Après un vol rapide depuis Kuala Lumpur, en Malaisie, me voici, en ce lundi 25 Juin, sur le tarmac de ce petit aéroport de Banda Aceh. Cette ville à la pointe Nord de Sumatra sera mon point d’entrée dans ce nouveau pays que je m’apprête à visiter; l’Indonésie! Plus qu’un lien entre l’Asie et l’Océanie, ce pays transcontinental présente certaines particularités qui vont agrémenter le périple que je m’apprête à y effectuer.
Rien qu’à l’évocation de ce pays, les chiffres s’affolent. Pays entendu sur trois fuseaux horaires différents, l’Indonésie est composé de plus de 17 000 îles, faisant de ce dernier le plus grand archipel du monde. Sa population estimée à plus de 240 millions d’habitants, le positionne à la 4ième place mondiale pour son peuplement. Cette population est éclectique et bigarrée. Plus de 200 ou 300 différentes langues et différents dialectes sont parlés à travers les différentes îles. Les religions et pratiques croyantes sont multiples. Au sein d’une majorité musulmane, la diversité culturelle et le pluralisme religieux sont respectés. La cohabitation de ces différentes populations fonctionne sans coup d’éclat brutal depuis de nombreuses années. La tolérance est de mise!
La faune et la flore ne sont pas en reste avec une biodiversité incomparable, des fleurs endémiques, des animaux présents, mondialement et à l’état sauvage, seulement sur ces terres, une activité géologique sans commune mesure avec nombres de volcans et interactions avec le sous-sol sans commune mesure. Ces caractéristiques lui procurent, à raison, le statut de seconde zone de biodiversité au monde après le Brésil et sa forêt amazonienne. Son climat tropical, le fait que ce soit un archipel comprenant encore de vastes étendues sauvages, et cette diversité culturelle aux statistiques démesurées participeront au bonheur que je vais ressentir lors de la découverte de ce pays…
Plus que jamais, le fait de vouloir tout faire, tout voir n’est pas une donnée à envisager! En revanche le fait de profiter de toutes les opportunités me permettant de réaliser de nouvelles expériences sera un leitmotiv que je suivrais sans relâche. Je vais me concentrer alors sur certaines régions, certains rêves que je souhaite réaliser. Je pressens déjà, qu’un jour, j’aurais à refouler ces terres, ces îles, si je veux découvrir plus en profondeur un pays aux ressources intarissables. Mais laissons-nous entraîner dans le tourbillon du moment vécu lors ce voyage de quasiment un mois et demi dans ces contrées tropicales envoutantes.
Le premier endroit découvert met directement dans l’ambiance des beautés naturelles que je m’apprête à apprécier au quotidien. J’atteins les îles Pulau Weh, où je vais m’installer, avec un néerlandais rencontré dans l’avion. Nous investissons un bungalow, se trouvant dans une végétation luxuriante, et faisant face à une eau bleue turquoise admirable…
La nature, visuellement magnifique à l’air libre, ne sera pas en reste sub-aquatiquement parlant. Une fois le masque et tuba revêtit, il suffit de se glisser dans l’eau et d’y plonger sa tête pour se retrouver automatiquement dans un monde que je qualifierais d’onirique. Les poissons multicolores sont partout, leur diversité dans ces lieux est extraordinaire. J’avais déjà eu la chance d’en découvrir une majorité d’entre-eux mais je suis alors confronté, ici, à de nouvelles espèces qui me laissent rêveur (murènes, serpent de mer, tortues, poissons lunes, perroquet, etc.…). Je vais passer des heures incalculables dans l’eau, me laissant happer par le spectacle!
Malheureusement, cet événement climatique a laissé de lourdes traces sur les terres qui s’effacent au grès des mois qui s’écoulent, mais qui sont à jamais irréversibles pour les fonds-marins (coraux morts, disparation d’espèces spécifiques…). Je ne ressens à cet instant aucune amertume car je connais les circonstances de ce changement. Dame nature, toujours en mutation, a repris en quelques instants ce qu’elle avait mis des millénaires à bâtir. C’est l’ordre des choses et je ne peux qu’être un spectateur impuissant. Je serais indigné un peu plus tard, et plus d’une fois, pour des destructions de beautés et richesses naturelles par le simple fait de la main de l’homme!
Le reste du temps se répartira entre contact avec les habitants locaux, découverte de l’île, délicieux et copieux repas. Je suis très vite mis dans l’ambiance des échanges avec la population qui ne demande qu’à nous aider. J’apprends déjà les bases de la langue commune du pays; l’Indonésien.
Après avoir être retourné sur l’île de Sumatra, je prends la direction plein Sud. Mon temps est compté. En effet, ayant prévu initialement de faire cette partie du voyage avec Lili, nous avions déjà réservé nos billets pour nous rendre sur Java d’où elle aurait due décoller pour la France. Malgré sa non-présence à mes côtés, cela ne change pas la donne concernant le timing.
Sur ce bout de terre de plusieurs milliers de kilomètres carrés, sixième île au monde par sa superficie, les déplacements demandent du temps. J’ai pris la décision logique de ne me concentrer que sur quelques objectifs spécifiques. Le prochain d’entre-eux me tient particulièrement à cœur. Après un voyage de nuit, une courte escale de seulement quelques minutes dans la vie surpeuplée de Medan, je me dirige vers le village de Bukit Lawang ! Perdue au milieu de la jungle de cette forêt tropicale à la biodiversité spectaculaire, la vie prend forme en bordure de la rivière traversant le centre de cette petite fourmilière humaine. L’endroit paisible a beaucoup à offrir pour un voyageur en recherche de contact avec la nature. Dès mon arrivée, je prends les renseignements nécessaires pour prendre part à une randonnée dans cette forêt dense et humide. Je partirais le lendemain pour deux jours en pleine nature accompagnée d’un guide.
Après avoir réglé les détails pour la suite des réjouissances et trouvé un logement confortable, je décide d’aller découvrir les environs par mes propres moyens. En premier lieu, je prends la direction des fameuses caves des chauves-souris, armé simplement de mes baskets et d’une lampe frontale. Une fois la rencontre avec le gardien de ce sanctuaire effectué et le droit d’entrée acquitté, je m’élance seul sur ce chemin boueux et glissant qui met immédiatement en condition. L’accès n’est pas très praticable, il descend puis remonte vers une grande ouverture à moitié obstruée par des racines d’arbres qui tombent depuis le sommet rocheux. Je pénètre tranquillement à l’intérieur. L’humidité ambiante se ressent tout de suite et finalise cette atmosphère assez sinistre ! Il fait sombre dans les entrailles de cette première cavité. Les chauves-souris sont déjà présentes, pour la plupart accrochées au plafond mais certaines tournoyant entre les parois, me frôlant à plusieurs reprises et me manquant de très peu….
Continuant d’avancer, j’atteins, dans un premier temps ce que je crois être le point le plus profond. La paroi rocheuse forme un mur devant moi ! Ce dernier ne sera pourtant pas infranchissable! En effet, en y regardant d’un peu plus près, je découvre un minuscule trou qui semble conduire un peu plus loin. Je me faufile du mieux que possible. Après avoir rampé quelques mètres, je peux de nouveau apercevoir la lumière du jour. Encore quelques mètres d’effectués et me voilà de nouveau debout au milieu d’un espace au charme très particulier et onirique. Un trou Béant de plus de 20 mètres de diamètres me permet de voir le ciel et le haut du rocheux dans lequel ces grottes se sont construites. Des arbres colonisent le pourtour de cette ouverture servant automatiquement de filtre de lumière pour le soleil qui est déjà bas dans le ciel. Où je me trouve, le sol glissant est jonché de troncs d’arbres en décomposition recouverts de mousse et autre flore parasite tel que les champignons! En toute plénitude, je profite de ces lieux. L’entrée de la seconde grotte, à quelques pas, contient des trous de petits diamètres. Ils sont orientés de telle façon qu’ils laissent pénétrer des rayons du soleil pour former un paysage de carte postale… Après la séance photo et les instants en admiration devant cette beauté construite par la nature, je continue mon exploration plus en profondeur. Je vais explorer les deux prochaines grottes qui contiennent une rivière souterraine, de nombreux habitants du monde de la nuit et quelques constructions calcaires intéressantes. Après de longues minutes, seul dans le noir, je décide de rebrousser chemin et revenir un peu plus au près du monde habituel du commun des mortels. Cette expérience aura été des plus passionnantes. Se retrouver en solitaire dans ce genre d’endroit confiné et lugubre qui sont un terrain de jeu idéal pour les légendes urbaines, entraîne automatiquement et inconsciemment un comportement humain troublé par des angoisses incontrôlables. Même si je m’y suis senti bien, j’ai eu plusieurs pensées qui m’auraient rapidement fait « tourner vers le côté obscure de la force » si j’avais eu à y resté pour une durée non maitrisée… Le pouvoir de l’esprit contre l’inconnu et les aspects non usuels doit être vraiment intéressant à étudier surtout quand on se met en dangers face à ces derniers et non seulement lors d’une expérience sans risque dans un endroit déjà mainte fois visité.
Nous partons à 6 (2 filles et 4 garçons) avec un guide ! Nous nous mettons rapidement dans le bain. Nous plongeons immédiatement dans les plaisirs proposés par cette forêt dense et humide. Nous pouvons très vite observer diverses espèces qui la peuplent dont de nombreux oiseaux, insectes, et singes dont 2 nouveaux gibbons. La marche, sur des chemins escarpés, n’est si simple que certains aurait pu l’imaginer ou l’aurait voulu. Mais cela me permet, personnellement de prendre encore plus de plaisirs en me mettant définitivement en mode aventure. Nous allons très vite être récompensés des premiers efforts. Un peu plus d’une heure seulement après le départ, nous pouvons déjà admirer une mère orang-outan tranquillement installé dans un arbre. Son petit joue dans les arbres autour d’elle. Elle le surveille de près même s’il semble asse libre de ces mouvements.
