samedi 8 octobre 2011

Mongolie (suite)

En mongolie, mon périple continue et me fera prendre la direction du Parc National Gorkhi-Terelj, d'Erdene Zuu Khiid, d'Orkhon Khurkhree et des dunes Mongols Els...

Tout juste de retour à Oulan-Bator, en milieu d’après-midi, l’envie d’évasion me prend aux tripes dès mon arrivée. Je ne peux me résoudre à rester au milieu de ce capharnaüm en pleine expansion. Le temps de gérer la logistique, de prendre une bonne douche pour me décrasser et de laver mes affaires, de reprendre contact avec la civilisation et surtout avec vous, je repars dès le lendemain en direction de l’est et du parc national de Gorkhi-Terelj.
Ce paysage montagneux, proche de la capitale, m’ouvrira la porte sur une autre perspective de la vie dans le pays. Pendant deux jours, j’enfourche l’animal qui tient une place primordiale dans la vie des nomades mongols; le cheval.
C’est grâce à ces chevaux de petites tailles mais si puissants et résistants, que les mongols ont, pendant des siècles, couvert à travers les steppes des distances énormes, conquis de nouveaux territoires agrandissant leur empire en Asie.

Domptez un des leur ne fut pas tâche des plus aisé! Après quelques heures, je faisais cependant corps avec celui-ci. Galopant au milieu de la nature, à travers plaines, forêts, et flanc de montagnes, une adrénaline très spéciale m’envahissait. Cette liberté particulière, partagé avec un autre être vivant, me donna un sentiment de force incommensurable face à la nature.

Un vieux proverbe mongol prenait alors tout son sens: «Un homme sans cheval est comme un oiseau sans ailes».
Le parallèle avec mon Vol Libre autour du monde, qui en est qu’à son balbutiement, est aisé.
Les deux événements que je vais vous compter, ci-après, ne sont que le reflet de cet état de fait et la mise en abîme de ce proverbe.

Mais, avant tout, certains chiffres résonnent encore dans mon oreille et permettent de prendre pleinement conscience de la réalité de ce pays :
      - Le ratio Chevaux-Hommes est de 13 pour 1.

      - Il existe 469 espèces d’oiseaux recensés en Mongolie dont le vautour moine, le faucon, la buse de Chine et
l’un des plus majestueux aigles.

Revenons à ce premier événement, dans le parc de Terelj. Grisé par la vitesse acquisse sur ma monture et par le défilement des paysages, je décide de continuer un peu plus loin et de repousser certaines limites. Mes compagnons de randonnée hippique se sont quant à eux arrêter.  

Ne prêtant pas totalement attention aux petits détails, à ce que me dicter la nature, je perdis l’espace de quelques secondes ce lien fragile, créé précédemment avec mon cheval. La sanction fut immédiate. Ce dernier, galopant de plus belle, changea de direction pour s’en retourner vers le campement. Désirant garder le cap, je tentais de redresser la route en forçant sur les rênes pour revenir vers la droite. La selle sommaire, commença à glisser le long du corps de mon destrier. L’équilibre était rompu. Chancelant, je n’ai pas pu me redresser et tomba lamentablement la tête la première contre le sol. Relevant cette dernière, je ne fis qu’apercevoir un nuage de poussière laissé par mon cheval galopant et rejoignant les siens. La lèvre écorchée ensanglantée, le nez égratigné, et un bon masque naturel de terre mongol sur mon visage furent les châtiments infligés pour ne pas avoir pleinement suivi l’instinct animalier et les prérogatives de dame nature. J’apprends une fois de plus à mes dépends mais sans conséquences qu’il est important de toujours tirer les leçons des bonnes expériences comme des plus périlleuses. Ceci est une règle valable toute une vie et, plus encore, actuellement pendant ce vol libre.

Les ailes déployées, l’envol effectué, je plane et scrute de mes yeux ce monde qui nous entoure. Il est, cependant, indispensable de rester à l’écoute, gardant l’esprit ouvert pour perfectionner mes connaissances de ce monde, des règles qui s’y appliquent et améliorer la maîtrise des divers paramètres participant à la richesse de notre vie sur terre et du continuel perfectionnement.

Ce proverbe mongol précédemment cité, l’intitulé de mon tour du monde, et ce premier événement m’amènent naturellement au second.

La rencontre avec les chasseurs nomades qui capturent et élèvent cet oiseau majestueux; l’aigle. Ce fut une occasion géniale, déjà expérimentée, de voir de très près, de toucher et de prendre sur mon bras cet animal qui me fascine tant. Je ne peux pas être totalement satisfait en raison de leur liberté partielle, étant manipulé par leur maître humain qui récupéreront les proies saisies.

