Le Népal va être le théâtre d’un instant magique qui reflète la vie et un bonheur simple.
Voici venu un moment important de ce périple ! La promesse que nous nous étions faite avec Antho; le fait d’effectuer un voyage ensemble!
Ce 31 Novembre 2011, à 18h00, à l’aéroport de Katmandou, ce souhait devient réalité. Il vient de me rejoindre. L’accueillir, avec un grand sourire, est à la hauteur de mon excitation de ces dernières heures. La première soirée se fera au calme, à déguster des momos fris (type de ravioli) à la viande et aux légumes, boire une bière fraîche, échanger sur divers sujets et préparer les prochaines étapes de notre périple qui n’en est qu’à son balbutiement.
Levé de bonheur et de bonne humeur le lendemain matin, je lui fais découvrir le petit déjeuner typique de Katmandou constitué de thé au lait (Il apprendra à l’apprécier tellement qu’il en est devenu un adepte invétéré) et de pain fris aux céréales. Nous allons profiter de cette journée pour nous promener en ville, en découvrir ces petits bijoux historiques (Durbar square, Stupas,…), acheter le permis nous permettant de rentrer dans la zone de conservation de l’Annapurna et malheureusement, ne pas pouvoir effectuer l’enregistrement de notre itinéraire (TIMS: Trekking Information Management Systems) en raison d’un jour férié! Un point clé concernant ce voyage réside dans le fait que nous partons en trek sans guide et sans porteur, livrés à nous même. Nous vérifions les informations obtenues lors de diverses conversations concernant la gare routière, première étape de ce périple, où nous prendrons notre bus pour notre prochaine destination!
Notre connexion pour ce trip sera matérialisée, s’il en est besoin, par l’achat d’un collier commun faite d’une dent sur laquelle figure un bouddha! Le trajet vers cette gare routière nous permet de découvrir la partie non touristique de la ville : pollution avec déchets dans les rues, pollution auprès des cours d’eau, la poussière s’immisçant partout, et étant balayée sur les routes par les voitures et camions, des marchés organisés sous des bâches, les constructions d’habitats sommaires, les bidonvilles tout le long du cours d’eau parcourant la capitale, des personnes fouillant dans les poubelles…. Rentrant vers l’hôtel, nous allons déjeuner dans la rue, sur un banc, des pâtes et riz fris, cuits à la poêle, agrémentés de légumes et d’œufs. A cet endroit, nous rencontrons une belge ; Julie. Elle nous prodiguera de précieux conseils pour le trek à venir. Je les conduirais au temple de Swayambhunath avant d’aller récupérer mon visa indien.
La fin de journée sera occupée par l’achat du nécessaire pour le trek (achat de bâtons de marches pour Antho, d’eau, de barres de céréales,…), d’un sympathique repas et de la fin de préparation du sac à dos…Ce dernier pèse environ, pour chacun, 15 Kg. Ce poids aura une incidence non négligeable pour le périple à venir car nous l’aurons en permanence, ou quasiment, sur le dos pendant les longues journées de trek (nous laissons certaines de nos affaires à l’hôtel de Katmandou pour ne pas être surchargé inutilement).
Levé à 4h45, nous marchons en direction de la nouvelle gare routière, repérée le jour précédent. L’achat des tickets effectué, l’excitation du début de ce périple nous envahie définitivement. Le trajet va nous réserver des surprises inattendues qui resteront à jamais gravées dans nos mémoires. Premièrement, Antho découvre, au Népal, l’utilisation intempestive des Klaxons de chaque conducteur pour des broutilles, chaque énervement ou pseudo dangers… Ensuite, très vite, notre car, et plus particulièrement son moteur, surchauffe de manière incontrôlée. Plusieurs fois, nous nous arrêtons pour le refroidir à l’aide de simples bouteilles en plastique et d’une quantité d’eau phénoménale. La fumée envahie alors l’habitacle ainsi que l’avant de cet engin d’un autre temps.
En raison d’une surchauffe incontrôlée, les deux conducteurs, en accord avec leur patron, par téléphone, décide de nous transférer, à Dumre, dans un autre car pour terminer le trajet jusqu’à Besi Sahar. Ce dernier étant bondé et l’envie d’expérimenter étant présente, nous finirons ce périple sur le toit, au milieu de bagages, colis et paquets comme beaucoup de Népalais le font quotidiennement. Nous aurons, au total, voyager pendant plus de 8h30 dont 3 d’une manière originale, nous permettant de profiter au mieux des paysages sur l’air d’un Ukulélé et des chants de deux anglaises. Pour sûr, je ne serais jamais rassasié de ces nouvelles expériences me permettant de profiter à fond de ce vol libre.
En raison d’une surchauffe incontrôlée, les deux conducteurs, en accord avec leur patron, par téléphone, décide de nous transférer, à Dumre, dans un autre car pour terminer le trajet jusqu’à Besi Sahar. Ce dernier étant bondé et l’envie d’expérimenter étant présente, nous finirons ce périple sur le toit, au milieu de bagages, colis et paquets comme beaucoup de Népalais le font quotidiennement. Nous aurons, au total, voyager pendant plus de 8h30 dont 3 d’une manière originale, nous permettant de profiter au mieux des paysages sur l’air d’un Ukulélé et des chants de deux anglaises. Pour sûr, je ne serais jamais rassasié de ces nouvelles expériences me permettant de profiter à fond de ce vol libre.
A Besi Sahar (820 mètres d’altitude), nous achetons finalement le permis TIMS puis essayons de négocier pour atteindre Bhulbhule en car. Nous ne voulons pas payer les prix excessifs appliqués aux touristes (400 roupies). Ces dernières négociations échouant nous décidons de marcher. Le car nous double et s’arrête pour franchir un cours d’eau. Le préposé aux paiements des tickets, nous dit de monter. Après avoir confirmé avec lui, nous ne paierons que 50 roupies par personnes et nous nous rendrons jusqu’à Khudi. Sur le toit d’un autre car, nous aurons, cette fois-ci, quelques frayeurs n’arrivant pas à nous installer correctement par manque de place. La vue est spectaculaire, en bas de la chaussée, sur les ravins que longent ce chemin de terre et pierres. Ces frayeurs inhabituelles mettent déjà un peu de piment. Après 30 minutes de marche, nous atteignons Bhulbhule (840 mètres d’altitude), où nous avons prévu de passer notre première nuit.
Ce super petit village, borde la rivière torrentielle que nous suivrons une bonne partie du début de ce tour des Annapurna; la Marsyangdi. Nous logeons dans une Guesthouse fort agréable et notre chambre tout en bois, donnant sur la rivière, nous plonge dans un milieu onirique, très loin de la grande ville, que nous venons de quitter. La magie opère déjà, l’aventure à belle et bien commencée! Douche, repas et discussions entre amis égailleront la soirée qui se finira tôt en vue de préparer la vraie première étape du trek le lendemain.
Ce super petit village, borde la rivière torrentielle que nous suivrons une bonne partie du début de ce tour des Annapurna; la Marsyangdi. Nous logeons dans une Guesthouse fort agréable et notre chambre tout en bois, donnant sur la rivière, nous plonge dans un milieu onirique, très loin de la grande ville, que nous venons de quitter. La magie opère déjà, l’aventure à belle et bien commencée! Douche, repas et discussions entre amis égailleront la soirée qui se finira tôt en vue de préparer la vraie première étape du trek le lendemain.
Nous décidons de nous lever tôt. L’excitation étant à son comble, nous n’attendrons pas que le réveil sonne à 6h00 pour plier bagages et commencer notre marche en direction de notre objectif majeur : la Thorung Pass à 5416 mètres au-dessus du niveau de la mer. Cette première étape de Bhulbhule à Tal (1700 mètres d’altitude), nous fera parcourir 25 km pendant 9h00 pour effectuer au final 860 mètres de dénivelés positifs. Le temps est un peu brumeux mais les paysages proposés dans cette vallée sont magnifiques, constitués d’une végétation abondante et verdoyante, d’une rivière magnifique où s’écoule de multiples cascades, des cultures à étages de blé et autres graines.
Ce trajet nous permet d’établir une relation complétement différente avec l’autochtone selon les villages traversés. La plupart des népalais sont accueillants, souriants, et répondent à nos « Namaste» (Bonjour népalais effectué en joignant les mains)… D’autres personnes restent impassibles voir même froides. Néanmoins la connexion avec les enfants se fait partout naturellement; certains se rendant à l’école dans un village voisin, d’autres effectuant des gestes quotidien comme se laver, se brosser les dents, ou aider leurs parents dans les tâches ménagères ou les travaux à la ferme.