L’observation de ces mammifères va se révéler, pour moi, être une expérience passionnante, enrichissante et qui dépassera largement les plus hautes de mes attentes.
Continuant notre promenade, nous allons nous retrouve face à un mâle empruntant le chemin en sens inverse. Malgré notre plus grand nombre, nous ne souhaitons pas jouer à savoir qui laissera passer l’autre. Nous nous réfugions derrière de gros arbres d’où nous pourrons admirer le passage de cet impressionnant spécimen. Malgré ces 90 kg, il se déplace rapidement. Son pas élancé, un peu nonchalant, pourrait me rappeler la démarche de certains hommes adultes avec un peu d’en bon point mais en bonne forme physique. Son physique est drastiquement différent de celui des femelles surtout concernant son visage.
Nous allons être chanceux lors de cette journée car nous allons pouvoir observer nombre de femelles avec leur petit. Leurs mouvements et déplacements sont lents et précis. La différence avec les autres singes, que j’avais pu observer auparavant, est immense. A première vue les similitudes avec l’être humain sont très fortes. Les mimiques et les expressions sur leur visage expriment un état d’esprit (colère, joie, amusement, énervement…), des ressentis, des envies!
Nous allons pouvoir le constater de très près avec Mina. Cette femelle Orang-outan est une des premières captives par l’être humain qui a été relâché dans la nature grâce à un programme de réhabilitation. Après une période d’adaptation, les Orangs Outans récupéré par le centre, auprès de leur ancien propriétaire, sont relâchés dans la nature en toute autonomie. Mina qui avait été maltraitée a un très régulièrement un comportement agressif envers l’être humain. Elle est crainte des guides. Celui qui nous accompagne lui donnera un gros fruit pour l’occuper le temps que nous passions notre route. Elle est accompagnée de son troisième bébé et une autre mère avec son bébé se joindra à la partie. Chez les orangs outans, les petits restent au croché de leur mère environ jusqu’à l’âge de 5 ans, apprenant comment prendre finalement leur totale autonomie et partir vive en solitaire. Nous allons rester longtemps à leur proximité admirant leur comportement quand ils se nourrissent, se déplacent, réagissent à nos comportements… Un autre singe, interloqué par l’interaction entre hommes et singes et sûrement plus probablement par l’odeur de la nature, se joindra à la partie.
Partageons les repas restant nous mangerons tous à notre faim, prêt à continuer notre randonnée dans la bonne ambiance. L’après-midi va passer très vite et nous pourrons encore apercevoir 3 membres de cette espèce magistrale et attachante. Nous atteignons le camp de fortune (simple bâche prenant forme grâce à des poteaux en bois et créant finalement une tente) pour y passer la nuit en fin d’après-midi. Nous pourrons nous baigner dans la puissante rivière qui se trouve en contre-bas, à quelques dizaines de mètres du campement
Les assistants des guides sont aussi les chefs cuistots ! Ils vont en premier lieu nous préparer le thé et les petits-gâteaux pour un 4h00 amélioré! Avec un simple feu de bois et de vielles casseroles, ils vont par la suite nous mijoter un vrai festin (riz, différents légumes, poulets, snack de soja,…). Nous passerons toutes la soirée autour du feu à chanter, discuter, raconter des histoires, jouer à des jeux de logiques, à faire des tours de passe-passe tout cela dans la bonne humeur et avec un esprit d’équipe et de cohésion qui grandit au fil des minutes passées ensemble.
Allongé à même le sol, la nuit ne sera pas des plus confortables. Nous
pouvons tout de même nous estimer chanceux d’être totalement au sec et de
pouvoir le rester sous ce simple mais efficace abri. En effet, de grosses
averses vont s’abattre sur la forêt humide, et par conséquent sur le campement,
une bonne partie de la nuit! Le sommeil sera que très léger pour la plupart
d’entre nous. Ce retour à la nature me permettra une chose qui ne mettait pas
arriver depuis un certain lapse de temps… Au petit matin, je suis en mesure de
me rappeler mes rêves et ils seront nombreux, un peu chaotique, voir mêlant
parfois de nombreux événements sans rapport apparent. Mais n’est-ce pas le
principe des rêves de pouvoir établir un lien entre le conscient et l’inconscient,
de réguler des esprits humains qui deviendraient sûrement sans cela pire que
des bêtes sauvages ?!
Le cours d’eau gronde au réveil avec une force incomparable à la veille. Son
volume et son débit ont au moins été multipliés par deux. Cela réjouit les plus casse-cous d’entre
nous car la descente dans des raftings
de fortune risque d’être plus sensationnelle. Ces derniers sont créés à l’aide
d’énormes chambres-à-air de roue de camion attachées ensemble. Avant de prendre
part à l’activité finale de ce trekking qui nous ramènera dans le village de
Bukit Lawang, nous allons randonner toute la matinée, avec les plus motivés,
pour découvrir encore quelques trésors de cette forêt endémique.
Ne voulant pas écourter l’esprit de groupe qui vient de naître, nous nous donnons rendez-vous quelques heures plus tard pour passer une soirée mémorable. Elle se déroulera tout d’abord au son de la guitare et des voix superbes des indonésiens. Nous continuerons dans un bar dansant où nous écoulerons quelques bières avec en fond sonore des musiques internationales avant de finir dans la seul discothèque des environs où nous danserons sur des sons endiablées.
Dès le lendemain, je pars en direction de Berastagi, pour y passer mes 2 derniers jours sur l’île de Sumatra. Il m’aurait fallu beaucoup plus de temps pour explorer cette île gigantesque et tous les sites fabuleux qu’elle possède. Mais je n’ai aucun regret. Je sais déjà que si je le désire vraiment la possibilité de revenir est envisageable. Et puis je vais encore vraiment profiter du temps qui met imparti. En effet, je vais dès le lendemain escalader mon premier volcan ; le Gunung Sibayak. Culminant à 2094 mètres, il est facile d’accès et c’est pourquoi je vais décider de tenter l’ascension seul. Cela sera couronner de succès après plus de 3h00 de montée effectuée dans le noir, avant le lever du soleil. La vue depuis le sommet de ce volcan encore actif est magnifique. Mon premier contact avec les fumées de souffre n’est pas des plus désagréable car l’activité volcanique est alors réduite au quasi néant.
Je n’aurais pas le temps, cette fois-ci, de m’attarder trop longtemps en haut de ce volcan, du fait que je me dois impérativement de prendre un bus pour regagner Medan avant la fin de la journée. Cette chose faite sans stress et sans précipitation. Ayant trouvé un hôtel proche de l’aéroport de Medan, je pourrais même en fin de journée explorer la ville, dormir sur mes deux oreilles, et prendre mon avion de bonne heure le lendemain.
Bandung ne me laissera pas un souvenir impérissable mais cette ville sera intéressante à différents points de vue. Je vais en explorant la ville, sur une journée, découvrir plus en profondeur la culture musulmane qui existe dans le pays. Je vais rencontrer et passer du temps avec des personnes dans la rue. Nous essayerons de communiquer tant bien que mal ensemble, ne maîtrisant ni l’un ni l’autre la langue de la personne en face de nous. Néanmoins, je vais passer de bons moments, échanger quelques sourires et apprendre un peu plus du mode de vie des individus.
Je vais devoir surtout user de patience et de persévérance pour obtenir mon billet de transport pour la prochaine destination. En effet, je suis sur l’île en plein milieu des 15 jours de vacances scolaires qu’ils ont lieu en ce mois de Juillet. Les réservations ont été effectuées depuis fort longtemps par de nombreux touristes locaux. Au guichet des gares ferroviaires et routières, je tombe face à l’impossibilité d’acheter le moindre billet pour les 3 ou 4 prochains jours. En fait, ce n’est pas totalement vrai. Deux possibilités se présentent à moi! Il s’agit premièrement d’acheter au marché noir un billet de train, 4 fois plus cher que le prix habituel, ou de prendre l’avion dont le montant de la facture sera encore plus élevé. N’ayant pas envie de choisir une de ces deux solutions, je vais persévérer et me rendre dans le centre d’information de la gare. En premier lieu, je n’obtiens rien de concluant, aucune possibilité me satisfaisant. Mais creusant un peu plus profondément, je vais obtenir l’information dont j’avais besoin. En effet, le train est théoriquement plein la journée d’avant le départ. Mais de nombreux billets ont été achetés, nombreux mois en avance, par des agences ou des revendeurs. Nombres de billets vont leur rester dans les bras. Ils les remettent donc en circulation par le canal officiel le plus tard possible. Il ne me reste plus qu’à venir le jour du départ, à l’ouverture des guichets (3h00 avant le départ), et à renouveler ma demande.
N’ayant rien à perdre, j’opterais pour cette option. Je rentrerais profiter de la soirée à mon hôtel et je reviendrais à la gare le lendemain matin. Cette combine fonctionnera parfaitement et j’obtiens sans difficulté le précieux sésame.
A 8h00 du matin, je monte dans le train prenant la direction de Jogjakarta, à l’est de l’île. Le confort sera important dans la section business. Les sièges sont parfaits. Chose surprenante, je n’aurais personne qui va s’assoir sur la banquette à mes côtés. Alors qu’elle est prévue pour deux. Ils ont des drôles de façon d’être surbooké en Indonésie, non ?
