. A l’intérieur, la mixité est énorme! De vraies tranches de vie s'y jouent. La conduite un peu folle des chauffeurs te permet d'avoir des sensations fortes pour une modique somme. Nous arrivons sains et saufs à l'hôtel. Nous savons déjà que nous réutiliserons ce moyen de transport plusieurs fois.
Après un petit saut dans l'eau de la piscine, nous assistons à un magnifique coucher de soleil. J'aime bien explorer le monde et le regarder sous différentes perspectives. C'est donc la tête en bas, sur les bras, et avec les pieds pour m'équilibrer que j’admire la plupart de ce spectacle. Un trio de guitariste vient animer le début de soirée alors que nous sommes à table. C'est un vrai plaisir! Pourtant, nous ne nous éternisons jamais trop tard en soirée. La plupart du temps s'est très calme et les clients ne sont pas des fêtards! Quelques employés, avec qui j’ai sympathisé, m’ont déjà proposé que nous sortions ensemble dans des endroits plus branchés. Mais je ne suis pas vraiment dans cette dynamique et je n’en ressens pas le besoin. Ayant un bon accès internet depuis ma chambre, j'en profite pour essayer de me mettre à jour, contacter les amis, discuter sur Skype, et tenter d'écrire mon blog, même si j'ai la tête ailleurs en ce moment, et que l'envie n'est pas des plus prononcée. Je m'étais toujours dit que je ne me forcerais jamais pour écrire donc je me laisse ce moment de répit. Je reprendrais quand j'en ressentirais le besoin et l'envie. En attendant, c'est agréable de poser un peu le sac-à-dos, de savoir où je vais dormir tous les soirs, dans un confort plus que certain!
Le lendemain, nous décidons d'effectuer notre "journée citadine" du séjour. Nous nous rendons dans les bus rouges, qui sillonnent l'île, à Port-Louis, capitale de ce pays, et ouverture maritime principale vers le monde extérieur. Nous allons y découvrir une vie un peu chaotique, où la circulation motorisée est effrénée, la population partout dans les rues, surtout près du marché couvert, où les marchands ambulants essaient de tirer leur épingle du jeu pour ramener quelques deniers à la maison. Nous allons visiter le marché couvert, Nous découvrons tout d'abord les étals de fruits et légumes, puis ceux des poissonniers et bouchers. J'aime et j'aimerais toujours me rendre dans les marchés de tous les pays du monde. Ces intrusions dans ces lieux te donnent une très bonne idée des habitudes alimentaires, des aliments que peuvent consommer les individus, ainsi que d’obtenir des connaissances concernant ce qui sort des terres cultivables de cette île. Nous y achetons des Litchis. Puis nous montons à l'étage, où se regroupent les artisans et les vendeurs de souvenirs. A cet endroit, nous sommes beaucoup plus pris à parti. Les vendeurs ne sont néanmoins pas agressifs. Ils nous laissent continuer notre chemin, sans trop insister, si nous ne sommes pas intéressés. Maman fera finalement quelques achats pour offrir, entre autre à sa fille et sa "belle-fille"! Nous continuons ensuite notre promenade en découvrant le port, encore très actif car il regroupe les activités militaires, de pêches et de fret. Une grande esplanade permet de profiter de l'air marin et de l'océan, même si, ici, l'eau n'a rien de paradisiaque! Nous découvrons ensuite un pôle d'attraction touristique, hôtelier et culturel flambant neuf. Il est facile de voir que pour ce pays l'économie touristique est très importante. Nous rentrons ensuite dans la vielle ville et pouvons y admirer des bâtiments centenaires. Nous entrons dans le musée d'histoire naturelle et apprenons beaucoup plus de chose sur le Dronte de Maurice, plus communément connu sous le nom de Dodo. Cet oiseau emblématique a disparu à la fin du 17ième siècle, moins d'un siècle après l'arrivée des colons européens. Sa disparition est totalement due à l'activité humaine. Son incapacité à voler, le fait qu'il n'est pas peur de la présence humaine, et sa bonne chair, l'ont amené à sa perte très rapidement. Cet exemple est une nouvelle fois la mise en avant de l'incapacité de l'être humain à vivre totalement en harmonie avec son environnement, où du moins d'en faire une exploitation censée et raisonnée. Le musée d'histoire naturelle est sinon assez anodin. Nous n'y restons pas très longtemps.