Certains nous demandent des stylos ou des sucreries. Des adolescents ou jeune adultes nous abordent pour échanger en anglais, obtenir des informations sur notre destination, et parfois, malheureusement, essayer de nous vendre des substances illicites, qui poussent à foison, dans cette région, ne serait-ce qu’au bord des routes. Nous répondrons poliment que nous n’en consommons pas, et qui plus est que nous effectuons ce trek pour voyager l’esprit et le corps sain. L’insistance dans leur propos n’est heureusement pas trop forte et ne nous empêche pas de profiter de ce début d’expérience. Nous pouvons d’ores et déjà constater la prouesse accomplie par les porteurs Sherpas, descendant la montagne à toute vitesse, surchargés de colis, cargaisons pour les restaurants et hôtels, ou de plusieurs sacs de voyageurs (Parfois plus de 40 Kg). Il est bon de noté que la plupart sont en claquettes, ou en bottes plastiques glissantes pour faciliter les ascensions et les descentes (LoL). Femmes ou hommes, nous ne constaterons pas de favoritisme quant aux charges transportées. Les femmes, tout de même moins nombreuses, font preuve d’une force remarquable et d’un entrain impressionnant… Les chevaux et ânes sont aussi beaucoup utilisés pour le transport de marchandises diverses et variées le long de ces chemins escarpés et heureusement inaccessibles aux véhicules motorisés.
Ce trajet nous permet d’établir une relation complétement différente avec l’autochtone selon les villages traversés. La plupart des népalais sont accueillants, souriants, et répondent à nos « Namaste» (Bonjour népalais effectué en joignant les mains)… D’autres personnes restent impassibles voir même froides. Néanmoins la connexion avec les enfants se fait partout naturellement; certains se rendant à l’école dans un village voisin, d’autres effectuant des gestes quotidien comme se laver, se brosser les dents, ou aider leurs parents dans les tâches ménagères ou les travaux à la ferme.
Certains nous demandent des stylos ou des sucreries. Des adolescents ou jeune adultes nous abordent pour échanger en anglais, obtenir des informations sur notre destination, et parfois, malheureusement, essayer de nous vendre des substances illicites, qui poussent à foison, dans cette région, ne serait-ce qu’au bord des routes. Nous répondrons poliment que nous n’en consommons pas, et qui plus est que nous effectuons ce trek pour voyager l’esprit et le corps sain. L’insistance dans leur propos n’est heureusement pas trop forte et ne nous empêche pas de profiter de ce début d’expérience. Nous pouvons d’ores et déjà constater la prouesse accomplie par les porteurs Sherpas, descendant la montagne à toute vitesse, surchargés de colis, cargaisons pour les restaurants et hôtels, ou de plusieurs sacs de voyageurs (Parfois plus de 40 Kg). Il est bon de noté que la plupart sont en claquettes, ou en bottes plastiques glissantes pour faciliter les ascensions et les descentes (LoL). Femmes ou hommes, nous ne constaterons pas de favoritisme quant aux charges transportées. Les femmes, tout de même moins nombreuses, font preuve d’une force remarquable et d’un entrain impressionnant… Les chevaux et ânes sont aussi beaucoup utilisés pour le transport de marchandises diverses et variées le long de ces chemins escarpés et heureusement inaccessibles aux véhicules motorisés.
La première journée est déjà dense et intense. L’humidité ambiante favorise la sueur et intensifie l’effort. Il est pourtant tellement agréable de partager ce trek avec mon ami. Ces instants seront sources de discussions fortes, d’instants de vie sans égal, d’un soutien inconditionnel dans l’effort et de franches rigolades! Antho me remercie d’ores et déjà pour dixit «être sa locomotive et l’aider à dépasser ces limites ». De mon côté, c’est un bonheur d’avoir un compagnon de route, spécialement, quand il s’agit d’une des personnes qui comptent le plus pour moi en dehors de la famille canonique et élargie.
Le temps défile déjà d’une façon ahurissante et voici le deuxième jour qui se présente à nous. Réveillés à 5h50, nous quittons ces lieux et cette ville de Tal. Le temps brumeux est, malheureusement, toujours de la partie en début de matinée mais s’estompera quelques minutes en milieu de cette même matinée permettant de laisser percer le soleil et d’apercevoir des sommets enneigés. Ce répit ne sera qu’éphémère. Nous continuons à marcher, découvrant des paysages enchanteurs, le long d’une rivière qui devient de plus en plus turquoise dans une végétation faite de forêts, de traversées au bord de ravins, de cascades, de multiples fleurs qui embellissent les petits villages traversés. Ces derniers sont constitués de maisons en bois, terre, pierres, d’écoles dans les principaux villages et se concentrent autour d’une fontaine dont ils se servent pour se laver, rincer la vaisselle, remplir les réserves d’eau,…
Lors de cette deuxième journée, nous aurons effectué 22Kms pour atteindre Chame à 2710 mètres d’altitude, soit un dénivelé positif final de 1010 mètres. Ce dénivelé final ne prend pas en compte les descentes puis montés s’équilibrant et s’annulant au cours de la journée. Au cours de ce périple, nous apprendrons rapidement que la différence entre une altitude initiale et une finale, pour un parcours donné, ne donne pas forcément une idée précise de la topographie de ce dernier entre ces deux points. Le dicton « Une montagne peut en cacher une autre » prend alors aussi tout son sens. La règle majeure étant de ne jamais se décourager et de garder toujours en tête l’objectif final.
Ce 5 Novembre 2011, troisième jour de ce trek, nous quittons notre chambre à 6h00 et marcherons 7h00, lors de la matinée, pour atteindre à 13h00, Ghyaru dans l’Upper Pisang à 3730 mètres d’altitude (soit 1020 mètres de dénivelés positifs). Le ciel s’est dégagé au cours de la matinée laissant apparaître les montagnes enneigées ainsi qu’un grand soleil. Les paysages traversés sont très changeants. Nous passerons d’un passage en forêts de pins où nous nous enfonçons de plus en plus, en longeant la rivière Marsyangdi, à une grande vallée beaucoup plus désertique qui s’ouvre à nous, à partir de Dhukur Pokkari à 3240 mètres.
La terre est aride, les Yaks sont légions, la végétation beaucoup moins présente, le soleil domine le ciel et le vent souffle plus fort. La montée en lacets vers l’Upper Pisang sera éprouvante. Antho ressent les effets de l’altitude, de la fatigue, des problèmes de respiration après cette grosse matinée. Le fait d’apercevoir la totalité de cette montée rapide, si haute et tellement inaccessible en apparence, décourage et exaspère mon ami. Grâce à un soutien mutuel sans bornes, nous franchissons ce vrai premier obstacle. Il me dira tout de même ne plus vraiment se souvenir des instants qui suivirent tellement il fut absorber par l’effort fourni le temps des longues minutes de l’ascension.
Le point le plus haut de cette journée nous permet d’admirer d’ores et déjà les montagnes suivantes ; Lamjung Himal (6983 mètres), l’Annapurna II (7939 mètres), l’Annapurna IV (7525 mètres), l’Annapurna III (7555 mètres) et le Gangappurna (7454 mètres). Lors de la pause déjeuner nous rencontrons un couple de français-népalais très atypique ; Hervé (retraité) et Simona. Ils vivent environ 6 mois en France et 6 mois au Népal. Ils vont nous apprendre beaucoup de choses sur la vie au Népal, les coutumes, les modifications de la société actuelle. Pendant ce même lapse de temps, nous nous rassasions de pâtes avec légumes et de pommes de terre avec des œufs. La fin de journée sera encore longue. Nous décidons de continuer pour redescendre dans la vallée et atteindre le point de jonction entre le Lower-Pisang et l’Upper-Pisang à Mugje à 3300 mètres. Au total, nous aurons marché 10h30, parcourus 32 Kms, effectuées plus de 1000 mètres de dénivelés positifs puis 400 mètres en négatif au cours de cette journée.
La terre est aride, les Yaks sont légions, la végétation beaucoup moins présente, le soleil domine le ciel et le vent souffle plus fort. La montée en lacets vers l’Upper Pisang sera éprouvante. Antho ressent les effets de l’altitude, de la fatigue, des problèmes de respiration après cette grosse matinée. Le fait d’apercevoir la totalité de cette montée rapide, si haute et tellement inaccessible en apparence, décourage et exaspère mon ami. Grâce à un soutien mutuel sans bornes, nous franchissons ce vrai premier obstacle. Il me dira tout de même ne plus vraiment se souvenir des instants qui suivirent tellement il fut absorber par l’effort fourni le temps des longues minutes de l’ascension.