Quoi qu’il en soit, le trajet est de toute beauté ! Nous passons à travers des montagnes, des vallées, de la plaine. La nature y domine largement et l’activité humaine est essentiellement agricole. Nous allons pouvoir admirer les rizières, parfois en escalier, aux différents stades de maturité du riz ou de la préparation du sol fertile. Je ne serais pas en reste avec le contact humain facilité par la mobilité et la promiscuité que procure ce moyen de transport. Je fais la connaissance de deux autres seules touristes présents dans le wagon. Il s’agit d’un couple de néerlandais for t sympathique. Le contact avec les locaux sera fort aussi. Nous allons échanger pendant de longues minutes, nous voir proposer différents sortes de nourritures et créer un partage fort. A chaque arrêt dans les gares, je peux assister au balai des marchands ambulants qui essaient coûte que coûte de te refourguer de la marchandise. Les 9h00 de trains « passeront comme une lettre à la poste » (enfin je veux dire une poste efficace et rapide, non pas comme celle de certains pays traversés qui ne délivrent jamais les lettres ou cartes postales envoyées! Hihihi).
Arrivée à Jogjakarta, je trouverais assez facilement un logement grâce à l’aide de locaux qui vont me conduire à travers nombre de petites ruelles. Toquant à la porte de dizaines d’hôtels, la réponse sera dans un premier lieu : « complet ». Je tombe en plein dans la mauvaise période touristique et de vacances. Les prix s’en ressentent aussi. Nous trouverons finalement une chambre chez l’habitant très confortable.
La ville est une vraie fourmilière surpeuplée. Son centre historique est rempli de magasins de souvenirs, et de ventes de vêtements, tissus, objets traditionnels. Je ne lui trouverais pas de charme particulier si ce nest la rencontre avec de très sympathiques Indonésiens. Elle recèle néanmoins aussi quelques trésors historiques. L’un d’entre-eux est le palais royal que je vais visiter. Assez beau architecturalement parlant, il sera surtout, pour moi, la première introduction à la musique typique locale jouée avec de nombreux instruments. J’aurais aussi la chance de découvrir le spectacle de marionnettes spécifique à l’Indonésie. J’explorerais un peu plus la ville, me promenant en vélo, m’arrêtant dans les sites touristiques. Mais je ne m’appesantirais pas au cœur de cette ville si ce n’est quelques jours plus tard pour partir plus à l’est découvrir deux très fameux volcans.
Avant cela, je pars découvrir deux sites historiques et culturels d’importance majeure en Indonésie. Le premier est le temple bouddhiste de Borobudur. Je vais dormir dans les calmes et relaxants alentours. J’y découvrirais pour la première fois, d’un peu plus près, la vie paysanne en Indonésie. Ayant la chance de passer du temps avec un agriculteur local parlant très bien l’anglais, je lui soutirerais, en toute sympathie, de nombreuses informations.
J’assisterais à un magnifique lever de soleil depuis un point de vue imprenable sur le temple et surtout sur les volcans de la région, dont le Mont Merapi, qui l’entourent.
La visite du temple sera instructive. Ce massif et symétrique Stupa possède une base carré de 118 mètres de côtés. Cette base est surmontée par 6 terrasses carrées surmontées elles-mêmes par trois circulaires. Ce temple conçu avec plus de 2 millions de pierres est censé représenter la vision bouddhiste du cosmos. Ces murs sont agrémentés de nombreuses sculptures et panneaux architecturaux finement sculptés. Plus de 400 bouddhas, éléphants, et statues diverses sont positionnées aux différents niveaux de la construction. J’ai eu la bonne idée d’arrivée assez tôt pour éviter la horde de touristes qui se rendent en ces lieux!
Je ne pourrais pas, néanmoins, échapper aux sollicitations d’Indonésiens voulant prendre des photos avec toi où désirant pratiquer leur anglais. Je trouve cela sympathique et très amusement. Pour être totalement honnête, il fut un peu épuisant, voir irritant, au final, de devoir répéter plus de 100 fois la même chose, ou d’être déranger par une personne sans gêne alors que j’étais assis tranquillement pour admirer l’édifice. C’est le jeu. J’en garderais au final un bon souvenir et désire conserver tous les moyens de communication possible et imaginable.
A seulement 17 kilomètres de Jogjakarta, je me rends ensuite aux temples de
Prambanan. Ensemble hindou le plus vaste de Java, il est aussi le meilleur
exemple de cet art religieux et le plus fin architecturalement et
artistiquement parlant. Créer entre le 8ième et le 10ième siècle, ils sont
dédiés aux trois divinités principales que sont Brahma, Shiva et Vishnu. Visite
intéressante me replongeant dans la culture hindoue que je côtoierais de plus
près lors de mon futur séjour à Bali.
Je passerais une nouvelle nuit à Jogjakarta avant de me diriger le lendemain
matin vers l’est et le Mont Bromo. Etant en haute saison, nous savions, avant
notre arrivée, que tous les hôtels étaient pleins, au plus près du site, à
Cemoro Lawang. Nous crécherons donc à Probolinggo qui est une plus grande ville
dans les environs. Arrivé à 23h00, à
l’hôtel nous sommes préparés à passer une nuit très courte. En effet, le réveil
sonnera 3h00 plus tard, à2h00 du matin. L’idée est de gagner une colline
dominant le site pour y admirer le lever de soleil. Nous nous y rendons en 4/4,
passant à travers des paysages lunaires, peu praticables avec d’autres moyens
de locomotion. La vue sera agréable avec
une vision panoramique puissante. Elle commence avec le lever du soleil à notre
gauche puis quasiment alignés, en face de nous, les quatre sommets de Volcan;
Mont Bromo (2392m), les pic Kursi (2580m) et Batok (2440m) et, en fond de paysage, le Mont Semeru (3776m
et plus haut sommet de Java) qui apparaissent tous juste au-dessus d’une mer de
nuage.
Je décide de m’éloigner un peu de la foule. Bien m’en a pris car en marchant autour du cratère je vais pouvoir admirer de nombreuses attractions visuelles en toute quiétude. Tout d’abord les dimensions du cratère, le rendent spectaculaire. Voir le liquide sulfurique revêtant une couleur jaunâtre, verdâtre, produire une fumée blanche épaisse, qui s’échappe dans l’atmosphère, à un effet des plus sensationnels. Nous pouvons alors constater visuellement l’activité terrestre qui se déroule sous nos pieds. La vue sur les environs, principalement le Mont Batok et l’ancien cratère, est spectaculaire.
Redescendant vers l’endroit où est garé le 4/4 permettra de constater que, petit à petit, le temps se lève, laissant maintenant apparaitre le soleil. Nous n’allons pas nous attarder plus longuement sur ce site. Après un petit-déjeuner copieux nous reprenons la route pour le prochain rendez-vous spectaculaire que nous réserve la nature. Comme pour tous les trajets effectués à Java, ils ne sont pas des plus agréables pour différentes raisons. Premièrement, le trafic routier est intense et dense. Ensuite les routes ne sont pas des plus modernes et l’entretien laisse à désirer. Enfin, nous avons le sentiment d’être dans une ville en continue. En effet, même en campagne, des maisons sont construites tout le long de la voie goudronnée. Pour les locaux cela a une importance capitale car cela leur permet d’avoir une devanture sur la route. Ils peuvent ainsi vendre les produits qu’ils produisent, tenir un magasin ou une échoppe, ou enfin ouvrir un restaurant. Nous atteignons tout de même le lieu souhaité à une heure raisonnable qui nous permettra de pouvoir prolongé un plus longuement notre sommeil. Les effets de la nuit précédente commencent à peser lourdement. Le plaisir de dormir et de se reposer prendra alors tout son sens. Une fois encore, nous allons nous réveiller de bonne heure pour arriver au sommet du Kawa Ijen alors qu’il fait encore nuit. J’aurais besoin d’écarquiller totalement mes yeux encore assoupi pour croire à ce que je vais avoir la chance d’admirer. Au milieu de la nuit, il est possible d’observer les coulées de lave de souffre. Le puissant bleu flachi qui se détache de l’obscurité est tout simplement extraordinaire.
Ce volcan va me réserver d’autres belles surprises après le lever du soleil. En effet, ce volcan est fameux pour ces travailleurs, ces porteurs qui descendent au quotidien dans les entrailles de ce volcan pour y remonter des blocs de souffre. Je vais pouvoir les observer une bonne partie de la matinée. Dans deux paniers d’osier ils peuvent porter entre 60 et 100 kg par trajet. Il faut être conscient qu’ils portent cette charge sur une distance de plusieurs kilomètres depuis le centre du cratère jusqu’à son sommet, dans une forte pente et sur un chemin caillouteux peu praticable, puis jusqu’en bas du volcan. Il renouvelle l’expérience plusieurs fois par jour pour être finalement payés une misère. Pourtant ce souffre est utilisé pour des produits à haute valeur ajoutée tel que des produits pharmaceutiques, ou de beauté ainsi que les pesticides. C’est de l’exploitation de l’être humain! Ces personnes sont atteintes de maladies physiques aggravées par le fait qu’ils respirent au quotidien des émanations de fumées sulfuriques.
La traversé en ferry entre Bali et Lombok se déroulera tranquillement au cours de 5h00 de mer calme. Depuis le port, nous prendrons un bus nous amenant directement à Senggigi. J’y réglerais sur place les derniers détails pour partir réaliser un magnifique voyage en bateau. Le soir, je vais passer un moment très agréable, invité par des locaux chez eux, pour déguster quelques spécialités mais surtout y jouer de la musique et y chanter toute une bonne partie de la nuit. Je vais aussi en ce qui concerne Lombok traverser cette île très rapidement dans un premier temps sachant que j’y serais de retour dans quelques jours.