Dans cette jungle urbaine, nous trouvons un banc, au calme, dans un parc, pour manger quelques fruits et légumes. Puis nous grimpons dans les hauteurs de la ville, jusqu'au fort, qui domine cette dernière. La vue y est imprenable sur les collines qui entourent la ville, et sur la baie dans laquelle elle a été construite. Encore une fois, j'adore dominer un lieu et envisager les choses avec un autre œil. Nous n'y restons que quelques dizaines de minutes avant de rejoindre les quartiers animés de la ville. Nous passons rapidement dans le quartier chinois, puis regagnons la station de bus, pour rejoindre le nord de cette côte ouest, et retrouver la très belle plage de Trou aux Biches, près de l'hôtel. La luminosité est variante, le ciel a encore changé, l'orientation du soleil aussi et cela change drastiquement les couleurs de l'océan. Nous en prenons pleins les yeux! C'est un réel plaisir que de longer la même côte pour la énième fois. Après être rentrés à l'hôtel, avoir "plongé une tête" dans la piscine, nous jouons à la pétanque, puis passons une soirée au calme, entre apéritif à la terrasse de ma chambre, discussions et bon repas. Nous n'allons pas nous coucher trop tard, surtout qu'une belle journée nous attend le lendemain.
En effet, nous avons réservés, deux jours auparavant, une excursion pour une petite île, aux abords de la grande terre. Nous partons de l'hôtel en minibus. Deux couples nous accompagnent, ainsi que trois femmes et filles qui représentent 3 générations. Nous partons vers la côte Est de l'île, environ en son centre. On débarque près d'un petit port. Puis nous montons dans un catamaran avec plus d'une vingtaine de personnes venant de différents hôtels. Le temps est au beau fixe. Nous naviguons sur des eaux translucides et d'un bleu-vert exceptionnel. Nous nous mettons à l'avant du bateau, où nous discutons avec un jeune couple, tout juste marié. Puis nous nous occupons de la petite fille toute mignonne, qui nous accompagnait déjà dans le minibus. L'ambiance est au beau fixe et décontractée. Nous nous voyons déjà servir des boissons pour nous désaltérer. Avant de nous rendre sur l'île aux Cerfs, nous utilisons une petite embarcation motorisée pour découvrir une belle chute d'eau, qui termine la course d'une rivière directement dans l'océan. Nous pouvons aussi nous approcher de singes qui s'amusent dans les arbres en bord de l'eau. En remontant sur le bateau, nous commençons le déjeuner, avec des boissons à volonté. Les grillades, les légumes se laissent manger avec appétit. Les fruits exotiques finiront un repas agréable. Puis très peu de temps après nous débarquons, sur l'île aux Cerfs. Cette attraction touristique attire pas mal de monde. Mais les personnes restent à côté du couloir entre cette île et l'île de l'Est. C'est vrai que sur ce banc de sable, le paysage est onirique.
Nous décidons pourtant de continuer un peu plus loin avec les parents. Très vite, nous nous retrouvons tout seul sur des plages magiques, même si un peu plus soumises au vent et à la puissance directe de l'océan. Nous y faisons un peu les fous, rions aux éclats, jouons dans cette eau impressionnante en couleur. Nous continuons ensuite à marcher au bord de l'eau pour découvrir d'autres très belles petites criques. Puis sur le chemin du retour, nous prendrons le temps au niveau du passage entre les deux îles. Nous n'avons pas vu le temps passé mais l'après-midi touche déjà presque à sa fin. Remontant sur le catamaran, nous nous arrêtons pour faire de la plongée avec palme, masque et du tuba. Je suis la personne qui restera le plus longtemps dans l'eau et de très loin. J'ai trouvé un endroit parfait, avec une vie marine foisonnante, dans un tombant. La flore marine et les coraux n'ont rien de grandiose mais la diversité des poissons est superbe. Il faudra que le bateau à moteur, qui nous accompagne, vienne me chercher afin que je regagne le navire. Puis nous retrouvons la terre ferme quelques minutes plus tard, avant de retourner à notre hôtel. Malgré le fait que cette journée soit organisée, nous avons passés un très bon moment, dans des paysages splendides, en très bonne compagnie. De retour à l'hôtel, nous continuons dans la même lignée, en profitant de la piscine, en buvant des cocktails face à la mer, en admirant un très beau coucher de soleil! Puis nous finissons la soirée autour d’un repas, en écoutant un groupe de musique très agréable.