Je prends encore plus de plaisir lorsque le contact, avec ces animaux sauvages, se déroule en pleine nature. Ils étaient magistraux lorsqu’ils tournoyaient, en liberté, au-dessus de nous lors de notre périple dans le désert de Gobi. Cette expérience est renouvelée lors de la découverte de nouveaux paysages à l’ouest d’Oulan Bator pendant 4 jours.
Je pars alors en vielle Jeep Russe accompagnée de Marnix (Belge) et Goska (Polonaise). En raison de ces caractéristiques de construction, nous franchiront de nombreux obstacles. Grâce à son moteur submersible, nous traverserons des cours d’eau. Le vent se levant parfois dans les steppes, il ballait poussières, sables, qui tournoient alors dans le ciel emportant au passage des branches d’arbustes, des buissons et tout ce qui ne peut pas rester solidement enraciné au sol. Malgré le ciel bleu, la visibilité diminuait grandement transformant le paysage en un lieu austère, inhospitalier. Le sentiment d’être dans un bon western avant un duel singulier est tangible. Nous découvrirons ensemble l’Erdene Zuu Khiid (le plus grand temple bouddhiste du pays et surtout ce qu’il en reste après les purges communistes).
Au lever du soleil, les immenses murailles, aux 108 Stupas répartis régulièrement, revêtirent une couleur particulière. Mais que puis-je dire du spectacle qui s’offrait à moi, juste avant de rejoindre ma yourte pour le petit déjeuner? «Où sont les caméras cachées? Qui a préparé ce scénario si bien fantastique si bien ficelé?» En effet, surgirent de derrière la muraille sud, des milliers d’oiseaux qui emplirent le ciel! Spectacle irréel? Non! Quelqu’un m’envoit-il, par ce biais, un message particulier? Je ne pense pas non plus! Simplement la beauté ancestrale de cette vie sur terre sublimée par de petits détails ayant une importance capitale.

Il en est de même pour la chaleur exceptionnelle en ce mois d’Octobre en Mongolie et le ciel et le soleil omniprésent. J’espère de tout cœur que la totalité de ce voyage se déroulera sur la même lancée.

Le temple est situé à l’emplacement de l’ancienne capitale Karakorum. Cette base d’approvisionnement fondait par Gengis Khan, le plus fameux des empereurs mongols, fut par la suite la capitale impériale régit par une législation bien établie et une tolérance religieuse assez inédite (coexistence de 12 religions sans conflit d’intérêt). La situation du lieu de cette ancienne citée à la jonction entre les montagnes et les steppes, le fait qu’elle soit traversée par une rivière l’Orkhon, me permet de découvrir des paysages totalement inédits pour moi en Mongolie. Je pris vraiment conscience, par la même occasion, lors de la visite du musée de l’histoire mongole, de l’ampleur jamais égalée de l’empire mongol au treizième siècle. Il s’étendait alors de la Hongrie à La Corée et de la Russie au Nord de l’Inde.


Nous nous enfonçons dans la vallée de L’Orkhon jusqu’à des chutes d’eau relaxante. Je pris contact avec des yaks, la marmotte de Mongolie et de nombreuses autres espèces. C’est dans ces lieux que j’assiste à mainte reprise au spectacle des rapaces fondant sur leur proie, dégringolant du ciel pour ne rien gâcher à l’effet de surprise et à la rapidité de l’action. Ils semblent être intouchables. Je reste scotcher plusieurs minutes profitant du spectacle.
N’étant pas rassasié de ces paysages et de ces ballades nous passerons une journée à cheval, une autre aux Mongol Els (petites dunes) avec en prime une nouvelle randonnée à dos de chameaux avant de rentrer à Oulan Bator.

Ce séjour en Mongolie prend fin. Ces grands espaces m’ont enivrés, la vie dans les yourtes éclairé à la bougie et chauffé au poêle est inoubliable, la relation des nomades avec la nature, leur sourire, et leur hospitalité sans égal m’ont conquis, le plaisir et l’intensité du moment présent ont rarement été aussi abouti me concernant!

J’espère déjà pouvoir refouler cette terre, ce pays aux multiples visages dès que l’occasion se présentera. En attendant, un train m’attend, direction Pékin! Dès que possible, le toit du monde se présentera à moi au Tibet…

Interruption de la communication momentanément pour les prochaines semaines à venir dans le pays émergeant où je me rends. Censure et prohibition sur de nombreux moyens de libre expression et d’échanges (blog, Facebook) … Tut, Tut, Tut….

7 commentaires:

  1. Mat, Mat, mAt ..... :D Merci pour cette évasion hors du temps qui rend ton aventure si prenante & magique, la nature se joue de toi, tu en es fou amoureux lol! Je rentre à l'instant de mon w'end au circuit, ça c'est fait... Il ne nous reste qu'à confirmer cette date, et booker le billet ! Je pense si fort à toi ma poule, à lundi via skype ... et désormais dans quelques jours sur le toit du monde! je t'aime mon Ami ;) Merci pour tout , t'es au top !

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  2. encore un merveilleux recit qui laisse quoa ( je saisplus comment ca s ecrit !!!) mais ca donne tellement envie. de gros bisous depuis la Nouvelle Zelande

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  3. il est vrai que ces mongols ont l'air très chaleureux et très sincères.ils ont l'air heureux et vivent avec la nature ce qui ne manque pas de te charmer , n’est-ce pas?merci pour ces mini reportages qui nous font vivre ton expérience d'un peu plus prés. bonne continuation nous pensons souvent à toi tes parents

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  4. en ce 21 octobre, un temps de merde pour ne pas avoir d autre mot, le van qui fait encore des siens, anyway!! c est un bonheur de te lire, la magie de ton aventure nous emporte avec toi grace a tes recits...la grandeur de mon texte n est pas a la hauteur de mon ressenti, une chose a dire wouaaaaaaaaahhhhh.trop bon Mat, te lire et un bonheur.bisousss

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  5. coucou frangin, je ne met pas beaucoup de commentaires, mais je te lis, ton récit est passionnant, je pense beaucoup à toi. gros bisous ta soeur

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  6. Merci à vous tous! Ces commentaires de votre part me touche et j’ai là une bonne brochette de personnes contant énormément pour moi ! J’espère vous faire partager au mieux mon expérience et espère que vous y prendrez part d’une façon ou d’une autre. Je vous embrasse tous

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  7. relu et tout aussi pris.merci encore

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