Nous sommes très vite mis au parfum du déroulement des jours à venir. Prenant la mer, la houle est présente et de petites vagues font tanguer le bateau. Nous ne partons pas en haute mer, longeant quasiment en permanence la côte de l’île de Sumbawa. Nous ne sommes, tout de même, pas protégés par un continent et ces îles se trouvent au beau milieu de l’océan. La flottabilité du bateau n’est pas à remettre en cause! Son petit gabarit implique cependant qu’il est très sensible aux mouvements créés par la mer agitée. Certains vont en ressentir les effets après seulement quelques heures de navigation. Le mal de mer n’est pas contrôlable et les effets indésirables ne sont pas des plus agréables. Chacun y va de son conseil et ces techniques pour aider les malades à se sentir mieux. Le mal de mer est un dysfonctionnement de l’oreille interne, créant une perte des notions d’équilibre et de gravité, dus aux mouvements de roulis et de tangage. Ceci implique que le cerveau humain n’est en mesure de contrôler quoi que ce soit et il crée automatiquement une réaction de self-protection. Le meilleur remède est alors de garder en visuel un point fixe à l’horizon pour que l’esprit humain ne soit plus perturbé par ce milieu mouvant, qu’il ne connait pas, ne maîtrise pas et qui lui donne l’impression d’une perte totale de contrôle des activités motrices qu’il gère habituellement. La fin d’après-midi sera plus calme permettant à chacun de retrouver ces esprits…
La promiscuité va être importante sur ce bateau. Pas de chambres, nous dormirons tous sur le pont dans une sorte de dortoir improvisé, au-dessus du poste de pilotage et des cuisines, couvert par une bâche. L’intérêt de ce peu d’espace va être la création de liens quasiment instantanés. Les discussions sont multiples. Tout le monde parle avec tout le monde. Les nationalités multiples des individus se mixent (Anglais, Allemand, Indonésien, Italien, Américain, Australien, Suisses, Polonais, et français). Nous effectuons notre premier diner ensemble sur le pont, assis par terre, et dégustant un plat typique du pays, à base de riz et de légumes, de la viande, et du pain pour accompagner le tout. Les discussions continueront de plus belle. Sur le ponton avant, nous allons avoir la possibilité d’admirer une magnifique nuit étoilée, où des étoiles filantes viendront compléter le tableau idyllique. L’océan ne sera pas en reste avec le plancton bleue fluorescent présent en continue autour du bateau et très nettement visible dans l’écume blanche des vagues venant se casser sur la coque avant du bateau. J’irais me coucher dans les derniers et rejoindre notre dortoir improvisé.
La nuit ne
va pas être des plus reposantes. En effet en raison de la distance à parcourir
lors des deux premiers jours, le capitaine et ces assistants ne peuvent rester
à l’ancre pendant toute la nuit. Dès 23h00, ils reprennent donc la mer après
une pause de quelques heures et vont naviguer tout le reste de la nuit jusqu’au
petit matin. La mer est un peu agitée et dormir d’une traite sans se réveiller
ne sera possible pour aucun d’entre nous. Le bateau subit les vagues, il tangue
et tous ces occupants avec. Les matelas glissent sur le sol et en raison de la
gravité nos corps en font parfois autant. J’aurais tout de même eu assez de
temps de récupération et je serais seul sur le pont pour le lever du soleil
alors que le bateau venait tout juste d’accoster. La beauté du paysage est grandissime. Le silence
qui règne autour de moi me permet de profiter pleinement du spectacle naturel
qui prend forme dans le ciel, modifiant les couleurs, les reflets, laissant
apparaître petit à petit beaucoup plus de détails qu’en pleine nuit noire.
Nous allons
profiter de la terre ferme pour prendre une douche dans une cascade au beau
milieu de la forêt. Puis nous continuerons notre chemin vers la prochaine île
qui se trouve seulement à 3h00 de là! Le prochain stop nous réservera de belles
surprises. Nous irons tout d’abord admirer le lagon énorme présent sur l’île en
plein milieu de l’océan, puis je me rendrais seul et pieds-nu au point de vue
300 mètres de dénivelés plus haut. Enfin, nous plongerons dans une eau claire
possédant quelques beaux coraux et vies aquatiques. Le temps envisageable pour
rester sur cette île est minime. En effet, nous nous apprêtons à vivre la plus
longue distance de trajet de ce voyage nautique. A partir de 13h00 et pendant
16h00 de trajet, les moteurs ne stopperont pas, les membres de l’équipage
feront des quarts à la barre pour tenir la cadence. Plus le temps passe sur le
bateau, meilleur la cohésion prend forme entre les différents individus.
Quelques très beaux paysages, nous serons amenés à voir! L’un d’entre-eux, un
de mes favoris sera un coucher de soleil, plongeant dans les nuages sans jamais
totalement y disparaître puis finira sa course dans les eaux mouvementées de l’océan.
Après le dîner, nous essayerons de nous
endormir assez rapidement. Le confort ne sera pas le plus exceptionnel possible
en cette deuxième nuit. Le bruit du moteur, les mouvements du bateau ne
faciliteront pas l’obtention de meilleures conditions pour
effectuer une nuit paisible et d’une seule traite. Je serais
réveillé plusieurs fois pendant la nuit lorsque les mouvements intempestifs du bateau
me feront bougé sur mon matelas.
Une fois
encore nous arrivons sur site juste avant le lever du jour. Nous attachons le
bateau à un mouillage déjà installé pour ne pas détruire et arracher les coraux,
avec la mise à l’eau d’une ancre. Nous venons d’effectuer la partie la plus
éprouvante de la traversée. Nous avons dépassé par le Nord l’île de Sumbawa. Nous
nous trouvons maintenant à l’est de cette dernière, pas très loin de l’île de
Flores, dans le parc national de Komodo.
Je ne serais
pas le seul cette fois-ci à admirer le lever de soleil, différent, mais tout
aussi somptueux. Plusieurs autres de mes compagnons de bord se joindront à moi.
Il s’en suivra un bon petit-déjeuner et de délicieux pancake à la banane. Suite
à cela, nous partons visiter, sur terre, ces paysages semi-désertiques, où la
végétation est rare à l’air libre mais faisant face à une mer d’une couleur
incroyable et contenant de vrais petits trésors vivants. La randonnée, que nous
effectuerons, nous conduira à différents points de vue dominant les environs
et nous permettant une vision, en
hauteur et à 360°, de ces paysages à couper le souffle.
Reprenant le
bateau pendant un peu moins d’une heure,
nous allons mouiller aux abords d’une plage paradisiaque. Le plus impressionnant
se trouvera sous la coque du bateau. Plongeant avec masque et tuba, je découvre
un paysage aquatique, que je qualifierais de «patchwork pour bande-dessiné». En
effet, les coraux, totalement intacts, possèdent un nombre de couleurs
indéfinies qui vous sautent obligatoirement aux yeux! Les poissons tropicaux ne
sont pas en reste, leur nombre et leurs couleurs ne sont pas quantifiables non
plus!
Une fois encore, je vais passer de très longues minutes à les observer, à
m’émerveiller… Cette activité est un vrai moment de relaxation, portant mon
esprit dans une autre dimension de ce monde où la flottabilité dépend du taux
de salinité, où le silence est une règle d’or, où la fluidité est une
constante.
Reprenant la
mer, nous naviguerons pendant 3h00, pour atteindre l’île de Komodo. Ce nom évoque-t-il
pour vous quelque chose d’unique? N’avez-vous jamais entendu parler d’une
espèce animal qui a probablement inspirée les légendes des dragons chinois ?
N’avez-vous pas une idée de l’animal que j’évoque par ce biais ?
Rejoignant les rangers qui sécurisent et contrôlent le parc, nous allons partir
pour explorer l’île et entreprendre d’y voir ce reptile qui en fait sa légende.
Une chose est sûre, c’est le seul endroit au monde, et ces environs, où j’aurais
l’opportunité de les admirer.
Je ne vous
cache pas que cette première approche sera un peu décevante. L’île de Komodo ne
va pas nous révéler son meilleur profil. Marchant plusieurs kilomètres, nous n’apercevrons
que deux bébés spécimens de petites tailles de cette espèce qui pourtant est
normalement pour ces proportions incroyables… Finissant la boucle, nous allons
enfin voir une femelle des Varans de Komodo plus imposante, environ 60kg !
Elle est allongée près des baraquements de nourriture du camp des rangers. Elle
ne bougera quasiment pas pendant tout notre temps d’observation. Et elle n’est
pas plus imposante que d’autres lézards gigantesques aperçus par exemple au sri
Lanka. Il est intéressant néanmoins de pouvoir étudier de près les spécificités
anatomiques de son corps; tête aplatie, oreille ouverte et visible, un long cou
et nez plat, des yeux avec des pupilles rondes et une mâchoire puissante. Son
corps est recouvert d’écailles. Ces pattes sont armées chacune de 5 griffes puissantes
mais surtout son arme la plus efficace consiste dans les bactéries contenues
dans sa bouche et qu’il va transmettre à sa proie après morsure. Ces bactéries
sont un poison pour quasiment tous les autres animaux. Cela agira plus ou moins
rapidement sur un corps, majoritairement conduisant à la mort de sa victime.
Parfois comme pour ces plus grosses proies, tel le un cochon sauvage ou un
buffle, cela prendra plusieurs semaines avant qu’elles finissent, après une
longue agonie, par tomber raide morte.
Il faut donc être prudent en tant qu’humain car cet animal peut atteindre plus
de 20 km/h en vitesse de pointe sur une courte distance. Atteins par une morsure,
les remèdes seront lourd de conséquence pour le corps.
Ayant été en
contact qu’avec trop peu des Varans de Komodo, nous quitterons l’île forcément
un peu déçu. Mais heureusement les Varans ne sont pas présents que sur cette
île mais aussi sur l’île voisine de Rincha. Saurons-nous plus chanceux le
lendemain ? Seul l’instant vécu nous donnera la réponse.
Dès le
réveil, le lendemain, nous longeons les côtes et atteignons 2h00 plus tard, l’île
de Rincha! Nombres de voyageurs ayant déjà visités les deux îles, nous
ont indiqués avoir eu une bien meilleure expérience sur cette île, beaucoup
plus sauvage et beaucoup plus peuplée par des animaux divers et variés. Très
vite cela se confirmera pour nous aussi. A peine avons-nous commencé la visite
que nous tombons nez-à-nez avec trois bébés. Le plus impressionnant sera un
mâle énorme, de plus de 100kg, descendant de la colline vers nous assez
rapidement. C’est intéressant de pouvoir contempler sa démarche et le fait qu’il
utilise sa langue ultra-sensible pour se déplacer, localiser les autres animaux
et sentir les différentes odeurs qui l’entourent. Cette partie de son corps, très
sophistiquée, fait plusieurs dizaines de centimètres et elle est séparée en
deux à son extrémité.