Les journées s’enchaînent mais ne se ressemblent pas du tout. Le lendemain, nous partons pour découvrir le centre de l'île. Nous nous visitons un des sites les plus visités. Il s'agit du jardin de Pamplemousse; jardin botanique tropical, qui possède de nombreuses espèces venant des 4 coins du monde. Nous allons rapidement être envoûté par les essences des fleurs, les formes diverses et les couleurs chatoyantes. Nous en prenons tous plein la vue. Grâce à un guide compétent, qui aime bien faire rire son public, nous apprenons de nombreuses choses concernant la flore présente dans ces lieux. Nous croisons sur place le groupe de français, dont Dominique. Depuis le début du séjour, notre relation a beaucoup évoluée. Nous avons eu de grandes discussions intéressantes. Dominique, en façade, veut se faire passer pour un homme dur, mais je le vois plus comme un gros nounours, qui a gère un gros business mais qui est aussi plein de sensibilités. Puis après avoir mangés quelques fruits, Dominique nous propose quelques délicieux Litchis, que nous acceptons volontiers. Nous filons ensuite au musée du sucre. Ce musée, dans une ancienne usine de fabrication du sucre, parle effectivement de ce dernier, mais bien plus. Il est très complet. Il parle de toute l'histoire de l'île, de l'arrivée des européens, de la colonisation, des guerres entre les français et les anglais, de l'économie locale, du développement de ce pays... Nous aurions pu y passer toute la journée, voire plus, mais nous n'avons pas envie de rester enfermés, même toute la fin d'après-midi. Nous y passons tout de même plus de 2h00, et décidons une nouvelle fois de ne pas rentrer trop tard, près de l'hôtel, à la plage pour en profiter un maximum. Néanmoins, nous ne nous arrêtons pas vraiment et continuons d’enchaîner avec les découvertes de cette île. Nous avons toujours été comme cela. Au niveau du caractère, je sais de qui je tiens. Définitivement des « chiens font rarement des chats». Je trouve que nous équilibrons très bien notre planning et programme, en faisant le maximum tout en se laissant du temps pour se détendre et se relaxer. Pour la journée suivante, nous avons demandés à un chauffeur de s'occuper de nous toute la journée pour découvrir certaines parties de l'île inaccessibles en transport en commun. Nous passons tout d'abord à travers les plaines, qui se situent au centre-ouest de l'île. C'est un centre urbain important avec les villes de Rose Hill, Quatre Bornes, et Curepipe. Nous y faisons que passer. Nous nous arrêtons au Trou aux Cerfs, qui est un ancien volcan. Son cône est encore très visible, même si très boisé. La vue sur toute la région aux alentours est normalement exceptionnelle. Mais en cette matinée, dans la région la plus haute de l'île, les nuages se sont accrochés, le brouillard est présent, il vient de pleuvoir! Nous venons de sortir entre les gouttes. Nous n'avons donc pas une vue dégagée mais nous faisons avec cette situation que l'on ne peut pas maîtriser. Avant et après, il pleut fortement. Nous nous réfugions dans des magasins, où le chauffeur tenait vraiment à nous amener. Comme souvent dans ces situations, les locaux peuvent avoir des commissions quand ils amènent des clients quelque part, et que ces derniers achètent quelque chose. Nous ne resterons pas longtemps dans ces derniers, sauf dans l'un d'entre-eux, qui est aussi l'usine de fabrication de bateaux en modèle réduit spectaculaires. La beauté de ces derniers est impressionnante, et nécessite un travail très méticuleux. Nous assistons aux différentes étapes de fabrication et voyons les ouvriers à l’œuvre.
Puis nous continuons le parcours prévisionnel. La météorologie va nettement s'améliorer. Nous passons, tout d'abord, devant de très grandes statues de plus de 30 mètres; une en rénovation et une en construction. Puis nous arrivons devant un lieu vénéré par les hindous. Au niveau du Grand Bassin, nous découvrons de nombreux petits temples et les différentes statuettes des dieux les plus vénérés; Brahma, Shiva, Vishnu, Ganesh, Hanuman! De nombreux indiens sont venus pour pratiquer leur culte et effectuer leurs offrandes! En essayant de ne pas les déranger, en tant que simple spectateur, nous nous mélangeons à ces croyants! Nous assistons à leurs processions dans les temples, leurs prières avec les Brahmanes, qui les accompagnent dans leur recherche de spiritualité. Leurs offrandes sont des noix de coco, des bananes, des fleurs, de l'huile. Les singes se tiennent alors à proximité et profitent de toutes ces denrées qu'ils dégustent goulûment. J'aime le cadre où se déroulent ces cérémonies, j'aime les couleurs et les croyances multiples et complexes des hindous, même si je n'adhère pas à toutes leurs croyances et pratiques dans leur intégralité! J'aime le fait que ce ne soit pas du folklore mais de vraies traditions. Nous allons pendant notre séjour être amenés à revoir certaines de ces traditions colorées.