Le point le plus haut de cette journée nous permet d’admirer d’ores et déjà les montagnes suivantes ; Lamjung Himal (6983 mètres), l’Annapurna II (7939 mètres), l’Annapurna IV (7525 mètres), l’Annapurna III (7555 mètres) et le Gangappurna (7454 mètres). Lors de la pause déjeuner nous rencontrons un couple de français-népalais très atypique ; Hervé (retraité) et Simona. Ils vivent environ 6 mois en France et 6 mois au Népal. Ils vont nous apprendre beaucoup de choses sur la vie au Népal, les coutumes, les modifications de la société actuelle. Pendant ce même lapse de temps, nous nous rassasions de pâtes avec légumes et de pommes de terre avec des œufs. La fin de journée sera encore longue. Nous décidons de continuer pour redescendre dans la vallée et atteindre le point de jonction entre le Lower-Pisang et l’Upper-Pisang à Mugje à 3300 mètres. Au total, nous aurons marché 10h30, parcourus 32 Kms, effectuées plus de 1000 mètres de dénivelés positifs puis 400 mètres en négatif au cours de cette journée.
Arrivant à 18h00, la nuit vient de tomber et la lune a fait son apparition. Demandant notre chemin pour l’hôtel dans une maison de locaux, l’homme nous proposera chaleureusement l’hospitalité. L’hôtel se trouvant à quelques enjambées, nous refuserons finalement, poliment, la proposition et trouverons un peu de confort dans le seul hôtel de cette bourgade montagneuse.
Heureux d’avoir accompli cette énorme journée, je me surprends à ne toujours ressentir aucune fatigue physique, psychique ou corporelle. J’ai une forme athlétique et je pourrais continuer à marcher toute la nuit… Antho commence quand à lui à ressentir les effets de l’altitude, la fatigue liée aux accumulations de l’effort et les montées incessantes. Chaque pas commence à devenir un effort, mais il relève le défi sans rechigner et il me confirme qu’il est heureux de partager cette expérience avec moi. Le plaisir est donc partagé et il sera un nouveau fil conducteur lors de ce périple ensemble.
Lisant «La tragédie de l’Everest » de Jon Krakauer, il prend conscience qu’effectuer un Trek ne peut pas être seulement qu’une partie de plaisir. A un niveau différent pour chaque être vivant, la montagne demande parfois des efforts insoupçonnés, de repousser ces limites, et de se faire violence pour atteindre l’objectif fixé. Le confort d’une vie occidentale de tous les jours disparaît rapidement. Cette expérience nous replace à notre simple rôle d’être humain faible et petit face à la nature. Il est important à cet instant de se connaître parfaitement et d’adapter son rythme à sa physiologie et ces capacités. Plus tard, nous réaliserons que nous avons effectués ce trek sur un rythme démentiel comme très peu pourrons se vanter de l’avoir fait. Aucune concurrence avec d’autres personnes ou de rivalité, simplement l’envie d’atteindre nos objectifs que nous nous fixons jours après jour voir parfois minutes après minutes. Nous profiterons de nos journées, pleinement, en nous levant très tôt, et en faisant de grosses journées à l’extérieur, dès le levé du soleil jusqu’ à son coucher. L’idée de ménager nos efforts est alors très loin de nous. Très vite, malgré nous, une réputation c’est créée et nous allons être surnommé: « les 2 français qui courent », « Fast French Trekkers », « les fusées françaises »…parfois même par des gens à qui nous avons jamais adressé la parole.
Nous nous adaptons au fur et à mesure aux défis qui nous font face. Lors de la quatrième journée, nous nous réveillons un peu plus tard; 6h30, nous petit-déjeunons avec un thé au lait sucré et remplissons nos gourdes d’eau sucrés pour nous donner l’énergie vitale qui nous propulsera toujours plus haut vers le sommet. Nous passons, Manang à 3540 mètres, et montons en direction du Tilicho Tal. Nous nous arrêtons pour déjeuner à Sheree Pharka, à l’hôtel Tilicho Peak Hostel à 4076 mètres. Nous retrouverons ce dernier 24h00 plus tard. Antho franchi pour la première fois les 4000 mètres d’altitude. La difficulté de ces trois derniers jours retombent soudainement. Heureux d’avoir déjà accompli ce bout de chemin, il vit l’expérience entièrement et les larmes viennent naturellement roulées sur son visage. C’est une vraie joie de voir son bonheur à cœur ouvert et de pouvoir le partager. Nous vivons ensemble une expérience hors normes et l’objectif semble de plus en plus à portée de pas… Pour ne rien gâcher au plaisir, le soleil est présent ! La vue dégagée sur la vallée, les cours d’eau, les montagnes enneigées qui, en fond de panorama, forment une barrière infranchissable, complètent ce tableau enchanteur. Parmi ces montagnes, en plus de celles visionnées le jour précédent, nous avons en visu le Take Kang (glacier dôme à 7059 mètres) et le Khangsar Kang (Roc noir à 7485 mètres).
Repas pris, nous nous dirigeons vers le camp de base du lac Tilicho. Les paysages d’ores et déjà magiques s’accompagnent maintenant, dans la vallée que nous traversons, de paysages lunaires, de roches érodées et d’un chemin dangereux à travers des zones déboulements. Le passage est très étroit, faites des mêmes pierres que celles qui se sont éboulées auparavant, pour atteindre le bas du ravin, où coule la rivière, 200 mètres plus bas. Chaque pas doit être pesé pour éviter de glisser. Le pire peut alors se mesurer en millimètres, en un faux-pas, sans savoir où la glissade infernale se terminera si jamais elle avait lieu. Dans le même temps, cet espace est un vrai terrain de jeu où les glissades en descente me permettent de surfer sur des pierres roulantes et de m’amuser. Je ne suis pas encore conscient, à cet instant, du risque pris et je ne réaliserais ce dernier que sur le chemin du retour… On est casse-cou ou on ne l’est pas, mais je changerais ma façon de vivre à 200% pour rien au monde.
Repas pris, nous nous dirigeons vers le camp de base du lac Tilicho. Les paysages d’ores et déjà magiques s’accompagnent maintenant, dans la vallée que nous traversons, de paysages lunaires, de roches érodées et d’un chemin dangereux à travers des zones déboulements. Le passage est très étroit, faites des mêmes pierres que celles qui se sont éboulées auparavant, pour atteindre le bas du ravin, où coule la rivière, 200 mètres plus bas. Chaque pas doit être pesé pour éviter de glisser. Le pire peut alors se mesurer en millimètres, en un faux-pas, sans savoir où la glissade infernale se terminera si jamais elle avait lieu. Dans le même temps, cet espace est un vrai terrain de jeu où les glissades en descente me permettent de surfer sur des pierres roulantes et de m’amuser. Je ne suis pas encore conscient, à cet instant, du risque pris et je ne réaliserais ce dernier que sur le chemin du retour… On est casse-cou ou on ne l’est pas, mais je changerais ma façon de vivre à 200% pour rien au monde.
Arrivant au camp de base les deux hôtels sont déjà quasiment pleins. Après quelques minutes dans l’expectative, nous obtiendrons deux places dans un dortoir. La journée se termine agréablement avec un coucher de soleil derrière les montagnes complétant le panneau onirique qui s’offre à nous. A plus de 4000 mètres, la température chute rapidement, dès que le soleil disparait et que la nuit prend, petit à petit, le dessus. Tout le monde se regroupe autour du seul poêle. Les chambres ne sont pas chauffées, les couettes se révèleront être un moyen supplémentaire et important pour se sentir bien, au chaud, sous nos duvets. La lampe frontale ainsi que les bougies deviennent des outils indispensables en raison de l’absence d’électricité. Nous sommes maintenant en haute montagne, le moral est à bloc et l’ambiance est très bonne (première rencontre avec un groupe de 5 français âgés de la cinquantaine et de trois françaises que nous reverrons plusieurs fois ultérieurement). Fin de soirée très sympathique pour ma part à discuter avec un guide népalais qui m’en apprendra beaucoup sur son pays (faits du passé, vie actuelle) alors qu’Antho a déjà rejoint Morphée depuis de nombreuses minutes.
Le réveil sonne à 5h45, nous prenons un petit-déjeuner léger (thé chaud au lait). Il est temps de prendre le chemin montant au lac, sans nos sacs (fardeaux laissés au camp de base et que nous récupérerons plus tard après avoir rebroussés chemin), pour effectuer en trois heures un passage de 4165 mètres à 4920 mètres avec vue sur le lac. La montée nous réserve des surprises intéressantes et des paysages de montagnes extraordinaires. Sur notre droite, une roche érodée vierge de toute végétation se voit être éclairée, un peu plus, par le soleil, à chaque minute et chaque pas effectué. Le chemin continue de monter inexorablement pour atteindre le Tilicho Tal, renommé comme le lac le plus haut du monde. Sur notre gauche, le mur montagneux enneigé et glacé, aperçu la veille, se rapproche de plus en plus. Nous finirons la montée dans la neige, au pied de ces formidables glaciers, arrêtes montagneuses et montagnes elles-mêmes constituants en partie le massif des Annapurna.