Nous pourrons
observer aussi un autre mâle beaucoup plus agressif, dévorant une proie
capturée dans la matinée… Nombres des autres animaux que nous pourrons voir tel
des buffles, des cochons sauvages, des poulets sauvages et autres oiseaux ne
sont que des futurs repas potentiels pour ces animaux en nombre et à l’appétit
important. Rentrant vers le camp des
rangers nous ferons face à de nombreux autres varans solitaires, se déplaçant
dans la savane des alentours.
Revenant à Labuanbajo, je vais y passer la nuit. Malgré une certaine hésitation, je ne changerais pas mon plan habituel. Je repars en direction de Lombok par voie terrestre. La combinaison entre ferrys, bus, cars et taxi prendra un peu plus de 24h00 pour rejoindre Senggigi sur Lombok! Arrivée en fin de matinée sur place, je confirme la réservation et la date de mon départ pour l’ascension du Mont Rinjani. J’effectuerais cette dernière dès le lendemain matin. Il me faudra me lever encore assez tôt, à 5h00 du matin, pour rejoindre le point de départ, dans la ville de Senaru, de cette randonnée de trois jours et deux nuits.
Nous allons
au départ former un groupe de 10 personnes sans compter le guide et les 4
porteurs. Le départ aura lieu un peu plus tard que prévu en milieu de matinée.
La première journée consistera à l’ascension depuis la ville de Senaru, à 800
mètres d’altitude jusqu’au haut du cratère du volcan sur sa face Nord qui
culmine à 2700 mètres. Nous traverserons des forêts tropicales denses
pendant les deux premiers tiers de l’ascension.
La végétation est luxuriante et le temps pas vraiment favorable. Nous allons
essuyer deux grosses averses avant le repas et au milieu de l’après–midi.
Heureusement, je serais à chaque fois à l’abri, attendant le reste du groupe au
point de ravitaillement, de repas, ou de
repos. Un couple de Néerlandais va
renoncer dès le milieu de cette première journée après le déjeuner. La jeune
femme non-préparée surtout mentalement parlant fondera en larmes, exténuée par
l’effort. Ils décideront de rebrousser
chemin ave un des porteurs et de mettre fin à leur tentative. Je pense
que leur choix fut le bon car, à ce moment de l’ascension, les difficultés n’avaient
alors pas commencées.
Nous ne sommes pas seuls sur le chemin de randonnée. La
concentration de personnes est bien sûre beaucoup plus importante au point
habituel de prises des repas. Les singes
se joindront à la partie tout au long du parcours à ces endroits où la
nourriture est préparée. Ils espèrent bien obtenir leur partie du festin. Ils seront
généralement récompensés copieusement de leur présence.
L’ambiance
est au beau fixe et les conversations fusent de partout surtout après avoir pu
déguster un bon café ou thé chaud revigorant. Arrivée au compte-gouttes à cet
endroit, les départs seront aussi espacés permettant à chacun de profiter plus
au calme de la nature et de ne pas trop créer d’embouteillages.
Après une
pause pour le déjeuner d’environ 1h00, l’après-midi sera encore intense et la
montée n’en finira plus. Les paysages vont petits à petits évoluer. La forêt
haute va disparaitre laissant place à une végétation beaucoup plus disparate et
faite particulièrement de haute herbe. Après avoir attendu le groupe à
mi-parcours, je finirais l’ascension jusqu’au cratère du volcan seul. Je
l’atteindrais à 16h00. Le temps est alors encore couvert et les nuages bien
présent même si on peut deviner des éclaircies qui se dessinent. La vue sur le
pourtour du cratère est d’ores et déjà extraordinaire malgré la visibilité
réduite. Au fond du cratère de plusieurs centaines de mètres carré, un grand
lac bleu a pris place. Sur un côté de ce dernier, je peux voir le nouveau petit
cratère qui s’est créé lors d’une explosion éruptive s’étant produite en 1990.
Cette dernière a faite de nombreux morts en raison des fumées toxiques et des
retombées de rocs. L’intensité fut-elle
pendant de longues semaines qu’un nouveau cône s’est créé au milieu de l’ancien
cratère. Redescendant, après de longues
minutes, vers le camp de base, 200
mètres de dénivelés plus bas, je vais croiser
le guide et un de mes compagnons de trek, venant à ma rencontre. Rassuré
le guide rebroussera chemin pour retourner auprès des autres. Quant à moi, je
décide de remonter avec Blaise, français vivant en Argentine.
L’idée sera très
bonne. Le temps se dégageant, le cratère est maintenant dégagé de tout nuage et
nous voyons dorénavant beaucoup plus loin dans les terres, jusqu’à la côte où
se trouvent les fameuses îles Gilis que je vais visiter plus tard. Redescendant
au camp, nous partagerons avec les autres un copieux repas tout en échangeant
sur divers sujets tels que le voyage, la vie de couple, les choix des uns et
des autres, les envies et les attentes… Ce sera sous une nuit étoilée que nous
regagnerons nos tentes pour dormir et être en forme de bonne heure le lendemain
matin.
Le ciel est
dégagé quand nous prenons notre
petit-déjeuner et entreprenons l’ascension vers le pourtour du cratère. Chacun
pourra profiter quelques instants au sommet de la vue dégagé. La fenêtre
d’observation restera néanmoins très
courte car 15 minutes après que le dernier soit arrivé en haut, les nuages font
leur apparition en masse dans le ciel et dans le cratère…
3 des filles
qui nous accompagnées vont s’arrêter ici car elle avait choisi de faire le
parcours pour deux jours seulement. Elles repartent par le même chemin que nous
avons empruntés la veille et elles ne savent pas ce qu’elles vont rater…
L’équipe de 10 personnes se transforme maintenant en5 et nous nous retrouvons
qu’entre français… Je vais finir le parcours avec un groupe de 4 amis venant
d’horizon différents et possédant 4 caractères diagonalement opposés.
Intéressant de voir comment certaines personnes peuvent s’entendre avec des
personnes qui de première abord n’auraient rien à partager…
Contournant
un peu le lac dans le sens des aiguilles d’une montre, nous arriverons auprès
des sources d’eau chaude. Malheureusement, le grand bassin ayant été détruit
par un éboulement, seuls quelques bassins de substitution restent à disposition
et ils sont un peu trop petits pour accueillir l’ensemble des randonneurs. Le repas sera pris au bord du lac avant que
nous reprenions l’ascension de l’autre côté du cratère pour atteindre le camp
de base du Mont Rinjani. Durant l’après-midi, nous devenons de nouveau
effectuer 600 mètres de dénivelés positif pour revenir à une altitude de 2600
mètres… Nous atteignons ce camp de base dans une brume épaisse, pour moi à
14h00, pour mes compagnons vers 16h00 ! Je vais en les attendant faire de
belles rencontres comme par exemple des français habitants en Polynésie
française.
Environ à la
même heure que la veille, le ciel va s’éclaircir à une vitesse éclaire… Le plafond des nuages va automatiquement
s’élever drastiquement avant que ces derniers ne disparaissent définitivement.
La fin de journée sera belle et le coucher de soleil embellira encore le panorama.
Ils ne nous restent plus qu’à espérer que cela ne changera pas pendant toute la
nuit, conservant ainsi un ciel dégagé pour l’ascension du lendemain.
Nous prendrons
un diner très tôt dans le but normalement récupérer et être prêt le lendemain.
Sur un sol très dur, mon corps sera juste isolé de ce dernier par un très fin
matelas. La tente ayant été planté dans une pente, je n’arriverais pas à
trouver une position convenable. Ma nuit sera entrecoupé par de nombreux
réveils et ne sera donc pas vraiment réparatrice.
A 2h20, réveil
générale. Je pourrais ne pas être dans de bonnes conditions. L’excitation de
l’ascension me donnera tout de même une énergie largement suffisante pour
sauter en dehors de mon duvet et, être prêt, seulement quelques minutes plus
tard. Petit déjeuner englouti, il ne reste plus qu’à aller affronter cette
partie finale redoutée par nombres des randonneurs. En effet, il s’agit d’une
ascension de 1100 mètres de dénivelés positifs passant de 2600 mètres à 3726
mètres au sommet du Mont Rinjani. Le chemin se trouve sur de la roche
volcanique constitué de tous petits graviers glissants. La devise souvent répétée
est: « Quand vous faites 2 pas en avant, vous reculez de trois! »
Après une première raide ascension de 500 mètres de dénivelés, le chemin
emprunte une arrête très abrupte des deux côtés pendant plus de 2 kilomètres
pour rejoindre l’ascension finale du Mont Rinjani.