En attendant, nous continuons notre découverte de l'île! Nous nous rendons alors dans la partie la plus élevé mais aussi la plus verdoyante. Ces anciens contreforts volcaniques ont été érodés par le temps. Étant constamment arrosés, après que des nuages restent accrochés dans ces hauteurs, les paysages sont différents de ce que l'on peut voir dans les autres parties de l'île. Les vallées encaissées semblent inaccessibles. Il y a de multiples cascades au niveau de la rivière noire. Nous allons découvrir une des plus majestueuses au niveau de la plaine de Chamarel, située entre la Rivière Noire et la pointe du Morne. Le temps est encore un peu couvert. Quelques gouttes tombent même sur le sol. Elles viennent nous rafraîchir. Heureusement, cela ne dure pas très longtemps. Et cela ne gâche en rien la vue sur l'eau qui tombe 40 mètres plus bas. Puis les nuages vont miraculeusement disparaître d'au-dessus de nos têtes, au moment où nous arrivons au niveau d'une des attractions majeures de la journée. Il s'agit des "Terres des Sept Couleurs". Il s'agit de dunes de terre nues, constituées de cendres volcaniques mises à nu par l'érosion, qui revêtent des couleurs très différentes; orange, mauve, violet, bleu violacé, rose, jaune, ocre, brun! Ce phénomène naturel est le produit décomposé de basaltes, en raison d'un climat chaud et humide, qui permet l'hydrolyse totale d'éléments solubles tels que l'acide silicique. Les minéraux, restant possédant une forte concentration en fer et aluminium, forme un sol ferralitique, qui prend différentes couleurs selon ces caractéristiques minéralogiques. Certains des composants se repoussent de façon chimique. Il est alors impossible que les couleurs se mélangent, assurant naturellement la préservation de ce site naturelle. Non seulement, nous sommes arrivés au bon moment concernant l'aspect météorologique avec cette éclaircie. Mais nous sommes aussi en avance sur les groupes de touristes. L'inertie du nombre et des activités proposés font que nous ne les aurons pas dans les pattes, pour profiter de ce lieu. Nous allons y pique-niquer, prendre le temps d'admirer ce paysage unique. J'effectue une fois de plus un saut, la signature de mon Vol Libre. J'aime que mes parents se prennent au jeu et qu’ils m'aident à réaliser la prise photographique de ce dernier!
Nous rejoignons ensuite une route qui surplombe la côte. Nous pouvons y admirer la barrière de corail, le lagon et sa couleur d'eau translucide, l'île aux Bénitiers, inhabitée mais prisée par les tours opérateurs, et le Morne Brabant, site inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, car haut lieu de résistance de l'esclavagisme à Maurice. Il forme aussi un très beau promontoire rocheux, entouré d’eau et qui forme une péninsule. Finalement, nous repassons par l'intérieur des terres, nous nous arrêtons encore à quelques magasins d'usine. Nous rentrons que quelques minutes dans certains d’entre-eux, et ressortons toujours presque en courant effrayés par les prix et intéressés par aucun article. Nous regagnons finalement l'hôtel alors que la nuit va bientôt tomber. Pendant que les parents se reposent sur le transat et profitent de la piscine, je pars courir le long de la plage. Je passe de criques en criques, sautent entre les rochers humides et glissant qui viennent d'être découvert par la mer, regarde ce qui se passe autour de moi, entre autre les personnes qui se promènent, le personnel des hôtels qui prépare les buffets du soir, les vaguelettes qui créent un mouvement intéressant et surtout émettent un bruit rythmé que j'adore et qui m'apaise. Alors que des mariées se font prendre en photo, que des touristes marchent sur la plage, nous assistons à un splendide coucher de soleil. Ce dernier ne va cesser de grossir alors qu'il se rapproche de l'horizon. Aidé par un très fin voile brumeux, il s'embrase, prends des couleurs rouges vives, avant de disparaître dans une barre nuageuse, peu large et lointaine... La nuit ne s'installe pas tout de suite. La luminosité me suffira pour regagner l'hôtel sans aide extérieure. Une nouvelle journée dans un des paradis terrestre s'achève. Et même si nous n'avons pas eu un temps rêvé. Nous avons tout de même été bénis par les dieux. Nous avons pu faire et voir ce que nous voulions, avec des dégradés de couleurs splendides que ce soit dans les terres, sur la mer ou dans le ciel.