Nous nous en rapprochons tellement que nous avons la sensation que nous pourrions les gravir aisément. Pourtant les sommets se trouvent toujours 2000 mètres plus haut et même avec le matériel approprié, l’expérience prendrait une autre tournure qui n’est pas d’actualité en ce jour. De nouveaux projets germent encore et encore dans ma tête. A quand, l’escalade d’un sommet de 8000 ? Un trek au Népal, serait la meilleure des préparations pour faire ultérieurement des défis en haute montagne qui me trottent dans la tête depuis déjà plusieurs années!... De nouveaux objectifs que j’espère pouvoir avoir en point de mire très vite dans les années à venir...
Nous nous en rapprochons tellement que nous avons la sensation que nous pourrions les gravir aisément. Pourtant les sommets se trouvent toujours 2000 mètres plus haut et même avec le matériel approprié, l’expérience prendrait une autre tournure qui n’est pas d’actualité en ce jour. De nouveaux projets germent encore et encore dans ma tête. A quand, l’escalade d’un sommet de 8000 ? Un trek au Népal, serait la meilleure des préparations pour faire ultérieurement des défis en haute montagne qui me trottent dans la tête depuis déjà plusieurs années!... De nouveaux objectifs que j’espère pouvoir avoir en point de mire très vite dans les années à venir...
Il est intéressant de pouvoir jouer dans la neige, et de voir, d’aussi près, ce massif montagneux qui a fait rêver plus d’un alpiniste. En haut de cette montée, nous apercevrons tout d’abord deux petites retenues d’eau. Au loin, nous pouvons apercevoir les chortens et drapeaux de prières qui indiquent la présence d’un lieu unique. Le lac le plus haut du monde, 4916 mètres, s’offre à nous. Sa couleur bleue turquoise, les paysages qui l’entourent en font un endroit unique. Les efforts fournis pendant les 755 mètres de dénivelés sont rapidement oubliés et surtout largement récompensés. Nous allons profiter de cet endroit pendant de longues minutes, échappant aux rafales de vent, après avoir pris un bon chocolat chaud dans ce nouveau restaurant d’altitude possédant une vue imprenable.
Il est déjà temps de s’en retourner au camp de base et de rebroussé chemin, en vue de l’objectif principal de ce trek ; la Thorung Pass.
Le cœur léger, après avoir atteint, non sans difficultés mais sans encombre, notre premier objectif, les discussions vont bon train ! Ces dernières concernent ce que nous vivons actuellement, ce que nous venons de réaliser, les prochains objectif au cours de ce trek, mais aussi des objectifs pour la vie à venir. Je profite de cet instant pour me remémorer certains dires d’Antho, spontanément prononcés, lors des différents efforts effectués auparavant : « Je n’aurais jamais effectué cette ascension seul », « Je ne réalise pas seulement ce projet pour moi », « c’est et cela va être le plus gros exploit jamais réalisé », « C’est super dur et les montées sont interminables mais quel plaisir de réaliser cet objectif ensemble ».
L’énumération de ces phrases traduit beaucoup de choses. Tout d’abord, nous réalisons ce projet ensemble et ensemble nous irons jusqu’au sommet de ce tour des Annapurna qui est la Thorung Pass. Ce voyage peut être perçu comme un résumé succinct mais tellement sincère d’une vie : le partage, l’amitié, les concessions entre individus, le soutien de chacun pour son prochain, les moments de bonheur mais ceux aussi où nous devons puiser dans nos réserves, atteindre nos limites, utiliser notre esprit et mental pour atteindre un objectif. Je résumerais, pour ma part, ceci comme le fait de vivre l’instant présent à 200 pour cents et avancer au quotidien dans le seul but d’être heureux et d’être entouré de personnes heureuses de leur choix, de ce qu’elles vivent.
En attendant, le retour au camp de base est perçu, de notre point de vue, comme un véritable accomplissement. Ce bout de chemin à 2, partagé, en pleine nature, agrémenté de quelques rencontres agréables au fil de notre avancé, est un instant sans égal. Tous éléments perturbateurs du consumériste étant à cet instant très loin!
Sac remis sur le dos, tel une tortue promenant sa maison, nous retraversons les paysages lunaires pour passer la nuit au Tilicho Peak Hostel. Je prends alors vraiment conscience de la dangerosité de ce passage! Nous arrivons pourtant sans problème à notre destination.
La douche froide au seau est une expérience unique à laquelle on s’habitue, surtout après coup, quand on ressent un bien fou de fraîcheur, de propreté, du fait d’être débarrassé de toute la poussière reçue et soulevée par le vent sur tout le trajet du retour. Nous dégusterons de notre côté des momos aux légumes et de la purée. Les ingrédients sont souvent les mêmes, lors de ce trek (féculents, légumes, œufs et un peu de viande) mais nous essayons de varier les plaisirs en les consommant sous différentes formes. Toujours regroupé autour du poêle, dès la nuit tombée, les trekkeurs essaient de se réchauffer. La proximité permet d’entamer des discussions avec un groupe d’Israélien pratiquant un rituel religieux très spécial concernant la nourriture qui sera cuisinée pour eux ultérieurement. La fin de soirée auprès d’un guide népalais saoul sera très amusante.
La douche froide au seau est une expérience unique à laquelle on s’habitue, surtout après coup, quand on ressent un bien fou de fraîcheur, de propreté, du fait d’être débarrassé de toute la poussière reçue et soulevée par le vent sur tout le trajet du retour. Nous dégusterons de notre côté des momos aux légumes et de la purée. Les ingrédients sont souvent les mêmes, lors de ce trek (féculents, légumes, œufs et un peu de viande) mais nous essayons de varier les plaisirs en les consommant sous différentes formes. Toujours regroupé autour du poêle, dès la nuit tombée, les trekkeurs essaient de se réchauffer. La proximité permet d’entamer des discussions avec un groupe d’Israélien pratiquant un rituel religieux très spécial concernant la nourriture qui sera cuisinée pour eux ultérieurement. La fin de soirée auprès d’un guide népalais saoul sera très amusante.
Le début de la cinquième journée permettra d’établir la connexion et de rejoindre la route principale du tour des Annapurna. Le soleil et un grand ciel bleu sont présents. Comme la plupart du temps, depuis ce début de tour, nous sommes seuls sur les sentiers, et plus particulièrement, à cet instant, sur le chemin entourant ce massif des Annapurna. Cet état de fait n’est vraiment pas pour nous déplaire! Nous pouvons jouir d’un silence magistral, face à ces paysages dont la beauté est difficilement descriptible, seulement perturbé par quelques bruits d’insectes ou quelques animaux croisés.
Il est tellement agréable de suivre une route devenue si touristique, abîmée par les besoins énergétiques, électriques ou de consommation des personnes parcourant celle-ci et pouvoir néanmoins avoir le sentiment que la montagne nous soit réservée. Trois heures de descente plus tard, une grosse montée technique prise (faux raccourci conseillé à mon ami), nous atteignons Yak Kharka figurant sur le trajet principal. Rapidement passé cette ville hôtel, nous mangerons à Letdar (4200 mètres). Le besoin de diversité gustative se ressent. Nous prendrons donc des plats agrémentés de fromages et de thon. Je vais aussi persuader Antho, malgré une fatigue latente et une respiration rendue difficile par la montée rapide en altitude, de continuer de marcher en ce début d’après-midi, pour atteindre Thorung Phedi (signifiant pied de la montagne) à 4450 mètres d’altitude.
Il est tellement agréable de suivre une route devenue si touristique, abîmée par les besoins énergétiques, électriques ou de consommation des personnes parcourant celle-ci et pouvoir néanmoins avoir le sentiment que la montagne nous soit réservée. Trois heures de descente plus tard, une grosse montée technique prise (faux raccourci conseillé à mon ami), nous atteignons Yak Kharka figurant sur le trajet principal. Rapidement passé cette ville hôtel, nous mangerons à Letdar (4200 mètres). Le besoin de diversité gustative se ressent. Nous prendrons donc des plats agrémentés de fromages et de thon. Je vais aussi persuader Antho, malgré une fatigue latente et une respiration rendue difficile par la montée rapide en altitude, de continuer de marcher en ce début d’après-midi, pour atteindre Thorung Phedi (signifiant pied de la montagne) à 4450 mètres d’altitude.