Nous
partirons après deux autres groupes de randonneurs à 3H15. Le guide nous ayant
mis sur de bons rails en nous montrant le début du chemin pour l’ascension, je
le préviens que je vais partir à mon rythme et fournir un effort pendant lequel
je me sens toujours super bien. Armé de ma petite lampe frontale qui éclaire
tout juste assez le chemin, je m’enfonce rapidement dans l’obscurité… Je
rattrape quelques minutes plus tard les deux groupes partis devant moi. Je suis
alors tout seul face à l’ascension d’un sommet que j’ai toujours désiré gravir…
J’atteins rapidement l’arrête où la pente plus faible me permet encore
d’accélérer un peu le rythme. Je reste cependant prudent. Je mesure chacun de
mes pas, m’assurant que je poserais
mon pied sur un sol dur, non dans le
vide. De plus un vent froid est
présent. Il est très puissant. Entre le
sol glissant et le vent qui me pousse dans une direction donnée, je dois
trouver la position juste pour équilibrer mon corps et mon centre de gravité,
et ainsi continuer à avancer sans accumuler les difficultés. 1h00 après le
début de la marche, je m’apprête à effectuer l’ascension finale… J’aurais
aperçu avant une magnifique étoile filante dont la trainée va éclairer le ciel
pendant plusieurs secondes… Un vœu spécial effectué, je continuerais la
grimpette et j’aurais l’occasion d’en revoir d’autres et de souhaiter plein de
bonnes choses pour l’humanité, mes proches et moi-même… Mais, chut, c’est un
secret! Hihihi
25 minutes
plus tard, j’ai atteint un des points les plus hauts de l’île. Cependant je
vois le sommet du Rinjani à seulement quelques mètres de moi… Impossibilité de
continuer plus loin! C’est le vide qui s’offre à moi, à gauche, devant et à
droite ! Je prends le temps d’analyser la situation, d’éclairer tant bien
que mal le vide autour de moi et de deviner un chemin. Je crois en apercevoir
un à gauche. Je redescends parle même chemin et part un peu plus à gauche quand
le terrain le permet. Je me retrouve néanmoins très vite dans une pente peu
praticable. Après avoir insisté un peu trop sûrement, je fais demi-tour et je
trouverais finalement le chemin sur la droite…
Quelques
minutes plus tard j’atteins le sommet… Je suis aux anges et je m’apprête à
vivre un spectacle sensationnel divisé en différentes étapes. Premièrement la
nuit est totalement noire. Les seules lumières qui se détachent sont les
étoiles dans le ciel, les lampes des randonneurs sur l’arrête que je viens d’escalader
quelques minutes plus tôt, et la lumière des villes plus de 3000 mètres plus
bas sur toute la partie des plaines de l’île. Le ciel est clair et il devrait
le rester pour le lever du soleil. Après le temps des derniers jours et le
retour des randonneurs ayant affrontés des conditions climatiques
épouvantables, nous pouvons nous estimer très chanceux !
Je vais
rester plus de 50 minutes seul au sommet avant que le deuxième me rejoigne. Il
restera quelques minutes avant de redescendre un peu plus bas pour se protéger
du froid et atteindre ces compagnons. La deuxième étape consiste en
l’éclaircissement progressif du ciel et le fait que les détails de la nature
autour de moi se dessinent de mieux en mieux.
Une dizaine
de personnes arriveront quelques minutes, avant la troisième étape, qui
consiste en le lever du soleil. Ce moment restera à jamais gravé dans ma
mémoire. Les lumières et couleurs sont sensationnelles!
Le sentiment
d’être au centre du monde est alors total. En effet, sur le seul sommet de
l’île, nous dominons le reste à plus de 3700 mètres d’altitude et rien ne vient
bloquer notre vision à l’infini… La taille relativement petite de l’île nous
permet de voir la mer à 360°, de voir les îles Gilis, Bali et le Mont Agung, l’île de Sunbawa et quelques autres volcans au
loin. Je n’avais jamais eu ce ressenti. Tel un Vol Libre dans un endroit
paradisiaque, la seule petite différence est que nous avons encore les pieds
accrochés à cette petite planète terre.
Le soleil s’élevant
dans le ciel, les couleurs changeront encore et le paysages prendra des allures
totalement différentes. Par exemple, l’ombre du Mont Rinjani, dans les nuages
et le ciel, créé par le soleil sera quelque chose d’exceptionnel. Après plus de 2h00 au sommet, je serais le
dernier à redescendre.
Seulement
moins de 30% des personnes ayant entrepris l’ascension auront atteint l’objectif
en raison du froid ou du vent. Frigorifiés, peu de personnes, resteront plus
que quelques minutes au sommet. Je suis sincèrement
désolé pour eux. Voyant toujours le point positif, nous aurons eu beaucoup plus
de place et de tranquillité au sommet ce qui ne sera pas pour me déplaire même
si j’aurais partagé avec grand plaisir l’espace
à notre disposition.
Le spectacle
lors de la descente vers le camp de base est plaisant. Nous découvrons
visuellement ce que nous avons affrontés dans le noir… Les paysages sur cette face du volcan sont totalement
différents de ce que nous avions vu les deux premiers jours. Ils n’en sont pas
moins magnifiques. Il s’agit d’une végétation de savane que nous allons
empruntés pour la descente finale. Courant dans les graviers, la descente ne
prendra que quelques minutes. Le temps de profiter une dernière fois de la vue
sur le lac, de déguster un copieux petit-déjeuner et nous voilà déjà en
direction de la destination finale de la randonnée. Plusieurs heures agréables
seront encore nécessaires pour finaliser notre boucle. Pour beaucoup la fatigue
se fait sentir et les articulations n’apprécient pas leur blocage à chaque pas
dans la descente. Je vais passer les dernières à beaucoup discuter avec Célia
et à attendre très souvent ces amis.
Enfin arrivé
à Sembalun Lawang, nous rejoindrons le point de départ à l’arrière d’une
camionnette. Tout juste le temps de se débarbouiller, de récupérer le gros sac
et je repars pour une nouvelle destination.Après un long trajet en taxi avec deux autres personnes, je retrouve des randonneurs qui ont fait aussi la tentative d’ascension du Rinjani. Nous sautons dans le dernier bateau en partance pour les Gilis. Ces trois îles paradisiaques au Nord-Ouest de Lombok sont une destination très réputée pour le tourisme. Je voulais me rendre sur la première d’entre-elles, Gili Air, réputée pour être un bonne équilibre entre moments de relaxation au calme et tout de même un peu d’ambiance dans les bars et sur l’île. Malheureusement, ce dernier bateau, spécialement affrété pour les personnes en retard, ne se dirige que seulement en direction de la plus touristique des îles, la plus à l’ouest, l’île de Trawangan. N’ayant pas le choix, je vais me rendre sur cette dernière et j’y passerais finalement trois jours… Je vais trouver un super chalet en bois, juste derrière la route principale, immense et avec tout le confort dont j’ai besoin.
Ces trois
jours seront un mixte entre relaxation, activités sportives avec de la course à
pied mais surtout de la plongée masque et tuba, rencontres et soirées partagées.
Pour ce qui est de la nature, les fonds-marins ont été complétement détruits
par une pêche intempestive à la dynamite. Ceux sont les locaux qui sont
totalement responsable de ce désastre, arrêté sur les îles il y a plus d’une
décennie… Malheureusement, les destructions
sont quasiment irrémédiables. Je vais faire face qu’à des coraux blancs
totalement morts... Heureusement, la faune marine est impressionnante! C’est un
réel plaisir de pouvoir pour la énième fois nager avec les tortues, les
requins, et de nombreux poissons!
Non, vous n’avez
pas et, je n’ai pas, pris de substances illicites, tel que les champignons hallucinogènes
proposaient dans de nombreux magasins aux yeux de tous! Non les paysages qui se
dessinent sur la pellicule de mon appareil photo ne sont pas des
hallucinations. Ceux sont des paysages réels que j’ai eu la chance de voir de
mes propres yeux sur ces îles et que j’ai pu contempler encore et encore. En s’écartant
de la plage principale, le reste de l’île devient immédiatement un endroit
calme où je vais avoir la plage pour moi tout seul, où je vais déguster
quelques noix de coco cueillis dans les cocotiers, et avoir une nouvelle fois
le sentiment d’être un marin échoué sur son bout de terre désert. Je vais
aussi, utiliser un côté beaucoup plus social et de bon temps grâce à l’échange
avec de nombreux touristes dont des français en Working Holiday Visa en
Australie, dès Suisse en voyage, un couple d’Anglais…
Voulant
découvrir d’autres endroits sur Lombok, je décide de me rendre à Kuta Lombok,
complétement au Sud de l’île. Après une grosse demi-journée de trajet je vais
atteindre ce lieu. Discutant avec le chauffeur de taxi pendant le trajet, il va
très vite comprendre mes envies et mes attentes. Après avoir déposé le couple
de voyageurs qui a fait le trajet avec nous, il me fait découvrir une famille
vivant sur place. L’opportunité est trop belle. J’accepte sans hésiter de vivre
chez eux. Les trois jours que je vais passer en leur compagnie sera vraiment
agréable. Etant musulman, et le ramadan ayant débuté depuis quelques jours, ils
sont soumis aux règles de cet événement religieux. Entre le lever et le coucher
du soleil, ils ne peuvent ni boire, ni manger, ni fumer. Dès le deuxième jour
ils m’inviteront à partager le repas du soir avec eux et ainsi manger
typiquement local.
Cet endroit,
réputé pour ces spots de surf et désert de touristes. Les infrastructures mêmes
minimes existent mais peu de personnes étrangères fréquentes les lieux à ce
moment. Sûrement, comme je l’ai entendu de nombreuses fois de la bouche de
touristes : « éviter Lombok pendant le Ramadan tout sera fermé
pendant toute la journée. Rendez-vous à Bali (culture hindou), ou Flores
(religion christianisme), ou au pire les Gilis! ». Je constaterais par
moi-même l’imbécilité de cette affirmation. Cela me convient personnellement.
Soit dit en passant!
Les plages
et paysages sur la côte sud de cette île sont sublimes. Cela ressemble vraiment
à une nature non touchée ou modifiée. L
e simple libre cours de l’évolution, au
fil du temps, est la règle et cela sans intervention intempestive de l’être
humain. Une promenade à pied me fera
déjà découvrir quelques endroits paradisiaques.
Je décide néanmoins de louer un scooter pour explorer en plus ne profondeur tout le sud de l’île. Grâce à cela je vais parcourir de nombreux kilomètres, me perdre dans des endroits naturels sublimes, ou même des villes ne connaissant pas l’essor du tourisme et qui sont proches des réalités quotidiennes de la majorité de la population indonésienne. J’irais jsuqu’à la ville de Tetebatu réputée pour ces champs de riz et sa population traditionnelle portant encore les habits déjà conçus par leurs ancêtres plusieurs centaines d’années en arrière.