Les jours suivants seront plus calmes, avec un programme non défini à l'avance. Il ne fera pour ainsi dire jamais grand ciel bleu et soleil de plomb, pendant ce séjour. Une énorme dépression, qui aurait pu créer un cyclone, s'est formée à environ un millier de kilomètre de là. Nous en ressentons indirectement les effets, avec ce temps changeant, car nous nous trouvons à la limite de la zone dépressionnaire. Il pleut souvent un peu dans la nuit. Mais chaque matin, après les faibles pluies, les éclaircies refont leur apparition. Et nous pouvons profiter du soleil, d'un océan dont les couleurs ne cessent de changer avec la luminosité. Prendre le petit-déjeuner avec la vue sur la mer et avoir le choix grâce à un buffet bien fourni est toujours très agréable. Dans la matinée, nous prenons part à une activité organisée par l'hôtel. Nous partons dans un petit bateau à moteur avec un fond en verre pour pouvoir admirer la barrière de corail et les poissons qu'ils l'habitent. Alors que Maman reste dans le bateau, que papa va faire un petit tour avec les palmes, le masque et le tuba, je passe mon temps dans l'eau à plonger en apnée, à admirer une multitude de poissons différents. Il faut plonger à moins de deux mètres pour arriver sur le haut des coraux et déjà admirer une multitude de choses. Mais à cet endroit, ce mur de Corail est percé de toute part. Il y a de multiples grottes et arches. Je me fais un malin plaisir de passer à travers toutes celles qui se présentent sur mon chemin, et à entrer dans le moindre trou, qui peut me donner l'opportunité de découvrir quelques choses de nouveau.
L'heure tourne sûrement au-dessus des flots. Sous l'eau, dans ce milieu aquatique splendide, je suis totalement déconnecté. J'ai atteint une autre dimension. Le temps s'est arrêté. Je suis calme, apaisé! Rien ne pourrait venir casser l'harmonie qui se dégagé autour de moi. Dans ce monde du silence, je me ressource et m'évade encore un peu plus. Je suis très bien sur la terre ferme et aime ce que je vis. Mais ces moments de déconnexion, comme peuvent l'être le sport, le théâtre, le visionnage d'un film palpitant,... me permettent une déconnexion totale qui m'aident à profiter encore plus de ma réalité, de la réalité de ce voyage, de ma vie que je partage avec ma famille, mes amis, mes proches, et les personnes qui rentrent dans ma vie pour plus ou moins longtemps, avec un impact plus ou moins forts, plus ou moins important. Il faut tout de même, après un temps certains, que je remonte à la surface, entre chaque apnée, pour reprendre l'air, à l'aide du tuba. Je ne déconnecte néanmoins jamais totalement de cette ambiance particulière, sauf quand le présent et la montre qui régit notre vie me rappelle à la réalité de nos vies de terrien. Je ne peux pas oublier que je suis venu avec d'autres personnes et que je ne peux pas jouir de ma liberté en affectant celle des autres. A un moment, je relève donc la tête. Je vois que la totalité des personnes ont déjà regagnées le bateau. Je n’ai pas envie de m’extirper de l’eau mais je me rapproche tout de même de l’embarcation. Je sais que le temps est compté. Effectivement, quasiment instantanément, plusieurs me font signe de revenir à bord. Nous regagnons ensuite directement la rive et la plage de Trou aux Biches.