Le seul hôtel présent à cet endroit et une vraie usine à touristes, ou plus de 200 personnes se concentrent. Ayant l’habitude d’être seuls sur la route, la transition n’est pas aisée. De plus, nous dormirons dans un dortoir ne facilitant pas la récupération, tellement importante au cours de ces efforts. Le froid n’étant pas aussi vif que prévu, je profiterais du manque de sommeil, des réveils intempestifs de nos colocataires d’un soir, pour profiter à plusieurs reprises d’un magnifique ciel étoilé. Un italien de la chambre se levant à 4h00, Antho et moi-même, étant pleinement réveillés, décidons de nous lever. Bien nous en aura pris. Après un petit déjeuner revigorant, nous partons à l’assaut de de notre objectif à 5h00 pour franchir la passe dans les meilleurs des conditions. L’instant de vie à venir va être grandiose.
La nuit encore bien installée nous laisse simplement percevoir la silhouette des magnifiques massifs montagneux environnants, théâtre de nos aventures, et les étoiles, qui embellissent le panorama, et nous rappellent d’où nous venons. Chacune d’entre-elles me permettent de penser à une personne importante à mes yeux et de partager indirectement cet instant irréel. Nous pouvons observer, tel un serpent, une farandole lumineuse, créée par les premiers groupes d’individus partis à la conquête du sommet de ce trek, se glisser lentement dans le chemin caillouteux et en lacets, tracé jusqu’au moment de la délivrance.
Du point de départ à Thorung Phedi (4150 mètres) au High Camp (4850 mètres), nous mettrons 50 minutes pour effectuer 2,5 Kms de montées intensives. Chaque pas, éclairé par une faible lumière, devra être mesuré. Le dépassement des personnes, dans un chemin étroit, pourrait être perçu comme un jeu d’équilibriste. Les étoiles disparaissent petit à petit avec le jour se levant. Le relief montagneux commence alors à se faire de plus en plus précis et nous dévoile le caractère magique qu’il recèle.
Nous allons, ensuite, progresser pendant 2h10 pour parcourir les 4,5 derniers kilomètres menant à la Thorung Pass à 5416 mètres. Le levé de soleil, lors de ce final, restera à jamais gravé dans nos mémoires. Lors de cet effort, la plupart des personnes puisent dans leur ressources, voire pour beaucoup dépassent des limites encore jamais atteintes auparavant par leur corps. II est aisé de voir de nombreuses personnes à la recherche de leur souffle. Anthony vous parlerais alors, à cet instant, mieux que moi de son ressenti, des effets de l’altitude sur un corps déjà fort fatigué. Je le soutiendrais jusqu’au dernier mètre. Une montée même à très faible pente devient alors un vrai mur à escalader. L’effort demandé dépasse alors allégrement ce que beaucoup d’être-humains sont capables mentalement de supporter. Ne verrons-nous jamais cette altitude maximale ?
Je n’aurais pas à affronter cette difficulté. Lors de ce périple je ne ressentirais aucun effet dû « au mal des montagnes » et je me permettrais même de courir entre deux mots d’encouragement pour Antho. J’aimerais pouvoir me confronter aux limites de mon corps du fait de l’altitude et de l’effort. Cela ravive mes envies de participer à des compétitions tel des triathlons, l’Upper Trial du Mont-Blanc ou la Diagonale des Fous à la Réunion par exemple…
Quelle récompense et fierté quand après les derniers efforts communs, les Chortens et les drapeaux de prières, matérialisant la passe, se présentent à nos yeux. Lors des derniers pas, l’émotion monte naturellement laissant apparaître des larmes de joie aux bords de nos yeux! Ces dernières coulent le long de nos joues, démontrant si nécessaire, en pleine nature les effets de la gravité. Nous prenant dans les bras l’un de l’autre, nous réalisons un peu ce que nous venons d’accomplir.
Ayant profité de cette endroit majestueux quelques minutes, nous devons nous résoudre à commencer la descente qui nous mènera d’abord à Muktinath pour le déjeuner. Puis nous nous dirigeons vers Kagbeni, première ville du Mustang. Ces paysages désertiques sont vraiment particuliers et ces oasis permettent aux habitants de survivre.
D’une décision commune, nous allons même, en ce jour de folie, pousser notre effort jusqu’à Jomoson (2720 mètres d’altitude). Après Encore deux heures de marche, un confort certains nous attend. Mais, auparavant, nous aurons encore dû affronter un parcours dans la vallée balayé par des vents violents qui soulèvent une poussière impressionnante venant nous fouetter le visage.
D’une décision commune, nous allons même, en ce jour de folie, pousser notre effort jusqu’à Jomoson (2720 mètres d’altitude). Après Encore deux heures de marche, un confort certains nous attend. Mais, auparavant, nous aurons encore dû affronter un parcours dans la vallée balayé par des vents violents qui soulèvent une poussière impressionnante venant nous fouetter le visage.
Dans la journée, nous aurons finalement marché 11h00, parcouru 35 Kms, monté un dénivelé positif de 976 mètres avant d’en avalé un négatif de 2696 mètres.
Certaines phrases d’Antho pourront explicitement vous donner une idée de l’instant que l’on vient de vivre : « Tu m’as achevé Math ! », « J’en ai chié mais nous y sommes arrivés »… Je ne vous parlerais pas de tous les échanges que nous aurons lors de ce parcours car ces derniers resteront à jamais entre les 2 seuls participants de cette aventure hors du commun. Je peux simplement vous mettre sur la piste, ils furent véritables, parlant de la vie, des projets et des questions que chaque être humain, désirant être heureux, peut avoir. Aucune triche, aucune barrière, aucun sujet tabou, seulement l’instant permettant d’échanger et d’apprécier l’écoute de l’autre et les conseils sans jugement en retour. La soirée sera l’occasion d’une douche chaude réconfortante et surtout du partage de la bouteille de Bonnezeaux, ramenée par Antho. Un vrai délice pour le palet lors d’un apéritif mémorable, partagé avec Michel, canadien, et les trois françaises, Isabelle, Sylvie et Alexia, connues au camp de base du Tilicho.
La journée de repos qui va suivre sera amplement méritée. Prendre le temps de faire des choses, du quotidien, mises de côté lors de ce trek, est agréable. Il s’agira principalement de se préparer pour la nouvelle étape à venir en lavant l’ensemble du linge et en faisant quelques achats. Très vite écoulée, cette journée se finira autour d’un poêle et d’un bon repas.
Dans le but d’optimiser ce périple, la journée suivante consistera à un trajet en car. Nous allons parcourir quelques dizaines de kilomètres jusqu’à Tatopani, à 1190 mètres d’altitude. Contrairement à ce que vous pourriez croire, cette journée va être, au moins, aussi sport que les autres. Laissez-moi vous donner les détails qui vous permettront de vous faire votre propre opinion. Le premier trajet de Jomoson à Ghasa, pendant 3h00, sur la banquette arrière, donne le ton. Nous sommes brimbalés de tous les côtés. Nous allons avoir à la fois le droit, gratuitement, au nouveau massage népalais sur de vieux sièges de bus ou même parfois directement contre la structure métallique, et au masque de beauté, corps et vêtements inclus grâce à la poussière qui s’immisce partout à l’intérieur.
A peine ce premier trajet terminé, nous devons faire face à la cohue à la station de bus pour arracher un nouveau billet en direction de notre destination finale. L’instant sport commence alors. Le bus est bondé, les sacs entassés sur le toit, débordent de chaque côté, et sont fixés tant bien que mal. Je n’obtiendrais pas de place assise et passerais les 2h00 du trajet debout m’accrochant d’un côté et de l’autre de l’allée, comme j’ai pu, aux barres métalliques. Le clou du spectacle se déroule sur les routes, d’à peine la largeur du bus, faites de terre et de pierres, sans rail de sécurité et surplombant des précipices donnant sur une rivière tourbillonnante, 50 à 100 mètres plus bas. Finalement pour agrémenter le trajet et le rendre plus fun, nous nous ferons embêter par le jeune contrôleur des billets. Soi-disant, nous avons des billets pour la bonne destination mais ne correspondant pas à ce bus mais au prochain en partance. Gardant notre sang-froid et après d’âpres négociations nous atteindrons finalement Tatopani sans encombre.
La chaleur est latente, la faune et la flore sont variées. Nous sommes immédiatement reboostés et nous profiterons un maximum d’une soirée en musique. Les jours défilent sans que nous en prenions conscience.