La liberté
de se promener à l’air libre sur deux roues et des plus intéressantes. Je vais optimiser
drastiquement le temps imparti tout en étant capable d’en profiter pleinement. Passer plusieurs fois de longues minutes à échanger avec des locaux,
essayer les travaux qu’ils effectuent, discuter avec des guides sur la culture
et la situation du pays, seront des moments sans noms, le genre de choses à vivre autant que faire se peut…
Rentrant
tous les jours à Kuta Lombok, je vais créer un lien encore un peu plus fort
avec cette famille de deux enfants. Ils vont s’avérer particulièrement
attentionnés et m’apporteront le petit plus qui fait de ce voyage quelque chose
de particulier et vraiment proche de ce que je recherche actuellement.Je retournerais à Lombard le jour même pour prendre le ferry public et retourner sur la dernière indonésienne visitée lors de ce périple.
Au cours de
la première journée, je me rendrais à Tulamben et je vais plonger sur la très
fameuse épave américaine ; USS Liberty. Cette épave est grandiose du fait de sa conservation
physique mais aussi par l’écosystème qui gravite autour et à l’intérieur. Aimant
particulièrement le lieu, je finirais la
journée avec mon masque et tuba a explorée de nouveau la partie supérieure de l’épave.
De retour à Amed, je vais me faire inviter par des locaux à un baptême d’un
enfant de trois mois. Les parents ont invités leu amis. Les femmes se
retrouvent ensemble et prennent part au baptême à proprement parlé. Tandis que
les hommes sont assis à l’extérieur, jouant de la musique, partageant un repas
et de l’alcool local. La soirée s’éternisera dans une ambiance de fête très
décontractée.
Le
lendemain, après avoir observé le lever du soleil sur la plage d’Amed, je vais
partir explorer les territoires intérieurs. En chemin pour le plus grand temple
hindou de Bali ; le temple de Besakih, je vais pouvoir prendre part successivement
à deux cérémonies importantes. Ayant mes yeux grands ouverts lors de la
conduite, j’assiste à plein de moment de vie des habitants ? Certains sont
plus impressionnant que d’autres.
Mon premier
stop sera pour une cérémonie d’enterrement d’un hindou. Regardant le
déroulement de la cérémonie, je serais chaleureusement invité à me joindre à
eux. L’accueil se passera avec de très grands sourires, voire des franches
rigolades de l’ensemble de la foule assistant à la cérémonie. Il serait
inconcevable de voir cela en Europe mais c’est ce qui se produisit naturellement.
Ayant vu la cérémonie de la purification du défunt et des membres de la famille
réunie, ayant pris part aux prières et assister à la donation d’offrandes, je
déciderais de ne pas rester plus longtemps et je les remercierais
chaleureusement.
Continuant
ma route, je vais décidemment être très chanceux. Passant dans un village de
taille moyenne, j’aperçois depuis la route un regroupement de personnes.
Curieux et intéressé par cet événement, je gare mon scooter et je m’en
rapproche à pied. Il s’agit de la crémation de plusieurs personnes, événements immanquables
en Indonésie hindouiste tellement il revêt une importance capitale. En raison
des sommes d’argents à réunir par toutes les familles, ces cérémonies de
crémation se font que rarement et demandent un temps de préparation très long.
Il faut parfois attendre plus de 4 ans après la mort du défunt pour que la
cérémonie est lieu. Cette cérémonie ne peut pas avoir lieu lors d’un jour
anodin mais elle se déroule lors d’un jour déterminé dans le calendrier. Vous
vous doutez bien que le corps a déjà été incinéré et qu’il s’agit simplement de
l’officialisation de sa mort.
L’importance de cet événement se traduit par une exubérance
dans tous les domaines. Les offrandes pour les défunts sont gigantesques, des
animaux seront sacrifiés, une nourriture en abondance est disponible pour chaque
invité soit le village entier plus d’autres personnes proches, les festivités
vont durer pendant plus de 24h00. Je serais le seul étranger avec un couple et
leurs trois filles à assister à cet événement. Nous allons pouvoir admirer les
danses réalisées par les enfants. Par respect pour les traditions et les
coutumes locales, nous devons porter un Sarong pour nus rendre dans la partie
autour de l’urne contenant les cendres du défunt et où est regroupée l’ensemble
des offrandes. Nous nous verrons offrir
de la nourriture et chaque personne nous accueillera avec un grand sourire. Je
ne peux pas malheureusement m’éterniser indéfiniment. Assister à un événement de cette importance
marquera mon esprit.
Continuant
de rouler, j’arrive finalement au temple hindou de Besakih! Le plus grand
temple de Bali possède une architecture intéressante à découvrir. Porter le Sarong sera aussi une marque de
respect dans ces lieux. Revêtit d’un pour couvrir mes jambes, je me promènerais
à travers les différentes allées de ce temple qui se trouve au pied du Mont
Agung. Je finirais cette boucle de la
journée par le lac de Bagung avant de regagner ma chambre à Amed. Discutant
avec les français rencontrés à mon arrivée, je sortirais finalement dans un bar
avec un groupe de musique. Ambiance agréable et très bon niveau pour ce groupe
de reggae…
La journée
du lendemain possède déjà un programme bien chargé prévu depuis quelques jours.
En effet, en ce samedi 28 Juillet 2012 un événement fort se déroule à Ubud. Il
s’agit de la crémation d’un membre de la famille royale. Il s’agit d’un
événement culturel majeur et populaire ne se produisant que très rarement. Ces
funérailles royales sont l’occasion aussi de célébrer la crémation de plus de
70 autres personnes. Le meilleur moyen
de partir de bon pied sera tout de même d’assister à un de mes moments favoris;
le lever de soleil.
Arrivée à
Ubud assez tôt, je vais dans un premier temps me promener dans la campagne
environnante et découvrir quelques belles rizières à étages, et activités
agricoles typiques. Vers 10h00, je gagnerais la ville. Elle est devenue depuis quelque
peu une vraie fourmilière pour tourisme. Cela ne va pas se démentir non plus
pour cet événement majeur. Je vais dans un premier lieu visité un peu les
temples et les rues principales d’Ubud. Je pourrais déjà admirer les grands
chars créés en l’honneur du défunt royal pour l’accompagner dans l’au-delà.
Puis, avant
11h00, la foule d’Indonésien et de touristes va s’agglutiner sur les bords de la
route. Je m’imagine très bien quelques siècles plus tôt lorsque ce genre d’événement
se déroulait. C’est-à-dire : des préparations plusieurs mois à l’avance,
une cérémonie célébrée en grandes pompes et tous les badauds du peuple qui s’agglutinent
sur les trottoirs, aux fenêtres, sur le toit des maisons pour assister et
prendre part au spectacle. Ces cérémonies se sont déroulées certes avec d’autres
coutumes, pour d’autres événements de vie, avec des habits spécifiques à chaque
endroit. Mais je pense que cett cérémonie, en ce jour, a beaucoup de similitude
avec celles de l’empereur romain, du sultan Indien ou du roi en Indonésie par
exemple…
La première
partie de la procession consistera au défilement des chars des 70 locaux qui
seront incinéré de façon imagée par la
mise en feu de leur char. Avant cela le char aura été déplacé par la famille et
les amis de la famille vers la colline où la cérémonie sera organisée… L’ambiance
est festive, les percutions retentissent… Avant la montée vers le sommet, les
équipages s’amusent à faire tournoyer le char sur lui-même…Tous les porteurs
semblent être portés par une sorte de transe et entraîne les personnes dans la
foule qui se prennent au jeu.
Un peu plus
de 2h00 plus tard, le cortège emmenant le corps du membre de la famille royale
vers le temple où ils procéderont à la crémation, se constitue petit à petit.
Des chars gigantesques nécessitant plus de 100 porteurs sont mis en place sur
la route principale. En avant de cortège, un jeune homme portent le portrait du
défunt. Juste derrière de femme de la royauté sont portées sur des trônes. Puis 4 chars imposants ferment ce cortège
monstrueux… Pour conserver l’ambiance folle des petits chars précédents, les
porteurs courent aussi sur des distances de 300 à 400 mètres. Ils sont ensuite
relayés par d’autres porteurs et ainsi de suite. L’effort produit est intense
mais l’honneur de contribuer à cette crémation n’a pas de prix.
Arrivé
devant le temple, les différents éléments seront mis en place pour l’étape ultime. La haute tour s’élançant vers
le ciel et contenant le corps près de son sommet est amené près d’une rampe
permettant le transfert du corps. Le
char avec la vache sacrée est mis en position après de gros efforts brutaux et
quelques ajustements techniques. Une fois les éléments installés, un cérémonial
particulier est organisé. Le corps est descendu au sol. Précédé par les
offrandes, ils contourneront plusieurs fois dans le sens inverse des aiguilles
d’une montre la vache sacrée, lieu de crémation du corps. Le corps de la vache
sera ouverte et le défunt introduit à l’intérieur.. Le prêtre rejoint par la
suite les serviteurs pour béni une dernière fois le corps et organise la mise
en place de toutes les offrandes près du corps.
La vache est
refermée, le dragon est mis à proximité de la vache puis le tout est enflammé à
16h00 de l’après-midi. Le feu se propage très rapidement et va quasiment instantanément
réduit les animaux et le corps du défunt en cendre. Seules les têtes des
animaux sacrés vont résister beaucoup plus longtemps à l’attaque des flammes. C’est
une volonté religieuse et cela fonctionnera à merveille lors de cette
crémation..
Ça sera des images pleins la tête que je regagnerais en scooter la ville d’Amed. L’instant vécu a été encore plus fort que je ne l’aurais imaginé.
Les deux
jours suivants seront beaucoup plus calmes. Euh ! Non ! Pardon !