L'heure tourne sûrement au-dessus des flots. Sous l'eau, dans ce milieu aquatique splendide, je suis totalement déconnecté. J'ai atteint une autre dimension. Le temps s'est arrêté. Je suis calme, apaisé! Rien ne pourrait venir casser l'harmonie qui se dégagé autour de moi. Dans ce monde du silence, je me ressource et m'évade encore un peu plus. Je suis très bien sur la terre ferme et aime ce que je vis. Mais ces moments de déconnexion, comme peuvent l'être le sport, le théâtre, le visionnage d'un film palpitant,... me permettent une déconnexion totale qui m'aident à profiter encore plus de ma réalité, de la réalité de ce voyage, de ma vie que je partage avec ma famille, mes amis, mes proches, et les personnes qui rentrent dans ma vie pour plus ou moins longtemps, avec un impact plus ou moins forts, plus ou moins important. Il faut tout de même, après un temps certains, que je remonte à la surface, entre chaque apnée, pour reprendre l'air, à l'aide du tuba. Je ne déconnecte néanmoins jamais totalement de cette ambiance particulière, sauf quand le présent et la montre qui régit notre vie me rappelle à la réalité de nos vies de terrien. Je ne peux pas oublier que je suis venu avec d'autres personnes et que je ne peux pas jouir de ma liberté en affectant celle des autres. A un moment, je relève donc la tête. Je vois que la totalité des personnes ont déjà regagnées le bateau. Je n’ai pas envie de m’extirper de l’eau mais je me rapproche tout de même de l’embarcation. Je sais que le temps est compté. Effectivement, quasiment instantanément, plusieurs me font signe de revenir à bord. Nous regagnons ensuite directement la rive et la plage de Trou aux Biches.
Nous ne voulons pas regagner l’hôtel avec maman et papa. Nous décidons de rester profiter de la plage, de ces eaux translucides, de cette ambiance de vacances familiale et tranquille. Nous y passons une grande partie de la journée. Nous y dégustons encore des fruits frais en guise de déjeuner léger. En fin d’après-midi, nous regagnons finalement à pied l’hôtel. Nous sautons dans la piscine débordante, jouons à la pétanque, retournons nous baigner dans la mer avec papa, lisons sur les transats, regardons un magnifique coucher de soleil, prenons l’apéritif, avec un délicieux Bonnezeau que les parents m’ont ramené. Puis nous mangeons au restaurant gastronomique, avant de finir la soirée au calme… Je m’habitue facilement à ces journées tranquilles, où nous profitons sans s’imposer de contraintes. Ce genre de moment est un vrai délice surtout quand ils sont partagés avec des personnes, avec qui ont aiment être, tout simplement.
Les jours suivants continuent dans la même dynamique, toujours avec quelques activités ou surprises qui donnent un cachet particulier à chaque journée. Le 29 Novembre, nous commençons par prendre notre temps en matinée. Puis nous faisons quelques achats. Nous écrivons des cartes postales. Nous flânons dans les environs de l’hôtel. En rentrant, dans une salle de fête, qui jouxte l’entrée de l’hôtel, , se déroule une cérémonie très spéciale. En ce samedi après-midi, deux familles entières d’origine indienne, sont réuni pour célébrer l’union de deux amoureux. Une union, dans la plus pure des traditions, va devenir officielle. Comme sur leur terre natale, les indiens sont très accueillants. Ils adorent que les étrangers participent et vivent la cérémonie avec eux. Avec maman, nous nous faisons inviter à partager ce moment. Cela n’est pas pour nous déplaire. Nous assistons à une partie d’un très long protocole codifié, qui aboutira à l’union des deux tourtereaux indiens. Je discute avec certains des invités qui me donnent plus de détails concernant ce mariage. Ils me disent que nous serons les bienvenus pour partager le repas avec eux, mais que nous aurons aussi de la possibilité de participer aux festivités le soir. Nous ne voulons pas abuser de leur accueil. Nous nous retirerons finalement après plus d’une heure passée à leur côté. La journée se termine alors comme elle a commencée, sans contraintes, sans se presser, sans objectif particulier si ce n’est celui de profiter et de passer du bon temps. En début de soirée, après avoir mangés, nous assistons de nouveau au spectacle de Sega, proposé par l’hôtel. Les parents regagnent ensuite leur chambre. Je me joins à deux couples d’anglais, avec qui j’ai déjà fait la fête. Nous rejoignons le mariage indien où nous avons de nouveau été conviés. Nous passons une très bonne fin de soirée dans une ambiance ultra-festive.
Le dimanche 30 matin, papa a vraiment envie de retourner à Cap Malheureux pour assister à la cérémonie religieuse et pouvoir voir l’intérieur de l’église. Nous nous levons un peu plus tôt. Après un petit-déjeuner pris un peu plus rapidement que les autres jours, nous utilisons les bus locaux pour nous y rendre. Nous arrivons sur place alors que la cérémonie a déjà commencée. L’église est pleine et beaucoup de personnes assistent à cette messe assis sur des sièges ou dans l’herbe dehors. Un microphone retransmet les paroles du prêtre. Il fait particulièrement beau en cette matinée. Cela met en valeur la beauté des lieux. Nous passons un moment très agréable. Après avoir pu découvrir l’intérieur de cette église, nous allons communier avec l’environnement naturel, qui gâte cette île de l’océan indien. Nous nous baignons, marchons un peu… et je ne sais pas comment cette journée va de nouveau se volatiliser. Je ne pourrais pas dire que nous avions un planning chargé, pourtant je n’ai pas vu le temps passer!