Nous voici déjà face à un nouvel objectif : le sanctuaire et camp de base de l’Annapurna. Le trajet, nous y conduisant, nous permet, tout d’abord, de se promener dans des paysages de type tropical avec une végétation luxuriante (bambous, rizières, fleurs, animaux, forêts automnales,…). Parler de promenade est un peu réducteur surtout lors de cette journée. Le dénivelé positif est de 1670 mètres sur 12 kms, de notre point de départ (Tatopani 1190 mètres) à notre point d’arrivée, Ghorepani (2860 mètres). Les 6h30 pour atteindre notre première ville étape sera une accumulation infinie de marches, par centaines, sous un ciel gris où le taux d’humidité frôle les 90%. Bizarrement les 102 marches de la cathédrale d’Angers, montées 2 ou 3 fois lorsque je faisais mon footing nocturne ou matinal, me semblent bien dérisoires.
Nous voici déjà face à un nouvel objectif : le sanctuaire et camp de base de l’Annapurna. Le trajet, nous y conduisant, nous permet, tout d’abord, de se promener dans des paysages de type tropical avec une végétation luxuriante (bambous, rizières, fleurs, animaux, forêts automnales,…). Parler de promenade est un peu réducteur surtout lors de cette journée. Le dénivelé positif est de 1670 mètres sur 12 kms, de notre point de départ (Tatopani 1190 mètres) à notre point d’arrivée, Ghorepani (2860 mètres). Les 6h30 pour atteindre notre première ville étape sera une accumulation infinie de marches, par centaines, sous un ciel gris où le taux d’humidité frôle les 90%. Bizarrement les 102 marches de la cathédrale d’Angers, montées 2 ou 3 fois lorsque je faisais mon footing nocturne ou matinal, me semblent bien dérisoires.
Chaque village traversé puis franchi nous permet de mieux observer les habitudes locales, de les voir travailler et d’avoir un moment de répit lors de cette montée infernale. Après le premier trek déjà effectué, en raison de la perte d’altitude et d’un repos de 2 jours, cette étape sera franchie aisément. Antho commence à ressentir aussi les effets positifs des jours passés. Malgré de nouveaux gros efforts, nous continuons notre chemin main dans la main. Ceci n’est physiquement pas vérifié mais c’est le cas dans nos cœurs, avec nos tripes, et grâce à cet amitié qui continue de grandir, de se développer, de se nourrir de cette expérience à cœur ouvert, lors de longues marches. Le fait de ne pas être perturbé par quelconques activités ou attractions de la société de consommation clôture et renforce ce lien. J’aime cette relation simple où tout est partagé (euh ! quasiment tout, il ne faut pas « dépasser les bornes des limites »… LoL).
En ce 13 Novembre, jour suivant, de cette deuxième partie d’aventure, nous allons parcourir 16 kms de Ghorepani à Chhomrong avec des dénivelés fluctuant énormément (+320, -450, -830, +370). Ces dénivelés changeants sont caractéristiques de ce parcours spécifique que nous parcourons lors des jours suivants. Les forêts traversées deviennent envoutantes du fait des arbres entièrement recouverts de mousse, des lianes qui pendent atteignant le sol, des gouttes créées par la condensation dû à l’humidité.
Il est aisé d’imaginer un magicien opérant dans ces dernières et préparant ces potions magiques et des sorts, pouvant soi nous aider soit nous freiner en altérant nos capacités. Après Tadapani (2630 mètres), les paysages s’ouvrent un peu plus sur une grande vallée habitée avec de nombreuses cultures en étage de Millet, des jardins où poussent de magnifiques légumes.
La douche chaude prise à Chhomrong est plaisante et prépare à une bonne nuit avant d’attaquer une nouvelle journée redoutable. Cette dernière nous mènera de Chhomrong au Machhapuchhure Base Camp (M.B.C). Le temps couvert et la végétation me plonge, et ceci, non pour la première fois, dans l’atmosphère de Braveheart. Ce film reste pour moi une référence comprenant tellement sur la vie e les valeurs entre êtres-humains.
Il est aisé d’imaginer un magicien opérant dans ces dernières et préparant ces potions magiques et des sorts, pouvant soi nous aider soit nous freiner en altérant nos capacités. Après Tadapani (2630 mètres), les paysages s’ouvrent un peu plus sur une grande vallée habitée avec de nombreuses cultures en étage de Millet, des jardins où poussent de magnifiques légumes.
La douche chaude prise à Chhomrong est plaisante et prépare à une bonne nuit avant d’attaquer une nouvelle journée redoutable. Cette dernière nous mènera de Chhomrong au Machhapuchhure Base Camp (M.B.C). Le temps couvert et la végétation me plonge, et ceci, non pour la première fois, dans l’atmosphère de Braveheart. Ce film reste pour moi une référence comprenant tellement sur la vie e les valeurs entre êtres-humains.
Nous changeons de vallée et nous nous engouffrons dans un canyon se rétrécissant inaltérablement. La verdure tropicale se densifie et nous permet seulement d’entendre le grondement de la rivière, Modi Khola, en contre-bas, ou de rares fois, d’en apercevoir la couleur verdâtre.
Les sommets vertigineux et enneigés se découvrent aussi de temps en temps, se laissant contempler ! La montée vers le camp de base est faite d’un chemin de pierres glissantes, parfois recouvertes de terre ou d’eau débordant des petits ruisseaux. Les racines d’arbres dépassent de partout, elles forment parfois de vrais marches, et nous devons souvent les enjamber, voir même les escalader… Elles sont parfaites pour se transformer en pièges à croche-pieds. Le trajet matinal nous mène jusqu’à Himalaya en 5h00 et +750 mètres de dénivelés. Le fait de se mouvoir dans ces paysages me plonge dans l’atmosphère du final d’un film qui m’a captivé « Le dernier des Mohicans ». Mon imagination s’envole et le bonheur n’en est que plus réel avec ces pointes de fictifs et d’irréel. Après un bon repas fait de Chapati (pain sans levain), riz et légumes, nous reprenons notre montée vers le camp de base. D’une façon spectaculaire, les paysages se modifient, la dense forêt tropicale disparaît pour laisser place à un milieu aride composé seulement de quelques bambous et herbes hautes revêtant quelques couleurs d’automnes orangés. Le brouillard devient de plus en plus dense, la visibilité est réduite à son minimum.
Fait inattendu, après avoir dépassé Deurali (3230 mètres), depuis plus de 40 minutes, la pluie verglacée, tel des grêlons, tombe de façon de plus en plus intense, et se transforme progressivement en neige quelques centaines de mètres plus loin.
Nous allons être trempés mais nous ne rebrousseront pas chemin, par raison, et continuerons notre effort. La délivrance aura lieu, à l’atteinte du M.B.C. à 3700 mètres. Notre nouvel objectif n’est plus qu’à 1h00 de marche et +430 mètres de dénivelés. Après avoir revêtit des affaires secs, nous profiterons de la salle commune, de son atmosphère mondialiste, d’un bon chocolat chaud, et d’un réchaud, constitué d’une bouteille de gaz ouverte à plein régime et incérée sous la table. La neige tombera toute la nuit laissant un manteau blanc de plus de 15 centimètres.
Les sommets vertigineux et enneigés se découvrent aussi de temps en temps, se laissant contempler ! La montée vers le camp de base est faite d’un chemin de pierres glissantes, parfois recouvertes de terre ou d’eau débordant des petits ruisseaux. Les racines d’arbres dépassent de partout, elles forment parfois de vrais marches, et nous devons souvent les enjamber, voir même les escalader… Elles sont parfaites pour se transformer en pièges à croche-pieds. Le trajet matinal nous mène jusqu’à Himalaya en 5h00 et +750 mètres de dénivelés. Le fait de se mouvoir dans ces paysages me plonge dans l’atmosphère du final d’un film qui m’a captivé « Le dernier des Mohicans ». Mon imagination s’envole et le bonheur n’en est que plus réel avec ces pointes de fictifs et d’irréel. Après un bon repas fait de Chapati (pain sans levain), riz et légumes, nous reprenons notre montée vers le camp de base. D’une façon spectaculaire, les paysages se modifient, la dense forêt tropicale disparaît pour laisser place à un milieu aride composé seulement de quelques bambous et herbes hautes revêtant quelques couleurs d’automnes orangés. Le brouillard devient de plus en plus dense, la visibilité est réduite à son minimum.
Fait inattendu, après avoir dépassé Deurali (3230 mètres), depuis plus de 40 minutes, la pluie verglacée, tel des grêlons, tombe de façon de plus en plus intense, et se transforme progressivement en neige quelques centaines de mètres plus loin.