Seulement beaucoup plus près de la
population locale de la côte Est et des environs d’Amed. Ayant rencontré des
indonésiens, ils vont en premier lieu me proposer d’aller voir des combats de
coques, très populaires ici. Je ne connaissais pas l’intensité des combats et
l’aspect sanglant qui en résulte. Les coques se ruent l’un sur l’autre, faisant
voler en éclat les ails de son adversaire. Attaché à une de leurs pattes, un
couteau très aiguisé pourra acèner des blessures profondes voir mortelles à son
adversaire. Les combats peuvent durer
seulement quelques secondes ou plusieurs minutes jusqu’à l’agonie de l’un des
deux adversaires.
Les règles
ne sont pas si simples que cela. Quoi qu’il en soit, en cas de refus de
combattre des deux coques, après avoir subi des assauts les atteignant
physiquement, ils seront mis sous une cloche de bambou pour départager le
vainqueur e le vaincu. Les spectateurs dans les tribunes sont nombreux. Il ne s’agit
que d’homme, les femmes ne participant pas à ce genre d’activité. L’ambiance
est surchauffée. Il est aisé de comprendre pourquoi. Je constate que certains
pari l’ensemble de leur salaire d’un mois sur deux ou trois combats. Gagné leur
pari leur permettra de doubler voir plus leur salaire mais dans le cas
contraire, ils courent à la catastrophe financière… Intéressant de voir comment
certaines activités peu communes peuvent régler la vie de personnes de cultures
totalement différentes.
Lors de ces
deux jours, je vais aussi chaque matin partir à la pêche, avec les locaux. Le
premier jour ne sera pas intéressant productivement parlant. La houle étant
forte, le bateau censé repérer les bancs de poissons sur des pontons flottants
en bambou, installés à des points stratégiques, fera chou blanc. Ils décideront
alors de ne même pas mettre le filet à l’eau. J’aurais tout de même profité d’un
tour en mer gratuit et d’un magnifique levé de soleil.
Le
lendemain, j’y retournerais à 4h00 du matin. Le résultat sera bien meilleur. Le
filet sera mis à l’eau et nous relèverons plus de 100 poissons. Un magnifique
lever de soleil sera encore au rendez-vous. De retour sur la terre ferme, je
boirais le café avec les pêcheurs. Puis allant dans le Warung (petit restaurant
de rue) de la sœur d’un des pêcheurs, je me verrais offrir un poisson grillé.
Je n’aurais qu’à payer le prix du riz et de la boisson et la bonne ambiance et
l’expérience vécue n’ont de toute façon pas de prix. Enorme pensée pour Papa
lors de ces sorties en mer de nuit. Il a tellement fait de sorties sur le Dorice
(bateau en bois) à Coutainville avec ces
frères et ces amis… Il m’a déjà compté à plusieurs reprises ces histoires de
pêche mais je serais ravi de les entendre une nouvelle fois quand je serais à
ces côtés. De plus je suis persuadé qu’il ne m’a pas tout dis… Il a fait les
400 coups dans la maison familiale du bord de mer et peut-être que tout n’est
pas avouable à ces enfants ? Hihihi…
Je
profiterais sinon des plages, de la route de bord de mer, de l’épave accessible
depuis la plage, celle d’un petit bateau, et des récifs coralliens assez beaux
que j’explorerais avec masque et tuba.
Il ne me
reste plus que quelques jours en Indonésie. Je décide donc de me rapprocher de
l’aéroport et de trouver un coin assez calme, pas trop touristique et me
permettant de profiter encore de toutes les beautés de ce pays. Je vais trouver
le parfait endroit sur l’île de Lembongan, au Sud de Bali.
L’île est
assez grande, les touristes présents mais assez discrets et il existe encore un
vrai mélange avec la population locale. Il n’y a pas sur la plage de backpacker
de grands hôtels de luxe. Une auberge de jeunesse précède une cabane de pêcheurs,
puis celle d’un cultivateur d’algues, puis un hôtel un peu mieux quotté…
J’ai choisi,
surtout et principalement, ce lieu pour les plongées que je vais pouvoir
réaliser. Ayant adoré la plongée avec les raies mantas, je désirais renouveler
l’expérience et cela ira encore une fois au-delà de mes espérances.
Trouvant d’autres
français pour partager le bateau nous partons le matin à 8h00 pour nous rendre
sur trois points de plongée différents. Le premier, le plus réputé, est l’endroit
où nous pouvons voir les raies mantas. En arrivant sur place, nous savons déjà
que la chance est de notre côté. Nous pouvons apercevoir de nombreux ailerons à
la surface de l’eau.
Nous nous jetons
directement à l’eau. Je vais passer plus d’une heure dans l’eau. Le nombre de
raies présentes est pour l’endroit très rare. Plus de 25 raies mantas sont
présentes le long de ces petites falaises granitiques. Elles viennent à la surface
pour se nourrir de planctons. Elles jouent donc avec les vagues et tournoient
dans un périmètre restreint. Il est alors très facile de les observer et de les
approcher. Je serais parfois à moins de quelques centimètres de ces animaux
marins pouvant atteindre plus 3 à 4 mètres de largeur… Certaines personnes mal
attentionnées et ne connaissant pas la portée de leur acte feront tout pour les
toucher… Elles se déplacent avec une fluidité remarquable et une grâce que je n’avais
jamais pu observer auparavant. Je suis amoureux de ces dernières et je pourrais
les observer pendant de longues heures.
Le froid
fini par avoir raison de mon envie de rester plus longtemps. De plus less
autres attendent sur le bateau. Une fois réchauffé, je m’hydraterais et
renouvellerais l’apport énergétique par l’absorption de gâteaux secs. Nous allons encore profiter de deux fabuleux
sites avec des coraux extraordinaires et des poissons multicolores par milliers…
Je ne me lasse pas, bien au contraire, de la multiplication de ma présence dans
l’eau pour admirer ces fonds-marins hors normes. Nous resterons encore plus de
2h00 dans l’eau avant finalement de regagner la terre ferme.
Après un bon
repas tous ensemble, l’après-midi sera l’occasion de découvrir un peu plus l’île,
d’aller me baigner dans une piscine débordante donnant sur la mer et d’assister
à un coucher de soleil agréable. Nous continuerons la soirée avec les personnes
avec qui j’ai partagé la plongée le matin. L’ambiance est au top et les sujets
de discussions intéressants.
Au vu du
prix payé et de l’expérience vécue, j’ai décidé de me faire plaisir et de
repartir le lendemain pour effectuer le même tour de plongée. Je serais une
nouvelle fois comblé. Nous verrons moins de raies mantas (8 ou 9) dans l’eau mais j’arriverais tout de
même à m’isoler des autres plongeurs pour en avoir 2 ou 3 rien que pour moi. Je
ne peux pas passer en revue tous les
émotions, les animaux en visuel que j’aurais découvert lors de toutes ces
plongées… Le développement de la vie est, dans ces fonds marins, trop
important.
Je ne peux
vous conseiller qu’une chose; venez sur place, essayé par vous-mêmes, et je
vous garantis que vous y prendrez énormément de plaisir !
Mon séjour
en Indonésie se terminera sur ces nouvelles expériences incroyables. J’espère
pouvoir un jour refouler ce territoire et parti à la découverte d’îles un peu
plus perdues, un peu plus au Nord, un peu plus à l’Est, et de finir celles dont
la visite reste inachevée… Regardant aujourd’hui droit devant, je me tourne
vers le futur proche. Cela fait bientôt 11 mois que je voyage et me voilà en
partance pour l’Australie. Je vais enfin fouler ces terres dont j’ai tant
entendu parler par mes amis proches, Anthony, Lucille et Olivier qui sont d éjà
partis sur place pour travailler et voyager. Le premiers séjour sera très bref,
4 jours, avant de m’envoler vers une terre d’aventure; la Papouasie
Nouvelle Guinée! Des nombreux rêves sont maintenant à porter de mains… la route
est encore longue !
oh la la!!!!vraiment extraordinaire
RépondreSupprimerles primates,les volcans,les varans,les fonds sous marins:que de choses si différentes!!!
parfois je me croyais dans une autre ère ou dans un autre monde ou encore dans un film scientifique.
j'admire vraiment tout le parcours que tu fais et que tu nous fais découvrir
merci vraiment.bonne continuation,j'ai hâte d'avoir le récit de ta prochaine destination qui va sans doute être très particulière et unique. je t'embrasse très fort et surtout prends soin de toi car j'ai l'impression qu'en Indonésie tu as peu dormi?????big kiss my dear son
des images fantastiques, merci pour ce beau voyage
RépondreSupprimerHello Brother,
RépondreSupprimerA little message from the capital (Yeah Paris, at least for now)That's a pleasure to see all those pictures you post even if i don't always have time to read the integrality of your "books"...LOL (You must do a little summary of those lectures of yours : that's marketing brother, you must put your readers in the mood for reading all your story. I try to share a little of this aventure with you in following a little bit of your path through the world a.k.a "freefly around the world"
I know that you enjoy it as well as you can and it seems working pretty well. I hope to discuss soon in skype of present and future...Your stories and especially all pictures going with it allow me to escape some instant from this life a bit too much polluted for me. It allow me to remember some instant of that road trip i did in Australia, which will stay a good souvenir.
Hope to see you soon until then take care brother
I love you
Max
hello Matthieu,
RépondreSupprimerles vacances m'avaient déconnecté de ton blog et puis, j'ai enfin pris le temps de la lecture et de la découverte. C'est svt impressionnant et tellement éloigné de notre réalité, mais que de beautés nous réserve la nature et que tu nous fais découvrir: c'est vraiment magique!
j'ai particulièrement apprécié les photos du mont Batok et été impressionnée par les porteurs de souffre...
Tu gardes la forme malgré les nuits écourtées pour escalader les montagnes à vitesse V?
Prends bien soin de toi et à bientôt sur ton blog!
je t'embrasse, Catherine