Dernier petit jus frais en leur compagnie et encore de très bons moments de partage. Ceux sont mes parents qui partent pour un très long trajet de plusieurs milliers de kilomètres, mais c’est moi qui quitte le premier l’hôtel! Je reprends mon sac sur le dos, serre fort mes parents dans mes bras. Je les remercie pour ces bons moments. Les nouvelles technologies nous permettront de rester en contact et même de se voir, grâce notamment à Skype. Ils ne le savent pas encore mais nous devrions nous revoir un peu plus vite qu’ils ne le pensent! Je prendrais déjà de leurs nouvelles pour m’assurer qu’ils seront bien rentrés dans 2 jours.
De mon côté, j’utilise les bus de transport en commun pour me rendre dans le Nord de l’île. J’ai trouvé un Couchsurfing (dormir chez l’habitant), chez un espagnol qui vit sur l’île depuis un an! Joan vient me chercher devant un petit magasin d’appoint alimentaire. Nous y faisons quelques courses avant de partir chez lui. Nous passons une bonne première soirée, à discuter autour d’un verre de bière. Nous cuisinons un peu ensemble. Nous ne sommes pas du tout dans les mêmes standards de vie que lors du séjour avec les parents à l’hôtel! Mais, j’aime le changement, aussi radical soit-il! Cette fin de séjour va être très agréable. Le lendemain, je vais explorer, seul, à pied, les alentours de Grand Gaube. Cette partie de l’île est beaucoup moins développée. Le tourisme est, ici, quasi inexistant, en comparaison avec le nord de la côte ouest. Lors de la journée, je trouve de nombreux endroits paradisiaques, je passe à travers des petits villages de pêcheurs, ou du moins de mauriciens vivant une vie simple. Le ciel est totalement dégagé. Il n’y a pas, ou très peu de nuages. L’eau revêt alors son habit de lumière et les couleurs paradisiaques que l’on nous vend sur les cartes postales. Même si j’ai bien marché, je passe une nouvelle journée en toute décontraction. En soirée, je prépare la journée du lendemain en appelant quelques opérateurs. J’ai, en effet, envie de faire une excursion sur deux îles jumelles du Nord de l’île. Je finaliserais mon inscription le lendemain directement sur l’embarcadère, mais j’obtiens en attendant les informations sur le lieu et l’heure de départ.
En ce 3 décembre, je rejoins Grand Baie avant 8h00. Je me promène au bord de l’eau, avant de rejoindre le bureau de l’organisateur d’excursions. Je finalise ma demande en réservant pour l’îlot Gabriel. De toute façon, les catamarans qui nous y emmènent s’arrêteront dans la passe de seulement quelques dizaines de mètres qui la sépare de l’île Plate. Je pourrais donc découvrir les deux îles si j’en ai envie. En attendant, je monte sur un catamaran avec plus de 30 autres personnes. Beaucoup d’entre-eux sont d’origine indienne. Elles semblent très réservées. Je fais directement la connaissance d’un couple de voyageur avec qui je passerais un très bon moment et la plupart du temps lors de cette sortie. Nous sympathisons et échangeons sur le voyage et les projets de chacun. C’est intéressant de voir ces différents projets et façon de voyager, avec une envie plus ou moins importantes d’approfondir à un endroit ou à un autre, de vivre sur place pour aborder les choses différemment.