Nous allons être trempés mais nous ne rebrousseront pas chemin, par raison, et continuerons notre effort. La délivrance aura lieu, à l’atteinte du M.B.C. à 3700 mètres. Notre nouvel objectif n’est plus qu’à 1h00 de marche et +430 mètres de dénivelés. Après avoir revêtit des affaires secs, nous profiterons de la salle commune, de son atmosphère mondialiste, d’un bon chocolat chaud, et d’un réchaud, constitué d’une bouteille de gaz ouverte à plein régime et incérée sous la table. La neige tombera toute la nuit laissant un manteau blanc de plus de 15 centimètres.
Cette nuit, me concernant, fut très agitée. Je n’ai pas pu digérer les oignons d’un « potatoes Rosti ». J’ai le ventre retourné jusqu’en milieu de matinée et je n’aurais pas dormi de la nuit. C’est la première fois de ma vie que la nourriture à l’étranger me pose quelques problèmes. Heureusement ces derniers seront très vite résolus.
LoL... Même pas peur... |
Nous avons décidés de nous réveiller à 4h30 du matin pour atteindre l’Annapurna Base Camp (A.B.C.). Au réveil, le brouillard est toujours là. Nous décidons de nous rendormir. A 5h30, voyant un groupe partir vers le sommet, je décide de réveiller Antho. 30 minutes plus tard, nous sommes en route et une heure plus tard nous atteindrons l’ABC à 4130 mètres. En chemin, nous apercevrons, à travers les nuages se déplaçant, les montagnes du sanctuaire dont le soleil illumine, d’une couleur jaune-orangé, le sommet.
Arrivant sur place, le brouillard et les nuages sont encore bien présents, nous laissant deviner, ou parfois voir la splendeur de ce sanctuaire, embellie par la neige fraîche.
Après un chocolat chaud et un petit déjeuner, la magie opère à 8h20, laissant apparaître la totalité des montagnes qui nous entourent à 360°. Nous pouvons admirer le Machhapuchhre (6997mètres), le Putal Hiun Chuli (6411 mètres), l’Annapurna South (7485 mètres), Bharha Chuli (7647 mètres), Annapurna I (8091 mètres), Khangsar Kang (7485 mètres), Singu Chuli (6501 mètres).
Nous profitons de ce spectacle, insoupçonnable quelques minutes auparavant, et joueront de belle façon avec les appareils photos.
Nous allons rebrousser chemin en fin de matinée alors que la majorité des personnes ont déjà désertées les lieux. Sous une chaleur tonitruante, la neige fond à vitesse grand V et dégringole des toits en toile des restaurants et hôtels.
Après 40 minutes de descente, surfant sur la neige, nous atteignons de nouveau M.B.C. pour récupérer nos sacs. Il est impressionnant de voir, qu’à peine sorti du sanctuaire, le brouillard a déjà repris le dessus. Nous ferons l’ensemble de la descente dans ce milieu humide, la neige fondant créant un sol boueux, la pluie faisant son apparition dans la forêt tropicale avant le déjeuner. Le mal de ventre étant d’ores et déjà un mauvais souvenir, c’est un plaisir de s’alimenter avant une longue après-midi de trek de 4h00 pour retourner à Chhomrong. Nous avons de nouveau effectué dans cette journée 23 kms de montées et descentes (+3700, à +4130, à + 2140 mètres). Antho se prenant à un jeu lui occupant l’esprit dans l’effort, nous aurons des données précises concernant la dernière grande montée de ce séjour : 2335 marches gravies. Nous retournons au même hôtel que celui occupé deux jours auparavant. Nous apprendrons malheureusement à notre dépend que le business, même en pleine montagne népalaise, est roi et que ce dernier avec les touristes peut être fait de tricheries, d’abus… Une simple discussion permettra heureusement de nous mettre d’accord et la très bonne soirée partagée avec des anglais, des voyageurs et des volontaires embellira ce périple. Ces quelques accrocs et mauvaises ondes perçues lors de ce séjour n’enlèvent rien à la gentillesse, la spontanéité et le contact agréable établi avec la plupart des Népalais.
Arrivant sur place, le brouillard et les nuages sont encore bien présents, nous laissant deviner, ou parfois voir la splendeur de ce sanctuaire, embellie par la neige fraîche.
Après un chocolat chaud et un petit déjeuner, la magie opère à 8h20, laissant apparaître la totalité des montagnes qui nous entourent à 360°. Nous pouvons admirer le Machhapuchhre (6997mètres), le Putal Hiun Chuli (6411 mètres), l’Annapurna South (7485 mètres), Bharha Chuli (7647 mètres), Annapurna I (8091 mètres), Khangsar Kang (7485 mètres), Singu Chuli (6501 mètres).
Nous profitons de ce spectacle, insoupçonnable quelques minutes auparavant, et joueront de belle façon avec les appareils photos.
Nous allons rebrousser chemin en fin de matinée alors que la majorité des personnes ont déjà désertées les lieux. Sous une chaleur tonitruante, la neige fond à vitesse grand V et dégringole des toits en toile des restaurants et hôtels.
Après 40 minutes de descente, surfant sur la neige, nous atteignons de nouveau M.B.C. pour récupérer nos sacs. Il est impressionnant de voir, qu’à peine sorti du sanctuaire, le brouillard a déjà repris le dessus. Nous ferons l’ensemble de la descente dans ce milieu humide, la neige fondant créant un sol boueux, la pluie faisant son apparition dans la forêt tropicale avant le déjeuner. Le mal de ventre étant d’ores et déjà un mauvais souvenir, c’est un plaisir de s’alimenter avant une longue après-midi de trek de 4h00 pour retourner à Chhomrong. Nous avons de nouveau effectué dans cette journée 23 kms de montées et descentes (+3700, à +4130, à + 2140 mètres). Antho se prenant à un jeu lui occupant l’esprit dans l’effort, nous aurons des données précises concernant la dernière grande montée de ce séjour : 2335 marches gravies. Nous retournons au même hôtel que celui occupé deux jours auparavant. Nous apprendrons malheureusement à notre dépend que le business, même en pleine montagne népalaise, est roi et que ce dernier avec les touristes peut être fait de tricheries, d’abus… Une simple discussion permettra heureusement de nous mettre d’accord et la très bonne soirée partagée avec des anglais, des voyageurs et des volontaires embellira ce périple. Ces quelques accrocs et mauvaises ondes perçues lors de ce séjour n’enlèvent rien à la gentillesse, la spontanéité et le contact agréable établi avec la plupart des Népalais.
La dernière véritable journée de trek sera une descente depuis Chhomrong jusqu’à Naya Pul lors de 22 kms de ballade. Le parcours en faux plats descendant permet de perdre rapidement de l’altitude. Pour ne pas perdre le rythme et se rappeler à nos bons souvenirs, de belles montées escarpées seront au programme. Néanmoins la transition qui se fait en douceur va être stoppée net par le retour à la civilisation. En arrivant en ville, nous nous retrouvons de nouveau face aux marchands nous persuadant d’acheter leurs produits, aux bruits intempestifs de la ville, de la circulation, aux déchets omniprésents dans notre champ de vision, à la destruction de la nature au profit de la facilitation du mode de vie… Sautant dans un bus, nous prenons immédiatement la direction de Pokhara où nous allons poser nos sacs à dos plusieurs jours.
L’esprit vagabonde sur ce chemin vers le monde urbain. Plein de souvenirs resurgissent, à foison dans mon esprit, et constituent un mélange de l’ensemble des beautés naturelles observées au cours de ce parcours, ainsi que de l’expérience humaine, amicale et fraternelle, sans égal, de ces 13 derniers jours… Je pourrais vous citer tellement d’instants uniques, voir même recommencer le récit avec un point de vue un peu différent. Je n’en ferais rien! Je tiens seulement à vous dire que cette nouvelle expérience restera à jamais gravée dans ma mémoire et pourrais bien être un nouveau point de départ pour les deux acteurs que nous sommes. Je souhaite mettre en avant, à cet instant, un point clé qui aura changé mon voyage : le Pouvoir du sourire humain pour établir le premier contact. C’est une arme puissante capable de désarmer toute animosité et provoquant des réactions de bien être autour de soi. Ayant gardé ce dernier tout au long du chemin et ayant dit « Namasté » (bonjour) à chaque personne rencontrée, et avec qui un contact visuel s’établissait, je peux vous dire que le résultat est sans appel ! Une très grande majorité des personnes m’ont répondues et leur visage c’est très souvent éclaircie d’un grand sourire en retour qui en disait long sur le côté essentiel et fort de ce geste entre êtres-humains. Partager un simple sourire sincère pourrait embellir tellement de vies que celui-ci devrait être un prérequis pour chacun, quel que soit l’endroit du globe où il se trouve.