Les indiens se rapprochent très rapidement de nous, pour nous poser des questions. Surtout ils nous demandent de prendre des photos à leurs côtés. Sur le trajet allé, tout le monde est assez calme. Certaines personnes attaquent déjà par des boissons alcoolisées et profitent de «l’open bar» (bière, rhum, vodka, jus d’orange, et boissons gazeuses sont proposés). Très rapidement, l’ambiance va se détendre. Nous passons près d’une première île. Après, 1h30 de navigation au moteur et à la voile, nous arrivons dans la passe entre l’îlot Gabriel et l’île Plate. Nous sommes face à un vrai lieu paradisiaque. La couleur de l’eau est splendide. De nombreux catamarans sont déjà amarrés à des bouées, mises en place pour ne pas détruire les coraux qui se trouvent en dessous. Nous avons accostés très près de l’îlot Gabriel, où la majorité des touristes se rendent grâce aux navettes de petits bateaux moteurs mis en place. Ils nous mettent en garde concernant le courant dans la passe et la difficulté possible de rejoindre à la nage l’île Plate. Comme vous vous en doutez, cela ne m’inquiète pas du tout. Je plonge immédiatement avec palmes, masque et tuba. Je profite des beautés sous-marines. Les coraux ont des formes très belles. Une multitude de poissons tropicaux navigue entre deux eaux. Je me laisse entraîner par le courant, ou lutte parfois contre lui pour remonter la passe et avancer vers l’île Plate. Je l’atteins assez rapidement. Quelques personnes se trouvent sur la plage, juste au niveau où les embarcations les ont laissés. Je suis déjà à quelques encablures d’eux. Marchant le long de cette plage magique, je suis directement tout seul. La fainéantise de l’être humain et le fait que cela ne dérange pas «Monsieur et Madame tout le monde» d’être agglutinée, m’arrangent moi particulièrement. Même dans un lieu où le tourisme de masse est important, j’arrive à trouver un coin où j’ai le sentiment, une nouvelle fois, de me retrouver sur une île déserte paradisiaque! J’en profite un maximum, m’allonge sur le sable, où l’eau et les petites vaguelettes viennent me rafraîchir et titiller les doigts de pied!
Regagnant ensuite le lieu où se trouvent tous les bateaux, je reste dans ma bulle, la tête sous l’eau. Alors que tout le monde remonte sur les bateaux pour déjeuner, j’en profite pour me rendre sur l’îlot Gabriel et la bande de sable, où quelques minutes auparavant, ils étaient tous entassés. Je profite des lieux quelques instants, puis je retourne sur le bateau pour profiter du buffet, en prenant un bain de soleil après mettre badigeonner de crème à indice 50! Dégustant quelques mets avec des personnes très sympathiques, je passe un bon moment. Avec quelques bouts de pain dans la main, le masque sur le nez et le tuba dans la bouche, des centaines et centaines de poissons tournent autour de nous dès que nous retournons dans cette eau translucide d’un bleu hypnotisant. L’alcool continue de couler à flot. L’ambiance monte encore d’un degré. Il y a décalage important mais tellement marrant, entre nous qui profitons du milieu naturel, avons passés notre temps dans l’eau et resterons en maillot de bain toute la journée, et ces indiens en voyage d’affaire, qui n’auront pas quitté leur costard cravate, même quand ils se sont rendus sur la plage…
Nous larguons ensuite les amarres ! Sur le bateau l’ambiance est maintenant électrique. Certaines personnes, surtout dans le groupe des plus jeunes, ne se contrôlent plus vraiment. J’ai l’impression de revenir quelques années auparavant pendant le lycée ou lors de mes études en école d’ingénieur! C’est impressionnant de voir comment l’alcool peut désinhiber une personne et même lui faire faire certaines choses ridicules et très enfantines. Je participe à la fête, plus en tant que spectateur, mais aussi en capturant l’instant avec quelques photos équivoques! Une fois encore, ce moment hors du temps est passé beaucoup trop vite! Heureusement, beaucoup de très bons moments sont encore à venir et le retour sur l’île principale promet encore de bons moments.
Je passe une soirée au calme avec Joan entre discussions, internet, musique, une bonne bouteille et un bon repas! Le lendemain, je profite simplement des transats d’un hôtel qui se trouve à proximité, admire le paysage, discute avec des personnes sympathiques. Joan a invité une autre Couchsurfeurse, une allemande, à nous rejoindre! Une mère isolée, avec deux enfants, et un couple d’amis vont aussi nous rejoindre pour la soirée. Nous cuisinons tous ensemble et passerons un très bon moment! L’île Maurice aura été une belle surprise qui va bien au-delà de l’image que l’on lui donne! Même si des complexes opulents se sont installés, ce n’est pas une destination de luxe. Il est possible d’y voyager avec un budget restreint et surtout de découvrir une partie culturelle et une vie locale foisonnante. Malgré le fait que les hôtels occupent une bonne partie des côtes, il est aussi possible de trouver de nombreux lieux encore très préservés. J’aurais vécu un séjour très variés avec des moments de bonheur simple, en toute quiétude!