L’esprit vagabonde sur ce chemin vers le monde urbain. Plein de souvenirs resurgissent, à foison dans mon esprit, et constituent un mélange de l’ensemble des beautés naturelles observées au cours de ce parcours, ainsi que de l’expérience humaine, amicale et fraternelle, sans égal, de ces 13 derniers jours… Je pourrais vous citer tellement d’instants uniques, voir même recommencer le récit avec un point de vue un peu différent. Je n’en ferais rien! Je tiens seulement à vous dire que cette nouvelle expérience restera à jamais gravée dans ma mémoire et pourrais bien être un nouveau point de départ pour les deux acteurs que nous sommes. Je souhaite mettre en avant, à cet instant, un point clé qui aura changé mon voyage : le Pouvoir du sourire humain pour établir le premier contact. C’est une arme puissante capable de désarmer toute animosité et provoquant des réactions de bien être autour de soi. Ayant gardé ce dernier tout au long du chemin et ayant dit « Namasté » (bonjour) à chaque personne rencontrée, et avec qui un contact visuel s’établissait, je peux vous dire que le résultat est sans appel ! Une très grande majorité des personnes m’ont répondues et leur visage c’est très souvent éclaircie d’un grand sourire en retour qui en disait long sur le côté essentiel et fort de ce geste entre êtres-humains. Partager un simple sourire sincère pourrait embellir tellement de vies que celui-ci devrait être un prérequis pour chacun, quel que soit l’endroit du globe où il se trouve.
Une fois n’est pas coutume au Népal notre trajet en bus se passera au mieux. Il nous déposera seulement à quelques encablures du lac Fewa où se regroupe les touristes sur lakeside road. Après quelques échecs, nous trouverons un hôtel correspondant exactement à nos exigences d’après Trek. Une partie totalement différente du séjour peut alors commencer…
Deux jours de grisailles vont tout d’abord nous plonger dans une léthargie latente et voulue pour un repos bien mérité. Nous allons faire de l’hôtel un QG, un refuge, un lieu de villégiature optimisé pour nos attentes primaires telles une douche chaude, un bon petit-déjeuner, une connexion au monde extérieur,… Nous croiserons de nombreuses personnes que nous avons plus ou moins côtoyées lors des treks, nous dégusterons des plats inaccessibles dans les hôtels en altitude, nous ferons un premier tour des magasins jonchant la rue touristique principale…
Deux jours de grisailles vont tout d’abord nous plonger dans une léthargie latente et voulue pour un repos bien mérité. Nous allons faire de l’hôtel un QG, un refuge, un lieu de villégiature optimisé pour nos attentes primaires telles une douche chaude, un bon petit-déjeuner, une connexion au monde extérieur,… Nous croiserons de nombreuses personnes que nous avons plus ou moins côtoyées lors des treks, nous dégusterons des plats inaccessibles dans les hôtels en altitude, nous ferons un premier tour des magasins jonchant la rue touristique principale…
La plus importante des retrouvailles sera celle avec Michel, canadien vivant en Espagne, dont nous avons fait la connaissance à Jomoson. Ayant changé ces plans initiaux, il se trouve déjà à Pokhara, alors qu’il aurait dû nous suivre, avec quelques jours de retard, dans l’ascension vers le sanctuaire des Annapurna. De longues discussions s’entament lorsqu’il nous introduit sa nouvelle implication pour aider un jeune couple tenant un orphelinat.
Nous rencontrons, Kul, très rapidement dans la rue alors qu’il distribue des prospectus pour promouvoir son projet. Cet orphelinat accueil d’ores et déjà 14 enfants. Son but est d’améliorer leur conditions de vie, leur confort, d’augmenter leur accès à l’éducation et surtout d’obtenir un nouveau terrain pour augmenter la capacité de son centre et venir en aide au plus grand nombre. Michel va essayer, grâce à différentes actions, de promouvoir le centre et de favoriser l’intérêt que pourrait porter un étranger à ce dernier.
Nous rencontrons, Kul, très rapidement dans la rue alors qu’il distribue des prospectus pour promouvoir son projet. Cet orphelinat accueil d’ores et déjà 14 enfants. Son but est d’améliorer leur conditions de vie, leur confort, d’augmenter leur accès à l’éducation et surtout d’obtenir un nouveau terrain pour augmenter la capacité de son centre et venir en aide au plus grand nombre. Michel va essayer, grâce à différentes actions, de promouvoir le centre et de favoriser l’intérêt que pourrait porter un étranger à ce dernier.
L’idée de faire un film a germé dans son esprit. Il nous demande, après plus amples informations, de prendre part à la réalisation d’un court métrage qui servira de support à la communication pour la diffusion au plus grand nombre et la médiatisation de ce projet.
L’implication pour ce projet me tient fortement à cœur. Je suis ravi de me rendre, le lendemain matin, dans l’orphelinat pour connaître les enfants de ce centre. Nous allons nous faire filmer lors de la première rencontre, telle une personne lambda, découvrant leur milieu de vie. Comment ne pas se prendre d’affection pour cette cause ? Me concernant, c’est tout bonnement inimaginable. Antho et moi-même allons tomber sous le charme de ces jeunes enfants qui vont nous le rendre, lors de ces instants de vie, aux centuples. Nous allons jouer avec eux, échanger, rire, essayer de les comprendre, chanter, jouer de l’harmonica,…. Vous le racontez ou pouvoir vous montrer quelques photos ne représentera jamais ces échanges entre adultes et enfants se découvrant et apprenant des différences de l’autre.
Après plusieurs heures, se résoudre à les quitter sera perçu comme une déchirure. Seul le bonheur d’avoir des nouvelles de chacun d’entre-eux ultérieurement pourra soigner cette dernière. Déjà présent dans mon esprit, l’envie d’aider son prochain grâce au volontariat ne fait que grandir inexorablement. Le temps est, pour l’instant, au voyage et l’Inde ne pourra pas attendre cette fois-ci. J’ai donné ma parole, d’être quelques jours plus tard, présent à Dehli… Etre un homme de parole s’avère indispensable lors d’un projet au long cours tel que celui-ci et j’insiste pour m’y tenir. Mais je ne perdrais pas l’idée, qu’à un moment précis au cours de ce périple, je mettrais mon souhait à exécution pour une cause que j’aurais pleinement choisi lors d’une rencontre, d’un bon feeling…
Le beau temps est revenu au cours de ce début de journée et nous ne quittera pas pendant les trois jours qu’ils nous restent dans cette ville aux milles ressources. La suite des activités est beaucoup plus légère et constituée de moments agréables et simples, d’achats, de visites, de flâneries au bord du lac.
La découverte des alentours de la ville nous mène à la pagode de la paix où la vue panoramique sur le lac Fewa, la grande ville étendue de Pokhara et les montagnes omniprésentes font de cet endroit un paradis pour les yeux.
Nous allons prolonger le plaisir une bonne partie de ce début d’après-midi en dégustant tout d’abord un déjeuner léger fait d’une salade sur la terrasse d’un hôtel. Ce dernier surplombe le décor qui s’offre à nous, c’est pourquoi nous ne pouvons qu’être surpris de nous retrouver seul.
Ne boudant pas notre plaisir, nous organiserons alors une sieste sans égale, avant de redescendre vers la ville, accrochés aux lianes qui jonchent le chemin forestier.
La météorologie aura un impact sans commune mesure sur notre moral. Ce séjour de farniente finira en mode bronzage à plus de20° sous un soleil radieux. Des petits instants de vie en toute décontraction ne nous font pas oublier où nous sommes et ce que nous venons de vivre. Nous profitons simplement de la chance que nous avons et nous sommes d’attaques pour les étapes à venir.
Il est déjà temps de refaire les sacs, d’enfiler les chaussures et de prendre le bus pour retourner dans la capitale. Bhaktapur, le centre-ville de Katmandou, sa folle atmosphère et quelques autres attractions nous attendent…
Les jours défilent et dans trois jours nos chemins se sépareront… Une chose est sûre cette séparation n’est que physique. Nous avons tous les deux de nombreux projets pour les semaines à venir et, les réaliser, sera la concrétisation des objectifs avoués et partagés lors de ce séjour…
Je te souhaite bon vent mon ami. Soit un homme heureux, suit ta destinée… Ce n’est qu’un au revoir et nos retrouvailles seront toujours les mêmes; simples et intenses. Ce lien qui nous rapproche est indestructible, plus fort que jamais. Ni rien, ni personne ne pourra venir le détruire. Ni la distance ni le temps ne changeront ce rapport d’amour fraternel… « On aura bien vécu » ! Vivement le prochain instant de vie partagé à tes côtés….